Dans les années 70 la presse annonçait le grand froid, elle a choisi maintenant d’amplifier la réalité du réchauffement
C’est en 1303 qu’on a connu la sécheresse la plus importante du millénaire. On pouvait traverser le Rhin et la Seine secs à pied.

Le climat a une histoire qui n’a rien à voir avec les accidents météo et les élucubrations journalistiques
la representation graphique pour faire naitre la peur

A long terme nous sommes bien dans un cycle de réchauffement qui a commencé il y a 17000 ans
A moyen terme nous sommes également dans une période chaude comparable à l’optimum médiéval
Nous sommes également à la fin d’un cycle court qui a débuté vers 2015

Tout le monde ruisselait de sueur. Quelque part dans le canton de Lucerne, une poignée d’hommes se tenaient dans le lit d’une rivière, asséché, une pelle à la main. Quand ils relevaient la tête pour essuyer la transpiration qui coulait de leur front, ils voyaient l’air trembloter. Ils enfonçaient leur pelle, détachant une motte de terre qu’ils soulevaient. Ils creusèrent sur un mètre et demi de profondeur avant d’abandonner. Ils ne trouvèrent pas une seule goutte d’eau. Rien.
Au nord des Alpes, l’hiver de l’an 1540 avait pourtant été un hiver comme tant d’autres. Certes, il faisait déjà exceptionnellement doux et sec en Italie, et en Espagne, on voyait défiler des processions demandant à Dieu d’envoyer de la pluie. La Suisse fut épargnée jusqu’à l’arrivée du printemps. Le mois de mars fut sec, il neigea seulement trois jours. Ensuite, il n’y eut pratiquement aucune pluie jusqu’en décembre.
L’année 1540 constitue un phénomène météorologique extrême. Une masse de chaleur s’était accumulée au-dessus de l’Europe centrale et l’anticyclone stationna pendant plusieurs mois. Les rivières s’asséchèrent. Si le Rhin atteignit la moitié de son débit normal pendant l’été 2003, en 1540, c’était seulement 10 à 15 %. À Bâle, on traversait même le fleuve à pied. Les chutes du Rhin étaient lourdes d’un silence sinistre, le lac de Constance était réduit à l’état de flaque d’eau. Les gens arpentaient son fond à la recherche de pièces de monnaie romaines.
La chaleur se nourrissait de sa propre énergie. Le sol se craquelait. Certaines crevasses étaient même si larges que l’on pouvait s’asseoir sur leur bord et balancer les jambes. Aucune humidité ou presque ne s’évaporant du sol desséché, les températures montaient de plus belle. Le mercure dépassa quarante degrés à plusieurs endroits. Les nuits n’apportaient pas non plus la fraîcheur que tous appelaient de leurs vœux.
«Le mois de juillet est brûlant et terrible», nota un chroniqueur alsacien. La fumée obscurcissait le soleil, l’odeur du feu flottait dans l’air. Il y avait de plus en plus de départs d’incendie et les arbres qui n’avaient pas brûlé, perdirent leurs feuilles au mois d’août. La récolte fut maigre. La faim et la soif rendaient les gens fous. Ils se livrèrent à des chasses aux sorcières et à des violences. Les sages se retiraient à l’ombre et buvaient ce qu’ils trouvaient. Mais la dysenterie se répandit, car l’eau était souvent insalubre. Les symptômes? Diarrhée, crampes d’estomac et – comme si c’était nécessaire – déshydratation. Personne ne sait combien de vies coûta l’été 1540. En automne, lorsque les températures se remirent lentement à baisser, les vignerons cueillirent des raisins rabougris. Le vin qu’ils en tirèrent était si concentré qu’on en but encore 400 ans plus tard.
Le climat actuel est partie prenante de longs cycles, à l’échelle de plusieurs milliers d’années [3][3]Heinz WANNER, Christian PFISTER, Rudolf BRAZDIL, P. FRICH, K.…. Pour décrire précisément les changements advenus, il est nécessaire de remonter en deçà des séries de mesures réalisées à l’aide d’instruments, c’est-à-dire avant 1900. Mais la glaciologie (avec les carottes glaciaires) et la dendrochronologie (par les anneaux concentriques des arbres) ne peuvent offrir qu’une prise en considération des valeurs climatologiques à l’échelle de six mois, avec de nombreuses incertitudes. Il faut donc faire appel aux sources historiques,
En retraçant l’histoire climatique de la fin du Moyen-Âge jusqu’à aujourd’hui, des chercheurs ont trouvé des similitudes entre les modèles météorologiques du XIVème siècle et ceux connus récemment. Plusieurs siècles nous séparent mais le climat peut-il vraiment être comparable ?
