
L’engouement actuel pour l’histoire environnementale et l’histoire du climat procède pour
une large part d’une curiosité du grand public pour ce champ de l’histoire, mais surtout du
désir légitime de connaître la manière dont les sociétés du passé, récentes ou anciennes, se sont
comportées par rapport aux risques climatiques.
L’histoire nous rappelle que le climat a toujours varié, au cours des deux mille dernières années nous avons connu des périodes plus chaudes qu’actuelleme t et paradoxalement des périodes plus prospères…
L’Optimum Climatique Romain (OCR), s’étend d’environ 250 ans avant J.-C à 400 après J.-C, c’est-à-dire au cours d’une période assez proche de la nôtre. C’est au cours de cet Optimum qu’Hannibal traversa (en 218 av. J.-C ) les Alpes avec ses éléphants, situation impensable aujourd’hui.
L’une des caractéristiques majeures du col par lequel Hannibal aurait franchi les Alpes est la vue que l’on a du col sur la plaine du Pô. Hannibal y aurait en effet montré la plaine du Pô , De nombreux historiens préconisent le passage des Alpes par les troupes d’HANNIBAL au col Clapier, à cheval entre la France et l’Italie. Problème, le glacier du Clapier…à l’époque il avait certainement fondu

L’OCR est l’Optimum le plus chaud de la période récente, du moins pour les deux ou trois derniers millénaires.
L’étude de Maragritelli et al. 2020
https://www.nature.com/articles/s41598-020-67281-2
Ces comparaisons montrent un réchauffement conséquent, a minima à l’échelle régionale de l’ensemble de la Méditerranée lors de l’OCR. Ensuite la région subira un refroidissement entrecoupé de quelques oscillations de faibles amplitudes.
L’étude porte sur la mer Méditerranée, à partir du Canal/Détroit de Sicile, qui forme un seuil (d’environ 500 m de profondeur), c’est-à-dire une barrière physique dans le bassin de la Méditerranée orientale, ce qui exerce un contrôle majeur sur les processus biogéochimiques dans le bassin. Les températures des eaux de surface (SST) sont déduites de l’étude (géo)chimique du zooplancton (foraminifères) dans les eaux du Détroit de Sicile.
Les comparaisons démontrent un réchauffement (3 à 4 degrès de plus qu’actuellement et 2 degrès de plus qu’e vers l’an 1000 et l’otimuml médiéval°

https://www.climato-realistes.fr/loptimum-climatique-romain/
Tunisie : du « grenier à blé de Rome » au pays des pénuries
L’Afrique, désignant ici grosso modo un territoire comprenant l’Est Algérien et la Tunisie actuels, payait un tribut en blé affecté à la ville de Rome abondant ainsi une réserve destinée à nourrir les plus pauvres.
Le climat est par définition en évolution constante. Ses tendances fluctuent en fonction de nombreux éléments comme l’activité solaire. Pour connaître avec précision les évolutions climatiques antiques, Kyle Harper s’est intéressé aux carottages prélevés dans les glaciers et les fonds marins. L’empilement des sédiments agit comme une machine à remonter le temps. L’ère méditerranéenne aurait connu un climat idéalement chaud et humide entre la fin de la République et le milieu du Haut-Empire. L’optimum climatique romain (ou OCR) aurait favorisé des récoltes abondantes pendant plusieurs décennies. L’Empire était un véritable jardin, non pas d’Éden, mais des Hespérides, où la nature offrait généreusement ses fruits.
De fait, les périodes de famines ont été rares et courtes. La politique de stockage des céréales suffisait à faire face aux aléas climatiques classiques. L’État intervenait alors pour rationaliser les distributions et bloquer les prix. L’empereur Auguste (27 av. J.-C.-14 apr. J.-C.) a ainsi réglé un problème de pénurie en chassant momentanément tous les étrangers de Rome pour assurer du pain aux citoyens romains. L’Égypte est alors le grenier à blé de la Méditerranée occidentale. Les pluies de mousson abondantes en amont du Nil bleu produisent assez de limon fertile pour nourrir près de la moitié de l’Empire.
L’épisode de la Deuxième Guerre punique (219-202 avant notre ère), avec la fameuse traversée des Alpes par le général carthaginois Hannibal Barca (247-183 avant J.-C.), est un thème très populaire et ô combien débattu. Un véritable mythe s’est construit autour de la figure d’Hannibal et de son périple, notamment sur la question du col franchi par l’armée punique, en raison de leurs caractères extraordinaires et du mystère qui les entoure encore. L’art et la littérature se sont rapidement emparés du phénomène qui a nourri au fil des siècles une production florissante. Encore aujourd’hui, Hannibal apparaît comme un modèle militaire et ses stratégies font toujours autorité, sans parler des éléphants de combat qui terrorisèrent les soldats ennemis, marquant profondément les esprits.
