LES RACINES HISTORIQUES DU FASCISME SANITAIRE de l’hygiénisme anti polonais à l’imaginaire nazi, de la tuberculine à la tentation du modèle chinois…

Pour beaucoup le sort des non vaccinés, des deux doses hors délais n’est qu’un détail sans importance, au mieux un point Godwin. Malheureusement la crise politique qui découle des évènements récents laissera des traces . La France s’est surprise à réduire une partie de ses citoyens au rang de métèques (au sens grec du terme) . Au moment où le reste du monde prend enfin conscience de la dérive, notre pays met en place l’apartheid

Les exemples de délires hygiénistes sont assez nombreux en histoire. Ils nécessitent une perversion de la science, la volonté totalitaire d’en mettre en pratique les lois sur Terre, l’absence d’état de droit pour imposer des contrepouvoirs, la docilité d’une population faisant sienne la banalité du Mal.

Le prétexte n’est jamais un vrai risque épidémique mais l’invention d’une menace terrifiante et infondée. Une théologie de la peur , fabriquée par de faux spécialistes , balaie tout  et rien ne l’arrête …

La peur de l’épidémie peut conduire aux pires abus quand l’état de droit n’est plus respecté. La liberté peut elle céder le pas devant l’intérêt collectif ?  L’imaginaire l’emporte sur la science et le pire devient possible. La liberté est alors conditionnée par le respect de règles sanitaires que la Raison  contredit. On peut aller très loin dans l’immonde et distinguer des catégories d’hommes en fonction de l’âge ou de la race, des degrès d’acceptation d’un traitement présenté comme magique

La dictature devient alors préférable à la démocratie. Les mesures prises actuellement en France ne sont pas anecdotiques, pas plus que ce sidérant rapport du Sénat dans lequel trois sénateurs en arrivent à envier les modèles de contraintes chinoises…

https://www.senat.fr/rap/r20-673/r20-673.html

I L’hygiénisme moderne est né au 19eme siècle et il s’est construit à l’encontre de la Pologne désignée comme le foyer épidémique par excellence.

L’hygiénisme moderne est une dérive de ce que l’on appelle la révolution pasteurienne.

Le « microbe » se définit comme un objet aux dimensions multiples (biologique et médical, juridique et économique, pédagogique, morale). La « révolution » qui le concerne paraît influencée par trois séries de phénomènes distincts : l’hygiénisme, l’industrialisation et la microbiologie. ».

Jusqu’à Pasteur, les hygiénistes se heurtent, tant chez leurs interlocuteurs que dans leurs propres rangs, au scepticisme, voire au fatalisme, concernant l’efficacité de leur action. L’identification d’un agent corrupteur, le microbe, et de son double, le montreur de microbes, suscite un intérêt à la fois scientifique et stratégique. Le lien social est redéfini comme étant composé de microbes : si l’on veut des rapports économiques et sociaux proprement dit, il faut extirper le microbe et pour ce faire, placer le représentant des hygiénistes et des pastoriens dans tous les endroits où leur présence sera nécessaire. Tous les grands problèmes de l’hygiénisme bénéficient ainsi d’une retraduction qui les rend socialement davantage audibles. Au final, les hygiénistes ont eu besoin des convictions pastoriennes pour créer les réseaux d’assainissement et étendre la circulation des biens et des personnes.

https://www.cairn.info/revue-corps-2011-1-page-165.htm

Deux courants s’opposent , les infectionnistes qui rendent les lieux infectés reponsables de la maladie et préconisent la prophylaxie , de l’autre les contagionistes qui affirment que les contacts de personne à personne sont responsables et préconisent la quarantaine et l’isolement .

Bernard et Pasteur démontrent que les deux sont possibles

Les travaux de Louis Pasteur lui ouvrent de nouvelles perspectives : d’où viennent les agents de la fermentation ? Naissent-ils de germes semblables à eux ou apparaissent-ils « spontanément » comme le suppose la théorie de la génération spontanée ?

Dès lors, il indique les moyens de les éviter et de les combattre. Il définit les bases de l’hygiène personnelle et sociale. Il préconise l’usage de l’asepsie, c’est-à-dire, l’ensemble des mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-organismes ou de virus sur des tissus vivants ou des milieux inertes (déf. Larousse). Il conseille la stérilisation des linges, le flambage des instruments, la propreté des mains. Des recommandations à l’origine du prodigieux essor de la chirurgie moderne.

Edward Jenner (1749-1823) avait découvert que l’on pouvait protéger les humains contre la variole en leur inoculant la vaccine, une maladie habituellement rencontrée chez les bovins et identique à la variole et pourtant bénigne chez l’homme. La découverte de Jenner reposait sur une circonstance exceptionnelle, à savoir l’existence chez l’animal d’une maladie proche de la maladie humaine et dont l’agent provoquait une protection chez l’homme.
 
Sur ce principe, Louis Pasteur utilise les agents infectieux eux-mêmes pour obtenir l’immunisation, selon des procédés généralisables à un grand nombre de maladies comme le choléra des poules (1878) ou le charbon (1881).