C’est dans la revue Climate of the Past que des chercheurs – des Instituts Leibniz pour l’Histoire et la Culture de l’Europe de l’Est (GWZO) et la Recherche Troposphérique (TROPOS) – ont mis en lumière leur découverte selon laquelle les modèles météorologiques médiévaux présentent des similitudes avec ceux que nous connaissons récemment, en basant leurs recherches sur la comparaison des impressionnantes sécheresses de 1302-1307 et celle de 2018.
En effet, au cours de cette période de l’histoire, après l’année 1310, une phase de changement climatique rapide a eu lieue. On l’appelle « l’anomalie dantéenne », en raison du poète et philosophe italien contemporain Dante Alighieri. Celle-ci correspond à la phase de transition entre la haute anomalie climatique médiévale – une période où les températures étaient relativement élevées – et le petit âge glaciaire – une longue période climatique caractérisée par des températures plus basses et des glaciers en progression.
Cette transition climatique n’a pas été sans conséquences et serait, au moins, partiellement responsable de la Grande Famine – la plus grande famine paneuropéenne du dernier millénaire qui a tué des millions de personnes – entre 1315 et 1321, mais aussi de la peste noire – une pandémie dévastatrice qui a tué 25 millions d’Européens -, entre 1346 et 1353.
En effet, au cours de cette période de l’histoire, après l’année 1310, une phase de changement climatique rapide a eu lieue. On l’appelle « l’anomalie dantéenne », en raison du poète et philosophe italien contemporain Dante Alighieri. Celle-ci correspond à la phase de transition entre la haute anomalie climatique médiévale – une période où les températures étaient relativement élevées – et le petit âge glaciaire – une longue période climatique caractérisée par des températures plus basses et des glaciers en progression.
Cette transition climatique n’a pas été sans conséquences et serait, au moins, partiellement responsable de la Grande Famine – la plus grande famine paneuropéenne du dernier millénaire qui a tué des millions de personnes – entre 1315 et 1321, mais aussi de la peste noire – une pandémie dévastatrice qui a tué 25 millions d’Européens -, entre 1346 et 1353.
- https://www.notre-planete.info/actualites/4778-secheresse-Moyen-Age-changement-climatique
- https://www.historia.fr/s%C3%A9cheresse-en-1303-le-rhin-franchi-%C3%A0-pied-sec
- https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2010-3-page-111.htm
- https://blog.nationalmuseum.ch/fr/2019/04/la-suisse-et-la-secheresse/
Les chercheurs ont étudié des régions peu analysées pendant la Grande Famine telles que le Nord de l’Italie, le Sud-Ouest de la France et le Centre-Est de l’Europe. D’après eux, l’étude de ces zones permet d’obtenir de nombreuses informations afin de reconstruire l’ensemble des évènements météorologiques extrêmes et leurs effets socio-économiques.
Grâce aux rapports et aux archives de l’époque, aussi bien régionaux que municipaux, les chercheurs ont obtenu progressivement l’ensemble des pièces manquantes au puzzle. Par exemple, dans les archives administratives de Sienne, du comté de Savoie et de la région associée de Bresse, le développement économique de ces pays y sont mis en avant.
Il est ainsi possible d’estimer la production de blé et de vin dans la région française de Bresse et de la comparer avec la production de blé en Angleterre. Comme les rendements du blé dépendent des facteurs climatiques, notamment de la température et des précipitations, il est possible de tirer des conclusions sur le climat des années respectives à la production.
« Nous voulons montrer que le changement climatique historique peut être beaucoup mieux reconstruit si des sources historiques écrites sont incorporées aux archives climatiques. L’inclusion de la recherche en sciences humaines contribue clairement à une meilleure compréhension des conséquences sociales du changement climatique dans le passé et à tirer des conclusions pour l’avenir », explique le Dr. Martin Bauch du GWZO dirigeant le groupe de recherche junior.
Une sécheresse au XIVe siècle similaire à celle du XXIe siècle
Ces dernières années, on parle beaucoup du réchauffement climatique et de ses conséquences sur la variabilité des saisons des pluies, mais aussi sur l’intensité et la fréquence des sécheresses. D’après les données des chercheurs, à partir de 1304, plusieurs étés chauds et très secs se sont succédé en Europe Centrale.
« Des sources du Moyen-Orient font également état de graves sécheresses. Les niveaux d’eau du Nil, par exemple, étaient exceptionnellement bas. Nous pensons donc que la sécheresse de 1304-1306 n’était pas seulement un phénomène régional, mais elle avait probablement des dimensions transcontinentales », explique le Dr. Thomas Labbé du GWZO.
Cette vague de sécheresse, entre 1303 et 1307, désignée comme historique au cours des XIIIe et XIVe siècle, peut aujourd’hui s’expliquer. Grâce aux évaluations de la sécheresse intensive de l’année 2018 et de plusieurs évènements extrêmes similaires, il est maintenant possible de prévoir « une balance des précipitations », c’est-à-dire un contraste marqué entre des précipitations extrêmement élevées dans une partie de l’Europe et des précipitations extrêmement faibles dans l’autre partie.