L’importance de l’Afrique pour l’Empire d’Occident finissant s’explique par sa très grande richesse. Cette richesse est ancienne, mais elle s’est développée de manière impressionnante au cours du Haut-Empire. Le succès économique de l’Afrique se base sur une agriculture excédentaire, dont les surplus étaient dirigés vers l’export. Cette économie d’export a nécessité le développement d’un artisanat de céramique pour la fabrication des amphores, et en amont toute une industrie de la terre cuite, qui, avec toute l’activité portuaire suscitée, ont fait la richesse des cités d’Afrique.
La stabilité et la fertilité de l’Afrique romaine lui ont donné une population qui a pu atteindre 7 000 000 d’habitants à l’apogée de la Romanité, au IIème siècle après J.-C, et un tissu urbain parmi les plus développés de l’Empire. Carthage est selon Ausone, au IVème siècle, la troisième cité la plus peuplée après Rome et Constantinople
Sur l’ensemble des 169 cités (grandes villes) recensées sur toute l’Afrique romaine, les provinces de Numidie et d’Africa en représentaient 140, dont 88 dans la seule Zeugitane, c’est-à-dire le cœur de l’ancien territoire de Carthage. Cette province contenait, en plus de cette véritable métropole antique, la riche vallée de la Medjerda qui présentait une densité démographique exceptionnelle pour l’époque. Rien que dans l’actuel Tell nord-est, plus de 1000 sites archéologiques dont 30 villes ont été mis à jour sur une superficie de 2600 km2]. La richesse de la Zeugitane se basait sur une agriculture très diverse. On y retrouvait l’inévitable triade méditerranéenne (céréales, vignes et oliviers) mais également une importante culture de figuiers. La pèche et surtout le commerce maritime s’y ajoutaient. Au sud, la Byzacène ressemblait elle à une « mer d’oliviers ». Les fabriques d’amphores pour le transport maritime des produits de l’oléiculture ont fait la richesse de la région. A l’ouest, la Numidie et ses Hautes-Plaines, recouvertes de céréales, étaient le véritable grenier à blé de Rome. Dans les deux Maurétanies, l’activité agricole était concentrée sur l’oléiculture et la céréaliculture, surtout en Césarienne. De nombreux ateliers de salaison pour la préparation au transport maritime ont été découverts sur les littoraux.
Pour reconstituer les variations climatiques de l’époque romaine, il faut aussi considérer les archives naturelles comme les sédiments lacustres, les anneaux d’arbres, les stalagmites, ainsi que les glaces du Groenland et des glaciers alpins. Ces derniers ont fait l’objet de nombreuses recherches qui ont permis de mettre en évidence des avancées et des retraits généralisés, dont un correspond justement à l’optimum climatique romain (environ 200 BC à 200 AD). Cette régression des glaciers est accompagnée d’un climat relativement humide comme l’indiquent plusieurs enregistrements (sédiments lacustres, stalagmites et anneaux d’arbres)
.Après 250 AD, on assiste à une dégradation climatique qui culmine vers 500-600 AD, période que certains auteurs appellent le Petit Âge glaciaire de l’Antiquité tardive (LALIA en anglais). La phase la plus froide correspond à des éruptions volcaniques d’ampleur mondiale dont les signatures géochimiques se retrouvent dans les glaces polaires.
Ce changement climatique affecte une zone géographique relativement large avec de multiples évidences dans l’hémisphère nord. Par ailleurs, les séries dendroclimatiques suggèrent une correspondance nette entre la variabilité climatique au nord de l’Italie et celle de l’Asie centrale. Des simulations numériques réalisées avec des modèles climatiques permettent d’identifier les mécanismes de dynamique atmosphérique responsables de la corrélation spatiale des températures pour les deux régions.
https://journals.openedition.org/annuaire-cdf/16897#tocto3n2
Paradoxalement, l’augmentation de la température et de la sécheresse en Afrique du Nord est le corollaire d’un nouveau petit âge glaciaire. Celui-ci est apparu entre 450 et 700. L’Empire romain d’Occident est tombé en 476, et l’ancien territoire impérial s’est fractionné en royaumes ravagés par des guerres continuelles. Le délitement du VIe siècle aurait été précipité par des épisodes météorologiques extrêmes. Les pluies diluviennes dans la partie septentrionale de la Méditerranée ont provoqué des crues aux conséquences catastrophiques dans les villes : dégradation des routes, problèmes d’égouts, hausse des maladies infectieuses… À l’est, l’Empire byzantin, grâce à ses structures politiques solides, résiste mieux à de terribles fléaux.