Peut on trouver un vaccin contre tous les microbes? C ‘est dans cette ambition que dérive l’hygiénisme.Faute de résultats il se réfugie alors dans les vieilles thèses contagionistes

Pasteur lui même n’échappe pas à cette dérive avec la vaccination controversée contre la rage. Le petit Meistera t il été mordu par un chien enragé et Pasteur fut accusé de propager une rage de laboratoire. Le vaccin actuel est différent de celui de l’époque

https://www.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante1-2015-2-page-25.htm

Le typhus a tué plus de soldats de Napoléon que le froid ou les cosaques …

Est venue se rajouter l’idée de “cordons a n i t a i re” au siècle dernier (n’oublions pas que l’armée napoléonienne avait été décimée par le typhus, en 1812, en passant par les terres polonaises lors de la malencontre u s e
campagne russe). En 1888, le secrétaire général de la Société
française d’hygiène était convaincu que l’amélioration sanitaire
de la Pologne “qui est une sorte de trait d’union entre l’Orient
et l’Occident [aurait] une influence générale et civilisatrice de
p remier ord re. La Pologne hygiénisée […] serait capable de
servir de barrière aux diverses épidémies, toujours importées
d’Asie, qui viennent visiter la vieille Europe : peste, typhus,
choléra, diphtérie, fièvres éruptives […]”

Lodz était par ailleurs la ville
e u ropéenne ayant le triste privilège d’avoir le taux de mort a l i t é
le plus élevé d’Europe au tournant des XIXème et XXème s i è c l e s
(31,5 pour 1000 – comparé aux 17,9 pour 1000 de Paris à la
même époque) (12) mais, même à Varsovie, qui bénéficiait d’un
système sanitaire beaucoup plus évolué, on estime que vers
1880-1900, 32,8 habitants sur 10000 mouraient de maladies
contagieuse

L’épidémie de typhus de 1919-1921 aété à l’origine des stru c t u res contemporaines de santépublique internationale, en ce qu’elle a révélé le manque de
c o o rdination de mesures anti-épidémiques au niveau européen. Mais la signification du typhus dans l’histoire est encore
plus profonde. Synonyme de terreur et de désespoir pour d’innombrables individus, objet de re c h e rches des plus éminents
scientifiques, le typhus exanthématique a emporté des millions de personnes (les chiff res exacts n’ont jamais été établis
à notre connaissance) au cours de la pre m i è re moitié de notre
siècle. Le micro – o rganisme qui le provoque, Rickettsia pro –
wazecki, a été identifié pendant la Pre m i è re guerre mondiale,
alors que son vecteur – le pou – avait été repéré quelques années
plus tôt par le pasteurien Charles NI C O L L E ( 1 9 0 9 ).

la maladie a posé des problèmes de classification entre la virologie et la bactériologie . Si la famine, qui a suivi la révolution bolchevique de 1917, est restée dans les mémoires, on i g n o re souvent qu’à la même époque le typhus a aussi tué d’innombrables individus. Les Allemands, qui
avaient mis en place un programme anti-typhique, déjà teinté
d’antisémitisme, dans les régions de Pologne qu’ils avaient
occupées de 1915 à 1918 (29), considéraient, dans les années
1920, que leur pays servait de véritable “mur anti-épidémique”,
p rotégeant le reste de l’Europe des maladies est-euro p é e n n e s ,
en particulier polonaises
La perception de la Pologne comme réservoir de typhus, de
saleté et de misère était plus répandue qu’on ne l’imagine
aujourd’hui. Un journaliste français décrivait ainsi son arrivée à la gare de Varsovie en 1928 :
Quelle odeur ! Ca sent le suif, la peau de mouton graisseuse,
la sueur, la crasse. Ces gens-là ne se sont jamais lavés de
toute leur chienne de vie ! la vermine, sur eux, doit gro u i l l e r
à plaisir… Pouah ! L’ O r i e n t! L’ O r i e n t! ( 2 6 )
Si la stabilité relative et le développement économique et social
de la Pologne ont permis la décroissance spectaculaire de la
morbidité typhique à partir de 1922, la maladie ne disparut pas
e n t i è rement et comptait quelques milliers de cas par an en
Pologne. Avant l’apparition de l’insecticide DDT, qui réglera
le problème après la Deuxième guerre mondiale, les eff o rts se
concentraient sur l’obtention d’un vaccin , dont le plus eff icace fut élaboré par le chercheur polonais Rudolf WE I G L, à partir d’excréments de poux ; les Allemands se sont inspirés duvaccin de l’Américain COX et cultivaient le leur sur des œufs
de poules.

II L’imaginaire sanitaire nazi renvoie à la guerre, au combat, au chef..