« Cela est généralement dû à des zones de haute et de basse pression stables qui restent dans une région pendant une période anormalement longue. En 2018, par exemple, des creux très stables se sont étendus sur l’Atlantique Nord et le sud de l’Europe pendant une longue période, cela a entraîné de fortes précipitations dans cette zone et une sécheresse extrême entre les deux, en Europe centrale », a expliqué le météorologue Patric Seifert de TROPOS, chargé de reconstituer, pour l’étude, les situations météorologiques à grande échelle.
En résumé, pour la première fois des chercheurs ont pris en compte cette fraction de l’histoire climatique médiévale et ils en sont arrivés à la conclusion suivante : un système de haute pression solide et stable a prédominé sur l’Europe Centrale, justifiant ainsi l’extrême sécheresse de ces années, entre 1303 et 1307.
De plus, au fil de leurs recherches, ils ont fini par observer une coïncidence entre les périodes de sécheresses et les incendies urbains. Evidemment, aujourd’hui, grâce aux pompiers nous sommes davantage en sécurité face aux incendies, mais au Moyen-Âge cela représentait un immense danger pour les villes aux nombreuses constructions.
« Nous pensons que notre analyse est la première à trouver une corrélation entre les incendies et les sécheresses sur une période de deux cents ans. Les grands incendies urbains suivaient généralement les sécheresses d’un an. Les structures en bois des maisons médiévales ne se dessèchent pas immédiatement. Mais une fois que c’est arrivé, elles s’enflamment très facilement » , explique Martin Bauch, leader du groupe de recherche junior.
Pour la petite histoire, à l’époque contemporaine, les habitants étaient également conscients du lien étroit entre les sécheresses et les risques d’incendie… Ils étaient obligés de placer des sceaux d’eau à côté de leurs portes d’entrée en guise d’extincteur.
DATES DE NOS GRANDS ÉTÉS ET GRANDES SÉCHERESSES : |
* VIe siècle : 580, 582, 584, 585, 586, 587, 589, 591
* VIIe siècle : 675, 700
* VIIIe siècle : 783
* IXe siècle : 874, 892
* Xe siècle : 921, 987, 994
* XIe siècle : 1078, 1094
* XIIe siècle : 1137, 1183, 1188
* XIIIe siècle : 1204, 1212, 1226, 1287
* XIVe siècle : 1305, 1306, 1325, 1331, 1334, 1361, 1384, 1392
* XVe siècle : 1473
* XVIe siècle : 1540, 1553
* XVIIe siècle : 1632, 1674, 1684, 1694
* XVIIIe siècle : 1701, 1712, 1718, 1719, 1726, 1727, 1767, 1778, 1793
* XIXe siècle : 1803, 1811, 1817, 1825, 1842, 1858, 1875, 1893
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Les graduations intermédiaires peuvent se déduire des rapports de la température avec les mouvements de la végétation. Par exemple, les fruits à noyau fleurissent ordinairement au milieu du mois de mars, sous une chaleur extrême de 17°. La floraison des vignes et la maturité des premiers fruits se rencontrent, vers le même temps, du 15 au 30 juin : le maximum moyen de la température indique alors 32°. Les récoltes d’été, depuis celle du seigle jusqu’à celle du vin, ont lieu, année commune, entre le 20 du mois de juin et le 20 du mois de septembre ; or, la température extrême des mois de mai, juin, juillet et août, qui influent le plus sur ces récoltes, égale moyennement 35° ; enfin, au delà de 35°, si cet excès de chaleur dure assidûment plusieurs jours ou se répète trop souvent, les plantes se dessèchent et les récoltes périssent. Ainsi, on peut estimer, d’après ces évaluations approximatives, la chaleur thermométrique de nos anciens étés.
En 580, les arbres fleurirent une seconde fois aux mois de septembre ou d’octobre. Des pluies abondantes et des inondations terribles avaient précédé cette floraison inaccoutumée ; et la chaleur, dont elle était la suite, fut accompagnée de tremblements de terre, d’incendies et de grêles, spécialement à Bordeaux, à Arles et à Bourges. Cette seconde floraison fait supposer au moins une température printanière prolongée, soit 12° à 14° de chaleur moyenne, et 24° à 25° de chaleur extrême.
La chaleur de l’année 582 fit fleurir les arbres au mois de janvier. En 584, on eut des roses en janvier : une gelée blanche, un ouragan et la grêle ravagèrent successivement les moissons et les vignes ; l’excès de la sécheresse vint consommer ensuite les désastres de la grêle passée : aussi ne vit-on presque pas de raisins cette année ; les cultivateurs désespérés livrèrent leurs vignes à la merci des troupeaux.