Les sécheresses ont été de plus en plus fréquentes et ont entraîné des pénuries récurrentes et localisées, comme en Cappadoce (une région de l’actuelle Turquie) entre 368 et 369. Or, cette sécheresse a eu de plus lourdes répercussions sur la partie méridionale de l’Empire. Les régions situées au nord du Sahara ont commencé à manquer d’eau. Les récoltes ont été moins bonnes, et certaines cités ont été désertées.
L’Égypte, le grenier à blé de Rome, a fortement souffert des changements climatiques à partir des années 380. La crue du Nil inonde moins les abords du fleuve. Les terres arables se réduisent comme peau de chagrin, et tout l’Empire a faim. En conséquence, la mortalité infantile augmente. L’Égypte que l’on connaît aujourd’hui commence à se dessiner avec ses quatre couleurs, le bleu du ciel, l’azur du Nil, l’ocre du désert et le vert des palmeraies désormais minoritaire.
Par ailleurs, en 536, une activité volcanique anormalement élevée rejette dans le ciel des gaz et des poussières assez nombreuses pour opacifier l’air. Pendant presque deux années, les chroniqueurs byzantins tels que Jean d’Éphèse s’étonnent de ne voir le soleil que quelques heures par jour. Les récoltes en souffrent, et les vignes ne donnent plus qu’un vin âpre. Mais la partie orientale de l’Empire est étonnamment résiliente – terme cher à l’historien Kyle Harper, qui l’emploie à toutes les sauces au garum – et se remet rapidement de ces deux années de mauvaises récoltes.
Depuis des siècles, les Barbares ont été considérés comme les fossoyeurs de l’Empire. Sans minimiser leur rôle, les historiens explorent aujourd’hui des pistes complémentaires. Et si l’Empire était aussi tombé pour des raisons plus inattendues, comme le climat ou les pandémies ?
En tous cas ce n’est pas demain la veille que Greta Thunberg pourra se saouler avec le vin d’une vigne suédoise ! Notre fière Walkyrie de l’écologie devra se réchauffer autrement avec de la bière peut être ou de l’aquavit !
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Bon quand même en 2006 la Suède a produit 92000 bouteilles pour 10 millions d’habitants : pas de quoi faire des folies ! Le Walhalla des fiers guerriers scandinaves doit se débrouiller autrement ..;
https://fr.wikipedia.org/wiki/Viticulture_en_Su%C3%A8de
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Ce qui est particulièrement absurde dans cette histoire de réchauffement c’est que l’Europe est de tous les continents le plus défavorisé sur le plan du climat, c’est un continent globalement froid où il y a de la neige tous les hivers !
Pas de zone tropicale en Europe avec fruits à gogo, pas de multiples récoltes comme en Asie du sud-est !
Et il y a des crétins qui essayent d’affoler les populations européennes en leur faisant croire qu’une hypothétique prise de quelques degrés supplémentaires qui permettrait de cultiver mieux et plus serait une catastrophe !
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Avant les délires climatiques, il y a une quinzaine d’années,des Anglais investissaient dans des terres du Devon pour développer la production de Champagne local, anticipant un heureux réchauffement.
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Ping : OPTIMUM CLIMATIQUE ROMAIN / De la Méditerranée à la Chine, 3° de plus qu’aujourd’hui, Hannibal traverse les Alpes avec ses éléphants et le Maghreb ,… – Qui m'aime me suive…
Merci beaucoup pour cette étude très instructive qui remet en perspective les interprétations idéologiques des variations de température actuelles et les relativise.
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Je ne me permettrais pas de traiter les climato sceptiques de crétins comme certains l’affirment souvent avec assurance, le sujet est bien trop compliqué, c’est ça la science !!! Je leur suggère d’ aller dire aux espagnols que tout va bien. Et de réfléchir à ce que peut signifier global et local dans des prévisions. Cela étant mon commentaire a un autre but, à l’historien qu’est notre hôte ici, je voudrais signaler que l’hypothèse Hannibal col du clapier n’est pas démontrée, il y a d’autres hypothèses, par exemple celle ci « démontrée’ elle aussi, pour votre information https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/arcm.12231
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Je pense aussi qu’une traversée des Alpes par la vallée du Guil est très crédible et correspond bien à la description qui en est faite sans Polybe.
Pourquoi les climat-sceptiques qui doutent surtout de la part active que l’homme prendrait au phénomène du réchauffement, seraient-ils plus crétins que ceux qui admettent le contraire comme un dogme ?
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@JeanLouis
Je trouve que vous avez une manière particulière d’expliquer la figure de style de l’oxymore : verbaliser dans une phrase une chose et son contraire : « Je leur suggère d’ aller dire aux espagnols que tout va bien. Et de réfléchir à ce que peut signifier global et local dans des prévisions. »
Ainsi les alpes c’est du local et l’espagne c’est du global ?