La prise du pouvoir par Hitler le 30 janvier 1933 ne prend pas de court le corps médical allemand, déjà largement contaminé par les idées racistes et gagné aux exigences de l’eugénisme négatif. Les médecins sont nombreux à avoir déjà adhéré au Parti nazi, voire à la SS, et à partager son idéologie. Ils sont acquis au principe de sélection et ils sont prêts à le mettre en application quelles qu’en puissent être les conséquences.

Organisation de la Santé publique le modèle nazi s’ est imposé jusqu’à aujourd’hui

En deux ans, par une série de décrets, le ministère de l’Intérieur contrôle tous les organismes de santé. Le département IV de la Santé et de la Protection du Peuple est dirigé par un secrétaire d’État, le Dr Arthur Gütt, puis, à partir de 1935 et jusqu’en 1945, par le Dr Leonardo Conti. Dans chaque grande ville un Office de santé est institué. Cet office, placé sous l’autorité d’un médecin fonctionnaire, est l’unité administrative qui contrôle l’ensemble des activités médicales, de l’hygiène à la médecine légale.

Le directeur de l’Office de santé a tout pouvoir sur les médecins et les membres des professions de santé. Les autres activités à l’échelon national sont condensées dans des organismes qui sont tous rattachés au secrétariat d’État à la Santé, comme l’Académie de médecine, l’Office de santé du Reich – qui coordonne la recherche médicale – ou la Croix-Rouge allemande. L’ancienne Chambre des médecins allemands est confiée le 24 mars 1933 à des membres de la Ligue des médecins allemands nationaux-socialistes et Gebhard Wagner en devient président (Reichs- ärzteführer). En décembre 1935, elle devient la Chambre des médecins du Reich. À l’exception des offices de santé de l’armée ou de la police, tous les médecins allemands doivent, pour exercer, être inscrits à cette chambre.

Le Reichsärzteführer promulgue les lois et ordonnances qui régissent l’exercice de la profession. L’ancien code de déontologie médicale devient caduc et la Chambre des médecins a ses tribunaux et ses comités d’arbitrage. Elle garantit que chaque médecin accomplit sa tâche selon la conception du monde nationale-socialiste et applique les mesures sanitaires prescrites. Enfin, les caisses d’assurance maladie sont regroupées en une Union des caisses médicales allemandes que contrôle le président des médecins du Reich. Cette Union, qui dépend du ministère du Travail et qui regroupe tous les travailleurs allemands, contrôle le flux du remboursement des frais médicaux. Elle peut, à sa guise, refuser l’admission d’un médecin ou l’exclure.

Comme dans les autres domaines de la vie politique, le régime incorpore toutes les activités médicales dans son appareil de domination. Il y parvient de façon exemplaire dans la corporation médicale, puisque, de tous les organismes professionnels, c’est le corps médical qui, avec plus de 50 % de médecins inscrits au Parti nazi en 1939, manifeste le plus fortement son adhésion au IIIe Reich.

Hitler était un hygiéniste obsédé.

L’un des slogans de la médecine nazie est le devoir de préserver sa santé. L’un des moyens privilégiés est la surveillance de l’alimentation : réduction de la consommation de viande, de graisse et de sucres. Le corps du citoyen allemand est la propriété du Führer. L’exemple d’un Führer végétarien, ne buvant pas d’alcool et ne fumant pas conduit à privilégier une alimentation riche en légumes et en pain complet, à conseiller la tempérance et à interdire le tabac. Ces prescriptions entrent dans le cadre d’une hygiène raciale préventive ayant pour but de sauvegarder la patrimoine génétique

Hitler était, durant sa jeunesse, un gros fumeur qui consommait entre 24 à 40 cigarettes par jour. Mais il changea très vite d’avis concernant le tabac, réalisant qu’il perdait beaucoup trop d’argent. Lorsqu’il prit le pouvoir en 1933, il mit en place de véritables mesures pour contrer le tabagisme .

L’aversion personnelle de Hitler ne représente qu’un des facteurs de cette lutte. Le tabac est d’abord accusé de créer une dépendance, d’altérer la santé et de réduire la productivité et la capacité de reproduction du peuple allemand. Dès 1933, le régime lance une importante campagne anti-tabac. Le tabac est accusé de créer une dépendance, vite perçue comme héréditaire, d’avoir une incidence sur la sexualité et de réduire la capacité de travail. C’est dans cette perspective qu’en 1939, un obscur médecin allemand, Franz Müller, publie la première étude mondiale vérifiant l’hypothèse de risques de cancer du poumon liés au tabac. À cette date, le cancer du poumon est devenu la deuxième cause de décès par cancer, après le cancer de l’estomac. Les premières mesures anti-tabac sont prises en Allemagne en 1938. La campagne se développe dans les premières années de la guerre avec la fondation à l’université d’Iéna d’un Institut de recherche sur les risques liés au tabac, dirigé par un médecin SS, Kurt Astel. Ces mesures n’empêchent pas la consommation de tabac d’augmenter considérablement jusqu’en 1942 et l’industrie du tabac de prospérer à la mesure de cette consommation.