Cependant les arbres, qui avaient déjà porté des fruits au mois de juillet, en produisirent une nouvelle récolte au mois de septembre, ce qui implique régulièrement 20° à 24° de chaleur moyenne, et 32° à 34° au moins de chaleur extrême ; quelques-uns refleurirent encore au mois de décembre, et les vignes offrirent à la même époque des grappes bien formées, augurant 12° à 14° de chaleur moyenne, et 24° à 25° de chaleur extrême. Les arbres refleurirent au mois de juillet 585 ; ils refleurirent encore au mois de septembre 586, et un grand nombre de ces derniers, qui avaient déjà porté des fruits, en produisirent une seconde fois jusqu’aux fêtes de Noël. Au mois d’octobre 587, après la vendange, les vignes présentèrent de nouveaux jets avec des raisins bien formés.
Les arbres refleurirent pendant l’automne de 589, et ils donnèrent ensuite d’autres fruits : on eut aussi des roses au mois de novembre. La sécheresse excessive de 591 consuma toutes les prairies. Celle du long été de 874 fit manquer les foins et les blés. Les mois d’avril et de mai 892 furent en proie à une extrême sécheresse. L’année 921 se fit remarquer par de nombreux orages. Des chaleurs intenses et une sécheresse extrême régnèrent depuis, presque sans interruption, pendant les mois de juillet, août et septembre. L’extrême chaleur de l’été de 987 réduisit de beaucoup les récoltes. En 994, la disette des pluies tarit les fleuves, fit périr les poissons dans la plupart des étangs, dessécha beaucoup d’arbres, brûla les prairies et les moissons.
L’été de 1078 fut encore très sec : la vendange s’avança d’un mois ; c’est un signe de chaleurs précoces et d’une intensité moyenne de 24° à 25° au moins, et d’une intensité extrême de 35° au moins. Le vin fut abondant et fort bon. En 1094 la sécheresse fut extraordinaire. Celle de 1137 se déclara au mois de mars et persévéra jusqu’au mois de septembre, tarissant aussi les puits, les fontaines et les fleuves. Une sécheresse insolite accompagna la grande chaleur de 1183 ; elle sécha dans plusieurs endroits les rivières, les fontaines et les puits. Les mêmes phénomènes trahissent la sécheresse de 1188 : un grand nombre d’incendies se déclarèrent à Tours, à Chartres, à Beauvais, à Auxerre, à Troyes, etc.
Il ne plut pas ou presque pas pendant les mois de février, mars et avril 1204 : de fortes chaleurs succédèrent à ces trois mois de sécheresse. L’année 1212 fut très sèche. L’extrême sécheresse de l’année 1226 entraîna la ruine de presque toutes les récoltes d’été : l’automne de cette année se montra encore chaud et sec ; enfin, un hiver sec, très froid prolongea la sécheresse jusqu’au mois de février suivant. Cette chaleur sèche continue produisit dans toute la France une quantité prodigieuse de vin. Il ne plut pas pendant tout l’été 1287 ; les puits et les fontaines tarirent.
En 1305, il y eut une grande sécheresse en été ; la sécheresse fut aussi excessive en 1306 au printemps et en été. La sécheresse fut si grande en 1325, qu’on eut à peine la valeur de deux jours de pluie dans le cours de quatre lunaisons : il y eut cette année-là une chaleur excessive mais sans éclairs, tonnerres ni tempêtes, peu de fruits, seulement les vins furent meilleurs que de coutume. En 1331, aux longues pluies qui avaient duré depuis le commencement du mois de novembre de l’année précédente jusqu’au commencement de cette année, succéda une si grande sécheresse qu’on ne put labourer la terre à cause de sa dureté. L’hiver suivant fut pluvieux et très peu froid ; il n’y eut presque pas de gelées.
La sécheresse de l’été 1334 fut suivie d’un hiver très humide ; il y eut beaucoup de vins, mais moins chauds que l’année précédente. Les sources tarirent pendant l’été de 1384 par le manque de pluies et la sécheresse insupportable qui régna dans toute la France. La sécheresse opiniâtre de l’été 1392 tarit les sources et empêcha les plus grands fleuves de la France d’être navigables. L’été de 1473 fut très chaud : la chaleur se prolongea depuis le mois de juin jusqu’au 1er décembre ; il n’y eut ni froid, ni gelées avant la Chandeleur. Labruyère-Champier et Fernel ont signalé les grandes chaleurs générales de l’été de 1540. En 1553, la chaleur brûlait tout au mois de juin.