Je ne sais pas si on a un réchauffement ou pas (moi je pense à un refroidissement). Je ne sais pas si c’est l’homme et/ou le CO2 de responsable. MAIS
– Si je sais que TOUTES les planètes du système solaires ont des modification climatiques
– Si je sais que par le passé il y a eu des fluctuation encore plus grande
– Si je sais que le CO2 c’est 0,04% de la composition de notre atmosphère
– Si je sais que les politiques nous mentent pour garder leur pouvoir hégémonique
– si je sais à l’aune de l’expérience covid que la « science » est un instrument politique et n’a AUCUN rapport avec la réalité.
Je suis super sceptique de toutes ces gesticulations qui nous font chier pour « sauver le climat ». Si le CO2 est un soucis, pourquoi dans les villes ils bétonnent en supprimant les plantes qui justement mangent le CO2 ?
Cela ne veut pas dire qu’il faut polluer, mais je ne suis pas persuadé qu’obliger à remplacer des « vieilles » voitures par des plus neuve soit bon pour la planète. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de remplacer la « viande » par un produit industriel synthétique (sauf pour celui qui possède l’usine de viande).
Je me rappelle de l’engouement pour les poêles à pellets en expliquant qu’il n’est pas possible de fabriquer ces pellets. tandis que l’on peut « fabriquer » son bois de chauffage. J’ai l’impression que « l’oligarchie » essaie de remplacer tout ce que l’on peut faire soi même par des produits qu’eux seuls sont capable de faire, à cause du processus industriel que cela implique.
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@Hervé;
« Ainsi les alpes c’est du local et l’espagne c’est du global ? »
Dans l’absolu et en gros, oui, surtout si on se focalise sur la partie Franco-Italienne, les Alpes, c’est sans doute dans l’absolu, beaucoup plus « local » que l’Espagne ! Question de superficie au premier chef.
Bon avec des majuscules aux noms propres ce serait mieux; Pas terrible pour un enseignant
Un peu comme le climat, c’est en général « global » pour un territoire étendu. Pour la France on a ainsi grosso-merdo 3 grands schémas directeurs; Climat méditerranéen sur le pourtour de la mer du même nom; climat océanique sur la façade « Ouest » jusqu’aux premiers reliefs, puis climat « Continental » (englobant les climats de montagne), plus au centre et à l’Est.
Ce qui n’empêche pas la météo « locale » de varier, elle, parfois dans des proportions importantes, à l’intérieur de ces zones (plus ou moins chaud, venteux, pluvieux, orageux…) en fonction des variations de la géographie locale. Et ça j’en sait quelque chose moi qui suis dans un couloir d’orage axé SO-NE, puisque situé entre 2 affluents de la Loire (Allier et Cher, l’Indre n’étant pas très loin non plus!), mais qui se jettent dans ce fleuve à plusieurs centaines de kms de distance; Nevers pour le premier et près de Tours pour le second.
Sinon je vais essayer de vous rassurer un peu. Le CO2 n’est pas la cause d’un éventuel réchauffement mais sa conséquence. Ça a déjà été formulé ici et quand à l’impact de l’industrialisation de la main de l’homme c’est en fait quantité négligeable. Je vous laisse imaginer les tonnes de CO2 qui s’échappent (avec quantités d’autres gaz) d’une seule éruption volcanique…
Tout le problème vient en fait des lobbies écologiques dont le plus gros est le GIEC. Quand vous avez compris cela, plus la peine de vous faire de noeuds au cervelet.
Le reste n’est que du commerce; sur l’air de « quand il n’y a pas de Marché, il suffit de le créer par une bonne petite obligation » !
Un seul exemple; ils s’intéressent aux déjections animales (lisier, bouse et pets des vaches, accessoirement urines) mais ça se passe comment pour les animaux sauvages dans la nature « vierge ». Et depuis que l’humain existe, avant les fosses sceptiques et stations d’épurations elles devenaient quoi, nos crottes?….
Moi je trouve que c’est beau le « formatage intellectuel » !!! (je ne vous vise pas, c’est une remarque générale!)
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Vous faites allusion aux éruptions des volcans Ilopango (Salvador) et Krakatoa.
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Il ne faut pas se laisser perturber trop facilement par les évènements ! La forêt a beaucoup grandi en France et en Europe tout le long des dernières décennies et il est donc normal d’avoir une augmentation des feux ceci dit ils ont plutôt diminué …
https://hal.science/hal-03565292/document
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On aimerait surtout que l’Europe haïsse mieux le charlatanisme et voue aux gémonies les charlatans si possible !
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Il est paradoxal d’avoir un refroidissement climatique et qu’il fasse plus chaud.
Sauf si c’est local.
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