En 1938, le tabac fut interdit au sein de la Luftwaffe (l’armée de l’air allemande) mais également au sein de la Reichspost (institution postale). Il est par la suite prohibé notamment dans les établissements de soins, dans les maisons de repos et dans les écoles. Le parti nazi prohibe également sa consommation au sein de ses bureaux. En 1941, les citoyens d’une soixantaine de villes allemandes n’ont désormais plus le droit de le consommer dans les tramways. Ces interdictions s’accompagnent de la création en 1939, d’un bureau « contre les dangers de l’alcool et du tabac ». La consommation de tabac est alors perçue comme une « dégénérescence raciale », un « poison génétique » susceptible de « corrompre le plasma germinatif allemand ».

Le régime voulut incarner la science pour assurer la pureté de la race mais plus étrange il définit une politique sanitaire contre les pandémies.

Parmi les figures de la mythologie nazie revue et corrigée Robert Koch découvreur du bacille de la tuberculose et d’un faux traitement mortel, la tuberculine .

Un biopic au budget important est du reste consacré au grand savant en 1939, année de l’entrée en guerre contre la Pologne. Robert Koch, Bekämpfer des Todes (BA-FA 187456) met en scène la vie du médecin, soldat opiniâtre de la science, véritable Führer héroïque qui lutte non seulement contre la maladie, mais aussi contre l’arriération religieuse, les préjugés, l’administration et la suffisance bouffie de mandarins berlinois.

Robert Koch (German title: Robert Koch, der Bekämpfer des Todes) is a 1939 Nazi propaganda film directed by Hans Steinhoff 

Toute ressemblance avec d’autres situations sera fortuite mais c’est avec des justifications sanitaires mises au point par des médecins  que les nazis voulurent surtout assainir l’est de l’Europe

Dans une dictature rien ne saurait contester l’hygiénisme le plus dépravé.

  • Éradiquer le typhus : imaginaire médical et discours sanitaire nazi dans le gouvernement général de Pologne (1939-1944)
  • Johann Chapoutot

https://www.cairn.info/revue-historique-2014-1-page-87.htm

Enfin, le typhus a servi de prétexte,
non seulement pour créer les ghettos juifs pendant la Deuxième
g u e rre mondiale (le Juif étant censé – selon l’idéologie allemande – être “nature l l e m e n t” p o rteur de la maladie), mais
aussi pour envoyer des déportés dans les soi-disant douches
désinsectisantes qu’étaient les chambres-à-gaz. Qui plus est, il
existe un lien direct entre l’épidémie russo-polonaise de 1919-
1922 et celle de 1939-1945, la pre m i è re ayant, en quelque sort e ,
idéologiquement engendré la seconde.

 L’Est, terre sale peuplée de Slaves arriérés et de Juifs contaminants, est une terre biologiquement virulente. Y sévissent des pathologies inconnues en Allemagne, terre propre gouvernée par des médecins, patrie de Robert Koch et des vaccins. Les progrès de l’hygiène et de la science ont fait de l’Allemagne la patrie de la santé, ce qui est éminemment positif, mais également dangereux, car les organismes allemands ne sont plus immunisés contre des affections désormais oubliées.

Pas de solution donc par l’immunité dite naturelle , confiance absolue dans les vaccins et la quarantaine.

Or, avec l’invasion, puis la colonisation de la Pologne à l’automne 1939, ce sont des centaines de milliers d’Allemands (Wehrmacht, SS, police) qui sont confrontés à ce danger biologique, sans même parler des fonctionnaires civils, de millions de paysans-colons, de fonctionnaires et de soldats.

Le SS et le policier allemand agissent en médecins contre un danger de nature pathologique. C’est ce qu’affirme un ouvrage collectif de 1941, édité par les services sanitaires du Gouvernement général, intitulé Guerre aux épidémies ! La mission sanitaire allemande à l’Est. Dans une contribution qui porte pour titre « Le foyer épidémique polonais. Médecine générale sous direction allemande »,

Rien d’étonnant à ce que la Pologne soit la patrie du typhus : « Les grandes villes étaient les plus menacées, car les ghettos juifs y constituaient de véritables foyers d’épidémies », comme si les ghettos existaient avant l’arrivée des nazis… De manière significative, la constitution de ghettos fermés est présentée par le médecin allemand comme une mesure sanitaire de quarantaine : « Des rues et des blocs entiers ont dû être temporairement bouclés, sachant que, naturellement l’approvisionnement des habitants a été assuré  ».


L’homme étant le seul réservoir connu du typhus , la maladie se prêtait facilement aux thèses des idéologies racistes.
D’une menace orientale-slave-bolchévique au lendemain de la
P re m i è re guerre mondiale, le typhus s’est mû en menace
“juive” à la veille de la Seconde. Un “documentaire médical”
typique – les documentaires à thème médical comptaient pour
la majorité des films de propagande allemands – créait de puissantes associations d’idées chez le spectateur en montrant uneville anonyme mais évidemment est-européenne, des masses
humaines miséreuses, un Juif orthodoxe se grattant furieusement, pour aboutir à l’image de la cause de sa démangeaison :le pou.