La sécheresse de 1632 dura depuis le 12 juillet jusqu’au 15 septembre. Nous mesurons plus sûrement, grâce aux observations thermométriques, les degrés de chaleur des grands étés suivants. L’année 1684, classée par J.-D. Cassini au nombre des plus chaudes, dans un tableau des grandes chaleurs de Paris, qui comprend quatre-vingt-deux ans, a présenté, seulement sous ce climat, soixante-huit jours d’une température de 25°, entre midi et trois heures ; seize jours d’une température de 31°, et trois jours d’une température de 35°. Ainsi le thermomètre s’éleva trois fois, de midi à trois heures, le 10 juillet, le 4 et le 8 août, à 35° au moins. Les observations udométriques commencées en France par Lahire, en 1689, ne fournissent pas moins d’exemples de ces grandes sécheresses. Les plus considérables depuis cette époque appartiennent aux années 1694, 1719, 1767, 1778, 1793, 1803, 1817, 1825, 1842, 1858, 1875, 1893. A Paris, le thermomètre marqua 40° à trois heures et demie le 17 août 1701.
<img src= »https://www.france-pittoresque.com/IMG/jpg/Canicule-3.jpg » width= »500″ height= »279″ alt= »Vignoble de Meursault au XVIIIe siècle, près de Beaune. Dessin de J.-B. Lallemand »> Vignoble de Meursault au XVIIIe siècle, près de Beaune. Dessin de J.-B. Lallemand. |
Les deux années de 1718 et 1719 eurent l’une et l’autre des chaleurs sèches, violentes, longues et soutenues. A Paris, le 7 août 1718, le thermomètre de Lahire, malgré son exposition défavorable, indiqua néanmoins vers trois heures de l’après-midi 35° ou 36° : il s’éleva aux mêmes chiffres le 11, le 21 et le 23. Un hiver très doux succéda à ces chaleurs. La plupart des arbres se couvrirent de fleurs dès le mois de février et de mars 1719.
Les fortes chaleurs reparurent avec le mois de juin. Plus intenses que celles de l’année précédente, elles durèrent aussi beaucoup plus longtemps. A Paris, le thermomètre de Lahire indiqua au maximum une température de 37° ; en outre, la table de Cassini attribue à cet été quarante-deux jours d’une température de 31° ; enfin, les chaleurs ont persévéré trois mois et demi, depuis le mois de juin jusqu’à la moitié du mois de septembre. L’extrême abaissement des eaux de la Seine au pont de la Tournelle, durant cette année si sèche, donna le zéro des mesures pour les hauteurs variables de ce fleuve. Le père Feuillée, cité par Maraldi, écrivait en même temps de Marseille que des chaleurs insolites y avaient fait refleurir les arbres au mois d’octobre, et qu’ils s’étaient plus tard chargés de nouveaux fruits. Les froids survenus au mois de décembre empêchèrent ces fruits de grossir comme à l’ordinaire, mais ils ne les empêchèrent pas d’aboutir à une parfaite maturité. Le père Feuillée ajoute qu’il a cueilli, le 18 décembre, des cerises et des pommes complètement mûres.
L’été de 1726 débuta vers la fin du mois de mai, continua ensuite durant les mois de juin, de juillet et d’août. Cassini y a compté à Paris soixante-deux jours d’une température de 25°, et dix jours d’une température de 31°, sa plus grande chaleur, observée le 27 et le 28 août, ayant égalé environ 34°. Les fruits mûrirent un mois plus tôt qu’à l’ordinaire. Le maximum de la chaleur fut beaucoup plus précoce en Provence. A Toulon et à Aix, il eut lieu le 13 et 14 juillet. C’est en 1726 que Delande vit à Brest son baromètre parfaitement immobile depuis le 2 février jusqu’au 1er septembre.
Les chaleurs de l’année 1727 ont duré bien davantage. Après un hiver modéré, le thermomètre commença à monter le 7 février. Le 10 mai suivant, il marquait déjà, au lever du soleil, 18°, et à deux heures le soir près de 27°. Les chaleurs se soutinrent en augmentant pendant les mois de juillet et d’août. Le 7 de ce dernier mois, à trois heures de l’après-midi, elles atteignirent le maximum de 35° ; depuis, la température ne cessa d’être élevée le reste du mois d’août et dans le cours du mois de septembre.
L’été de 1778 eut aussi des chaleurs fortes, longues et constantes. Sous leur influence, plusieurs arbres fruitiers fleurirent une seconde fois ; deux ceps de vigne en espalier contre le mur de l’ancien corps de garde du quai Malaquais, à Paris, offrirent même le 10 octobre, après avoir refleuri, des grappes assez grosses. Mourgue et Lamanon ont signalé les mêmes chaleurs, l’un à Montpellier et l’autre à Salon. Ces chaleurs insolites régnèrent principalement dans les mois de juillet et d’août ; elles furent sèches et sans nuages : ce grand été se fit d’ailleurs remarquer par la fréquence des inondations, des orages, des ouragans et des tremblements de terre.
Les chaleurs de l’été 1793 éclatèrent brusquement. Les mois de mai et de juin avaient été très froids ; il avait gelé à glace durant ces deux mois, il était tombé beaucoup de neige sur les Alpes et d’autres montagnes ; enfin, on avait vu dans la basse Autriche des chariots chargés traverser une rivière à la fin du mois de juin. Les grandes chaleurs commencèrent à paris le 1er juillet ; à Montmorency, après le 4. Elles augmentèrent si rapidement, que la journée du 8 figure déjà parmi les époques de leur maximum. Pendant tout le mois, le thermomètre se balança, au milieu du jour, entre 40° et 25° à 26°, en indiquant douze fois 24° à 34°, et dix fois 34° à 40° ; son élévation ne fut guère moindre les dix-sept premiers jours du mois d’août. Le maximum de la chaleur a donné 38°4 le 8 juillet à l’Observatoire royal de paris, et 40° le 16 du même mois à l’Observatoire de la marine. Durant ces grandes chaleurs, le vent resta fixé au nord, le ciel fut presque toujours beau, clair et sans nuages.
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Ces grandes chaleurs ont été très sèches, quoique entrecoupées de violents orages, lourdes et accablantes ; elles différèrent peu du jour à la nuit et du matin au soir. Les objets exposés au soleil s’échauffaient à un tel degré qu’ils étaient brûlants au toucher. Des hommes et des animaux moururent asphyxiés, les légumes et les fruits furent grillés ou dévorés par les chenilles. Les meubles et les boiseries craquaient, les portes et les fenêtres se déjetaient ; la viande, fraîchement tuée, ne tardait pas à se gâter. Une transpiration incessante macérait la peau, et le corps nageait continuellement dans un bain de sueur fort incommode. C’est surtout le 7 juillet qu’on a pu constater de semblables effets. Le vent du nord vint apporter ce jour-là une chaleur si extraordinaire, qu’il paraissait s’exhaler d’un brasier enflammé ou de la bouche d’un four à chaux. Cette chaleur était étouffante, régnait par un ciel très clair, arrivait par bouffées intermittentes, et produisait à l’ombre une impression aussi brûlante que celle des rayons du soleil le plus ardent.
En 1803, il plut très peu du 4 juin au 1er octobre. La pluie augmenta vers le commencement d’octobre ; après quoi, la sécheresse reprit et se soutint de nouveau jusqu’au 9 novembre. Cette sécheresse continua donc quatre mois de suite et plus de cinq mois en tout, sauf la courte interruption des premiers jours d’octobre. Les puits et les fontaines tarirent. A Paris, le petit bras de la Seine resta presque à sec, et le niveau du fleuve indiqua, le 21 et le 27 novembre, 24 centimètres au-dessous de zéro. Dans quelques départements, l’eau manquait absolument ; on allait en chercher à trois ou quatre lieues, et il en coûtait trente sous pour abreuver un cheval.
En 1811, les chaleurs furent partout précoces, intenses et prolongées. Les moyennes mensuelles de la température de Paris dépassent, cette année, de plusieurs degrés, les mois de janvier et d’août exceptés, les moyennes mensuelles déduites de vingt-et-un ans. Cet excès de chaleur éclata tout d’un coup dès le mois de février ; elle se soutint presque sans interruption, ou plutôt en augmentant de mois en mois, pendant les mois de mars, d’avril et de mai, avant de marquer une pause.
A Nancy, la chaleur commença le 15 mars, et persista avec opiniâtreté jusqu’au 6 août. Cette chaleur sèche tarit de bonne heure un grand nombre de ruisseaux que personne n’avait jamais vus à sec, compromit les prés et les semailles printanières, avança toutes les récoltes et rendit fort abondante celle des grains et des raisins. La vigne fleurit le 24 mai, au lieu de fleurir vers le 24 juin. La moisson eut lieu du 10 au 20 juillet, et la vendange dès le 8 septembre. Dans le Midi, les vents du sud, vents chauds, humides et étouffants, se prolongèrent en Provence jusqu’à la fin de l’année. Au midi comme au nord, la chaleur et la sécheresse de 1811 épuisèrent la plupart des sources, desséchèrent les torrents et les fleuves, précipitèrent la maturité des fruits, consumèrent les plantes fourrageuses, et favorisèrent, en général, les récoltes de vin.
L’été de 1842 mérite aussi de compter parmi nos grands étés, sa chaleur étant plus intense dans le nord que dans le Midi. A Paris, elle commença dès le 5 juin, et se prolongea à travers de rares intermittences jusqu’au mois de septembre. Le caractère de cette chaleur, en générale orageuse et sèche, la rendait encore plus sensible. Beaucoup de marronniers de nos jardins publics, qui avaient perdu leurs feuilles au mois de juillet, refleurirent à la fin du mois d’août.