Il n’est guère exagéré de dire que le typhus se situait au cœur
même de la politique sanitaire allemande en Pologne, à la fois
comme objet de terreur et d’obsession . Pour les autorités allemandes, il s’agissait avant tout d’éviter qu’une éventuelleépidémie polonaise n’atteignît le Reich ou ne contaminât la
Wehrmacht. Aussitôt la Pologne envahie, les Allemands ont
mis en place tout un réseau d’institutions préventives contre
le typhus, alors qu’aucune épidémie sérieuse n’avait encore
éclaté. Puis, le Juif devant être “nature l l e m e n t” p o rteur de
typhus, ils trouvèrent là le prétexte idéal pour commencer à
s é q u e s t rer la population désignée comme juive à partir de
novembre 1939.
Avant même la construction du mur devant séparer les quartiers “ary e n” et “juif” de Varsovie, le périmètre du futur ghetto
se laissait deviner par les tableaux affichant en grandes lettre s
“ S e u c h e n s p e rrg e b i e t” (“zone épidémique défendue”) et mettant en garde contre une épidémie qui ne sévissait pas. Or, il
est évident que le seul fait d’entasser des milliers de personnes
dans un milieu clos (de 400 à 500 000 personnes dans enviro n
160 hectares, c’est-à-dire 30 % de la population de la ville sur
5 % de sa superficie) allait engendrer l’épidémie censée être
ainsi prévenue : le typhus (21). Un paradoxe? En apparence
seulement, car cette maladie s’alliait parfaitement aux objectifs de l’idéologie nazie : elle permettait de procéder à la séparation raciale des populations, tout en invoquant l’“intérêt
c o m m u n” de la santé publique. Dans le ghetto de Varsovie seulement, sur quelque 450 000 personnes, on compta rapidement aux alentours de 100000 cas de typhus avec une mort a l i t é
atteignant peut-être 40 % (1). En prenant des pro p o rt i o n s
épidémiques, elle affaiblissait l’ennemi et permettait de l’éliminer plus rapidement; enfin ses nombreuses victimes (juives
et non juives) fournissaient des cobayes à volonté aux Allemands pour faire avancer les recherches scientifiques. L’épidémie stimulait l’industrie pharmaceutique allemande qui
s’investissait dans la production de vaccins anti-typhiques.

La quarantaine imposée à la population juive revêt un sens strictement médical. Sa nécessité est dictée par la virulence de la maladie : les Allemands agissent au mieux face à un fait morbide dont ils ne peuvent que constater l’existence, avant d’en induire les consé­quences. En effet, comme le Juif est quasiment le seul vecteur de l’épidémie et , en cas de contamination d’un non-Juif, on remonte le plus souvent à une source d’infection juive, il est apparu urgent, aux fins de protection de la population, de restreindre la liberté de circulation des habitants juifs, de soumettre leur usage du train à une autorisation administrative médicale particulière, de les orienter vers des parcs désignés à leur seul usage (puisque, par exemple, la transmission des puces infectieuses est facilitée par l’usage commun des bancs), de leur interdire la fréquentation des omnibus et de leur réserver des compartiments particuliers dans les trams  .

Le nazisme, qui se veut transcription politique des lois de la nature, conçoit l’ennemi en termes biologico-pathologiques et prétend développer des pratiques dont la fin est ouvertement et littéralement axénique : il s’agit de débarrasser le peuple allemand et tous les territoires du Reich (l’espace vital, l’espace où se déploie la vie de la race) de tout élément étranger (xenos) et hostile susceptible de le contaminer et de l’affaiblir, voire de le détruire. Ces idéaux et ces catégories font l’objet d’une large publicité : le discours nazi est saturé de termes biologiques et médicaux, et abuse du terme de « Seuche » (épidémie) ou de « Pest » pour désigner l’ennemi.

Le médecin polonais Eugene Lazowski est parvenu à sauver des milliers de patients juifs de la déportation. Pour tenir les nazis à distance, il s’est employé à simuler une épidémie de typhus dans une douzaine de villages, grâce à un tour de passe-passe immunologique.

Mobilisé dans l’armée polonaise, il est d’abord capturé par les Soviétiques, puis les Allemands, avant de s’évader d’un camp de prisonniers. Avec sa femme, il s’installe dans le village de Rozwadów, près de la ville de Stalowa Wola, dans le sud du pays

Pour diagnostiquer le typhus, on emploie alors la réaction dite de Weil et Félix. Les anticorps anti-rickettsies produits par les malades ont en effet la propriété de réagir avec certaines souches de bactéries Proteus, produisant une agglutination visible à l’œil nu. Fine mouche, Matulewicz comprend qu’il est possible d’émuler ce test sérologique en injectant lesdites bactéries aux patients. Lazowski injecte des souches de Proteus OX19 préalablement inactivées au jeune homme et envoie un échantillon sanguin à un laboratoire allemand. C’est un succès : le jeune Polonais est réformé pour maladie.