Même rubrique >
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article644







DES PISTES EXPLICATIVES
Cela fait à présent 30 ans qu’une corrélation entre les mouvements astronomiques et les variations climatiques terrestres est bien établie pour les derniers millions d’années. L’amélioration de la détermination des mouvements à long terme de la Terre et de la résolution des enregistrements climatiques permet d’affiner continuellement ce lien. Ainsi, depuis 2005, l’Échelle de Temps Géologique des ~25 derniers millions d’années (Néogène) est officiellement basée sur les derniers calculs des variations à long terme de l’orbite et de la rotation terrestre.
Ping : les journalistes traverseront la Seine et le Rhin à pied, sans pouvoir nager , s’ils ne se noient pas nous aurons la preuve qu’ils disent la vérité | Qui m'aime me suive…
Ping : LE CYCLE SOLAIRE ACTUEL EST PLUS INTENSIF QU’HABITUELLEMENT ET VOTRE VOITURE ELECTRIQUE N’Y FERA RIEN | LE BLOG DE PATRICE GIBERTIE
Ping : LE BLOG DE PATRICE GIBERTIE: les journalistes traverseront la Seine et le Rhin à pied, sans pouvoir nager , s’ils ne se noient pas nous aurons la preuve qu’ils disent la vérité- » Dans les années 70 la presse annonçait le grand froid,
Maintenant que l’on a compris le principe de la corruption des élites, du lobbying dans les médias, et de la chasse aux sorcières des dissidents, on est obligé de réexaminer toutes les certitudes qu’on nous avait patiemment inculquées depuis des années , et c’est vertigineux!
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En effet. Votre remarque est extrêmement pertinente : A ce jour, comme beaucoup, je n’avais qu’une confiance modérée dans la médecine » officielle » et dans les médecins en général. Mais je leur accordais néanmoins un minimum de crédit. Cette confiance limitée a maintenant cédé la place à une méfiance systématique. Il semblerait que ce sentiment de défiance se soit largement répandu dans la population.
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Nous (je suis né en 1954), on a eu la CHANCE d’avoir une éducation et une instruction (pour certains) nous permettant de réfléchir par nous-mêmes etnous assumer; mais c’est la jeune génération (nos petits-enfants) qui va être difficile à convaincre; « éduquée » (= formatée) depuis le début (la Maternelle) à obéir aux lobbies désormais infiltrés partout.
Sans compter de celle de leur parents (nos, mes enfants !) dont les bases de réflexions sont incertaines et la fainéantise incommensurable.
Bien que les miens (entre 40 et 44 ans) aient eu les bases, ils ont bien du mal à continuer à tout mettre en pratique. Tellement facile de taper Google ou YT sur le smartphone!
Il savent pourtant qu’il ne faut pas tout prendre pour argent comptant et faire l’effort de vérifier un minimum ! Alors pour les moins instruits et les plus jeunes ça n’augure vraiment rien de bon.
ET ces pseudo-dirigeants le savent pertinemment, ciblant à grand renfort de publicités et de lobbying cette « population » qui n’a pas ou a perdu les moyens de résister. Trop facile !
Vérifiez, à part quelques « young leaders » ayant plutôt adhéré au discours que parties prenantes dans la conception, tous les initiateurs de cette gigantesque intoxication intellectuelle ont entre 60 et 80 ans. Ils savent pertinemment pourquoi ils font ça, ils savent que leur système (la mondialisation, phase ultime du « capitalisme ») est en train de se casser la gueule. Ils ont donc initié la désintégration en imaginant une « sortie » honorable… pour eux ! Ils ont juste oublié une chose; ils ne sont pas assez nombreux face aux Peuples ! Il n’y a donc qu’une voix; résister !
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From an avid American reader, love your stuff!!
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A reblogué ceci sur Politique émois et moiet a ajouté:
Excellent, j’ai apprécié les deux photos météo à 20 ans de différence. C’est à peu près ce que je disais à mon épouse ce matin « il y a trente ans tout le monde se serait félicité d’avoir un été si beau et si ensoleillé », sauf les agriculteurs bien sûr qui se plaignent du froid l’hiver, des pluies en automne et au printemps et de la chaleur en été.
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Sans oublier qu’ils ont coupé ou arraché les haies, drainé les champs, raccourci les épis de céréales et désormais pleurent parce que la terre est trop sèche et qu’ils n’ont pas assez de fourrage pour leurs bestiaux !
Il y a 50 ans il avaient le niveau « Certificat de Fin d’Etudes », et vivaient pour certains en totale autarcie; aujourd’hui ils ont Bac+2, parfois plus, et sont en majorité incapables de sortir des produits nourrissants. Un lait trop gras et la coopérative n’en veut pas; mais ils se foutent de qui?