Les deux médecins tiennent là le faux positif idéal. Par crainte des représailles nazies, Matulewicz se retire de l’affaire, mais Lazowski décide de poursuivre ce qu’il appelle sa « guerre privée » contre l’occupant. Il met à profit ses consultations pour sélectionner des patients (non juifs) présentant des symptômes assimilables au typhus (fièvre, toux, maux de tête…) et leur injecte la concoction, officiellement comme « stimulant protéique ». À leur insu…

les patients traités deviennent positifs au test du typhus.

En moins de deux mois, les autorités allemandes voient affluer le cas de typhus autour de Stalowa Wola et croient à l’émergence d’un foyer épidémique. La zone est bouclée et les juifs du village laissés en paix. L’immunité de groupe a fonctionné. Durant la guerre, le Dr Lazowski « traitera » ainsi douze autres villages des environs de Stalowa Wola.

Bien sûr, le typhus est extrêmement létal et les cadavres n’ont pas l’air de s’amonceler. Au fil des mois, la suspicion monte. En 43, une délégation nazie est envoyée pour faire la lumière sur l’épidémie de Stalowa Wola. Le médecin allemand est reçu à Rozwadów par son cher confrère polonais, qui fait couler la vodka à flots. Plus désireux de profiter de l’hospitalité polonaise que de se frotter au typhus, il se contente d’envoyer ses deux assistants recueillir des échantillons sanguins auprès de patients préalablement sélectionnés par Lazowski pour leur teint souffreteux. La supercherie n’est pas éventée.

L’affaire serait restée inconnue si l’opiniâtre médecin n’avait pas dû fuir la Pologne en 44. La gestion des épidémies n’était alors plus une priorité pour le Troisième Reich et en tant que membre de la résistance polonaise, Lazowski était sur le point d’être arrêté par la Gestapo. Il se réfugie aux États-Unis et devient professeur de pédiatrie à l’université de l’Illinois. Ce n’est que dans les années 80 qu’il racontera son histoire, dans un article publié en polonais. On estime qu’il a réussi à protéger plus de 8000 juifs de la déportation et de la mort

https://www.egora.fr/actus-pro/histoire/48966-comment-un-medecin-a-sauve-8000-juifs-des-griffes-nazies-en-creant-une?nopaging=1

C’est ainsi que la question du typhus a incarné, de façon synthétique, le mépris de tous les principes d’éthique médicale au
profit d’un régime politique et d’une idéologie.

La dimension raciste est spécifique au nazisme , on ne la retrouve pas dans d’autres théologies de la peur commes celles qui se développèrent du 14eme au 17me siècles .

III Si une “dictature” sauve des vies pendant qu’une “démocratie” pleure ses morts, la bonne attitude n’est pas de se réfugier dans des positions de principe. »

Heureusement dans nos démocraties occidentales des garde-fou existent et personne n’imaginerait de suspendre la liberté des individus ou en désigner certains comme une menace pour les autres…

Quel rapport officiel français mettrait l’eau à la bouche d’un éditeur nord-coréen ? Celui sur les « crises sanitaires et outils numériques » déposé à la présidence du Sénat le 3 juin 2021 répond à cet exigeant cahier des charges . Impressionnés par la « mobilisation numérique générale » décrétée dans plusieurs pays au début de la pandémie, ses trois auteurs, sénateurs de droite et du centre, décrivent avec gourmandise les expériences de vidéosurveillance avec reconnaissance faciale, traçage individuel avec géolocalisation, obligation de conserver sur soi son smartphone allumé, etc. « Ces mesures peuvent sembler très liberticides », reconnaissent-ils, mais leur mise en œuvre a évité ou écourté le confinement général de la population. « Le présent rapport propose donc de recourir bien plus fortement aux outils numériques dans le cadre de la gestion des crises sanitaires ou des crises comparables (catastrophe naturelle, industrielle, etc.). »

Le scénario des parlementaires ferait presque passer les officiers de la Stasi est-allemande pour un détachement de Castors Juniors. Faire respecter couvre-feu, confinement, passe sanitaire et quarantaine « implique de croiser trois types de données : données d’identification, données médicales et données de localisation ». Ces informations nominatives issues des services publics — y compris les dossiers médicaux personnels  et des entreprises privées (transports, géants du Web, opérateurs divers) convergeraient vers une plate-forme baptisée en bon charabia anglo-macronien le Crisis Data Hub. Activé en cas d’état d’urgence, ce panoptique électronique, accessible notamment aux forces de l’ordre, aurait une vocation préventive et répressive.

Dans les deux domaines, les rapporteurs débordent d’imagination. « En exploitant des données génétiques, il pourrait être possible d’identifier immédiatement les personnes réceptives à un variant très rare d’un virus », estiment-ils. Issues des appareils domestiques connectés, les « données d’électrocardiogrammes, de balances connectées, de thermomètres connectés, de caméras thermiques détectant les symptômes fiévreux » faciliteraient les interventions médicales en amont.

Mais la pédagogie n’a qu’un temps, et les trois sénateurs dévoilent soudain leur grand dessein. « Dans les situations de crise les plus extrêmes, les outils numériques pourraient permettre d’exercer un contrôle effectif, exhaustif et en temps réel du respect des restrictions par la population, assorti le cas échéant de sanctions dissuasives, et fondé sur une exploitation des données personnelles encore plus dérogatoire. (…)

— le contrôle des déplacements : bracelet électronique pour contrôler le respect de la quarantaine, désactivation du passe pour les transports en commun, détection automatique de la plaque d’immatriculation par les radars, portiques de contrôle dans les magasins, caméras thermiques dans les restaurants, etc. ;

— le contrôle de l’état de santé, via des objets connectés dont l’utilisation serait cette fois-ci obligatoire, et dont les données seraient exploitées à des fins de contrôle ;

— le contrôle des fréquentations, par exemple aller voir un membre vulnérable de sa famille alors que l’on est contagieux ;

— le contrôle des transactions, permettant par exemple d’imposer une amende automatique, de détecter un achat à caractère médical (pouvant suggérer soit une contamination, soit un acte de contrebande en période de pénurie), ou encore la poursuite illégale d’une activité professionnelle (commerce, etc.) en dépit des restrictions. »

Cerise sur le gâteau, les pénalités seraient prélevées instantanément sur le compte des contrevenants. En contrepartie de ces petits accrocs aux libertés, « on pourrait imaginer que seules les personnes diagnostiquées positives, soit environ 0,1 % de la population fin mai 2021, soient soumises à des mesures d’isolement ».

Si les trois sénateurs avaient salué la version initiale du passe sanitaire comme une « bonne nouvelle », l’extension du dispositif au cœur de l’été a inspiré à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) une mise en garde contre le « risque d’accoutumance et de banalisation de tels dispositifs attentatoires à la vie privée  ». Logiquement, les auteurs du rapport pilonnent cette institution qui symbolise à leurs yeux un « conservatisme » hexagonal trop attaché au respect de la vie privée. Gommer cette « sensibilité française de plus en plus décalée, pour ne pas dire complètement absurde », exigera selon eux un « effort pédagogique immense », mais aussi et surtout d’en finir avec les atermoiements sur le risque de dictature numérique . « Tout ceci n’est pas le problème, expliquent les parlementaires. Si une “dictature” sauve des vies pendant qu’une “démocratie” pleure ses morts, la bonne attitude n’est pas de se réfugier dans des positions de principe. »

Vivement demain…

https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/RIMBERT/63495

MEME PAS HONTE

Thierry Moreau a choqué les auditeurs en comparant les non-vaccinés à « une minorité de connards ».

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/covid-faut-il-pourrir-la-vie-des-non-vaccines-2511-1377959.html

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/faut-il-pourrir-la-vie-des-non-vaccines-les-non-vaccines-sont-des-citoyens-qui-prennent-leurs-responsabilites-le-gouvernement-utilise-des-methodes-absolument-ignobles-denonce-rene-chiche-1377971.html

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/les-non-vaccines-vont-ils-nous-pourrir-la-rentree-2608-1363329.html

Ne pas résister

A propos pgibertie

Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
Cet article a été publié dans éducation prépa école de commerce. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

17 commentaires pour LES RACINES HISTORIQUES DU FASCISME SANITAIRE de l’hygiénisme anti polonais à l’imaginaire nazi, de la tuberculine à la tentation du modèle chinois…

  1. Jean Sentrais dit :

    C’est certain ! à la Libération prochaine, ça risque de décoiffer grave, de tondre sévère : on recense déjà qu’il y aura une pénurie de professionnels de l’Ordre capillaire.

    J’aime

  2. Jean Louis05 dit :

    Très beau billet. Merci de mettre en mots et en perspective ce que devient notre monde et que ce n’est pas si nouveau que ça, ça glisse et quand on se retrouve en bas de la pente la remontée est difficile (comme aurait pu dire Raffarin !)

    J’aime

  3. Elisabeth Zumstein Kennedy dit :

    Histoire sanitaire de Patrice Gibertie

    Envoyé de mon iPad

    >

    J’aime

  4. Ping : LES RACINES HISTORIQUES DU FASCISME SANITAIRE de l’hygiénisme anti polonais à l’imaginaire nazi, de la tuberculine à la tentation du modèle chinois… – Qui m'aime me suive…