Et pour enfoncer le clou pour ceux qui ont du mal à réfléchir autrement que par BFMchiottes ou FranceTVdésinfo; interrogez-vous. Étonnamment le niveau des océans monte, celui des rivières baisse (avec celui des nappes phréatiques). La planète ne manque donc pas d’eau !
Bizarre mais il va arriver un moment où au niveau des estuaires l’eau ne pourra plus s’écouler dans la mer. Faudrait peut-être que nos ingénieurs agronomes au lieu de rechercher des solutions à court terme, Quand est-ce qu’on se décide en France à dessaler l’eau de mer et à stocker l’eau? On stocke et distribue les dérivés du pétrole, le gaz, les graines, etc… et on ne serait pas capable de stocker et distribuer de l’eau de mer dessalée? Ah, oui j’oubliais, c’est sans doute pas rentable pour certains. Comme les traitements précoces contre la Covid. je ne nomme personne, mais suivez mon regard… !
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Excellent, j’ai apprécié les deux photos météo à 20 ans de différence. C’est à peu près ce que je disais à mon épouse ce matin « il y a trente ans tout le monde se serait félicité d’avoir un été si beau et si ensoleillé », sauf les agriculteurs bien sûr qui se plaignent du froid l’hiver, des pluies en automne et au printemps et de la chaleur en été.
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Un grand merci pour toutes ces informations fort utiles
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La presse a choisi maintenant d’amplifier la réalité du réchauffement certes mais avec comme sous-entendu que ce réchauffement est causé par l’homme à cause de ses émissions de CO2,
comme si cela allait de soi.
Hors justement c’est ce que vous avez commencé à aborder en fin d’arcticle, ce n’est pas le cas.
Je vous invite donc à allez voir du côté des climato-réalistes, ce que vous avez d’ailleurs peut-être déjà fait.
Tout ça pour dire que :
Dans une certaine mesure le climat mondiale semble montrer une tendance au réchauffement.
Est-ce nouveau ? à priori non, puisque certains glaciers en fondant découvrent, des voies romaines voir les restes d’anciennes forêts.
Est-ce dû au CO2 ? la question la plus importante est là.
Cependant plusieurs preuves montrent que ce n’est pas le CO2 qui contrôle le climat, les cycles de Milankovitch en font partie.
Il y a aussi l’article paru en mai 2021 de Pascal Richet de l’Institut de Physique du Globe de Paris,
qui questionne l’influence du CO2 sur la température que le camp des climato alarmistes a tenté d’interdire de publication mais qui est cependant accessible.
Cliquer pour accéder à 2021-05-26_hgss-2021-1_latest-version-of-the-manuscript.pdf
Et bien d’autres preuves encore.
Est-ce dû à l’homme ?
Et bien si le CO2 ne contrôle pas le climat alors le CO2 généré par l’homme, encore moins.
Et donc la question de savoir si l’homme contrôle le climat, et en ce moment le réchauffe, reste entière.
Et au passage, il faudrait penser à dire à notre président actuel qu’une infime partie de la science du climat commence à être comprise, cependant que ca ne va pas dans sons sens, et qu’il en reste encore une grande partie à comprendre et donc qu’une recherche libre doit continuer dans ce domaine.
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Bonjour,
Si l’histoire a montré que les températures sur terre varient, il n’en demeure pas moins que les activités humaines n’ont fait qu’augmenter depuis l’arrivée de la machine à vapeur et du capitalisme fin 18ème siècle. Sans interruption jamais l’actuelle « dématérialisation » mal nommée car encore plus consommatrice depuis l’extraction des minérais jusqu’à l’utilisation des objets. Les flux s’installent et s’accélèrent, entrainant la baisse des prix, puis l’augmentation des volumes.
La planète terre a des dimensions finies et des réserves finies. Entre autre, le pétrole, le gaz et le charbon se sont formés voici quelques centaines de millions d’années. Nous les consommons à vitesse grand V. On y ajoute les pratiques non respectueuses de l’écologie qui entraînent la destruction des espèces. Un autre problème est l’intéraction des phénomènes et leur non linéarité. Par exemple, l’effet d’un petit degré de la température autour du dégel de la glace qui devient de l’eau diminue de l’énergie solaire renvoyée vers l’espace …
C’est comme pour la santé humaine. La malfoube, l’air pollué, la sédentarité, le stress … finissent tôt ou tard par fragiliser le terrain. Une petite grippette fait basculer dans la maladie. Dans ce cas, le responsable n’est-il pas plus le terrain que le virus ?
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Deux paragraphes sont répétés par erreur, rallongeant le texte inutilement. Dommage, car les informations sont excellentes.
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Par contre la carte de 2002 est un fake

https://www.tf1info.fr/meteo/canicule-en-france-non-20-ans-ne-separent-pas-ces-deux-cartes-meteo-virales-sur-les-reseaux-sociaux-2226821.html
Je vous recommanderai celle-ci faute d’en trouver une autre
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