  5. Michel C dit :

    Superbe article. Emouvant.
    Il manque du texte entre les 2 médecins, Matulewicz et Łazowski, des gens de bien, ce qui devient rare de notre temps.
    Selon instytutpolski.pl :
    Dr Eugeniusz Łazowski est né en 1913 à Częstochowa. Après le recouvrement de l’indépendance de la Pologne en 1918, il s’installa avec ses parents à Varsovie. À l’issue de ses études secondaires, il entra dans l’école de santé de l’armée (École des Aspirants Sanitaires) et entama des études de médecine à l’Université de Varsovie. La guerre éclata tandis qu’il passait ses examens de fin d’études. Il n’obtint son diplôme qu’en 1940, mais il emplit les fonctions de médecin dès septembre 1939, notamment dans la forteresse de Brest-Litovsk. Arrêté par les Soviétiques, il s’échappa du convoi qui le déportait en Sibérie. Il rentra en Pologne où il fut arrêté par les Allemands. On l’envoya au camp de prisonniers de guerre de Lublin, mais il réussit également à s’en évader. L’été 1940, Łazowski et sa femme Maria arrivèrent à Stalowa Wola où habitait la mère de Maria. Il commença à travailler au Dispensaire de la Croix Rouge Polonaise qui se trouvait, comme l’appartement des Łazowski, au n° 23 de la Grand-Place de Rozwadów. Il y exerçait ses activités professionnelles et résistantes.

    Dr Stanisław Matulewicz, médecin lui aussi, était un ami de Łazowski de Varsovie. Pendant la guerre, ce dernier lui proposa de venir à Rozwadów. Matulewicz s’installa dans le village voisin de Zbydniów. C’est là que, dans le laboratoire qu’il avait installé, il découvrit que le sang des patients contaminés par une certaine bactérie donnait, lors de tests, de faux résultats positifs suggérant une contamination au typhus exanthématique, une grave maladie contagieuse.

    Łazowski décida d’utiliser la découverte de Matulewicz pour créer une fausse épidémie de typhus. Matulewicz et Łazowski se mirent à vacciner leurs patients. Les échantillons, envoyés aux laboratoires allemands, suggéraient une contamination au typhus. L’ampleur du problème était significative pour l’occupant. Les Allemands finirent par avoir des soupçons sur l’activité des médecins mais ne furent en mesure de prouver quoi que ce soit. En conséquence, les autorités allemandes considérèrent Stalowa Wola et ses environs comme une région contaminée, ce qui empêcha la déportation de la population locale vers les camps de concentration ou de travail en Allemagne. La campagne de vaccination dura de fin 1941 à début 1944. La fausse épidémie de typhus déclenchée par les deux médecins polonais sauva de nombreuses vies.

    En 1943, Stanisław Matulewicz quitta Zbydniów et après la guerre, partit pour le Zaïre où il devint un radiologue reconnu. En 1944 Eugeniusz Łazowski quitta aussi Rozwadów. Après quelques années passées à Varsovie, il partit pour les États-Unis où il poursuivit sa pratique en tant que pédiatre et obtint le titre de professeur. Il décrivit sa lutte contre l’occupant dans son livre « Une Guerre privée ». Eugeniusz Łazowski mourut en 2006 aux États-Unis.

    Aimé par 1 personne

  6. Anna Goupil dit :

    Excellent article bien source.

    Envoyé depuis Yahoo Mail pour Android

    J’aime

  7. jmjacquart dit :

    Excellent travail 🙂 Merci de rappeler que de « Parti » à « Socialiste » il ne manque probablement désormais que « National ».

    J’aime

  8. BaronTuto dit :

    Magistral…

    J’aime

  9. Marcel dit :

    Juste un peu d’humour en ces temps si sombres, toute ressemblance étant fortuite et n’engage que l’auteur

    En marche vers le plan DESAVENIR 2030

    Décitoyanniser: en marche vers le crédit social (décitoyannisation: nom hors du commun inventé par le président de la république durant la crise covid19 afin d’éradiquer les dissidents)

    Se débiner: en marche vers le conseil défense nuit et jour et vote avec moins de la moitié des députés

    Déclarer la guerre: en marche vers le masque nuit et jour, même pour faire l’amour (en plus ça rime)

    Délégaliser: en marche vers zéro constitution et bien sûre zéro démocratie

    Détruire: en marche vers les centrales nucléaires qui fuient sans être dangereuses

    Délirer: en marche vers zéro rhume en france grâce à la dictature sanitaire la vraie!

    Déforester: en marche vers l’agriculture et l’élevage encore plus intensifs pilotés par les drônes, des ogm partout, le smart fresh,

    Déchanter: en marche vers la culture censurée (ya qu’à pas savoir chanter et écrire)

    Déchet: en marche vers zéro mesure pour l’environnement et surtout pas touche à mes potes multinationales! les inutiles n’ont qu’à se rendre utiles en comptant leur pollution carbone!

    Décider: en marche vers l’empire macron, la fin de l’élection présidentielle quelle perte de temps! Toujours pas découragés avec le passe vaccinal allez abstenez-vous bon sang!

    Déclimatiser: en marche vers l’ensemencement des nuages jamais étudié ni encadré depuis 1950 avec déversement des nanoparticules d’iodure d’argent (encore eux!) pour faire pleuvoir, ou pas faire pleuvoir ou…à découvrir

    Défavoriser: en marche vers des pauvres encore plus pauvres, bein quoi ils n’ont qu’à pas être fainéants!

    Déshumaniser: en marche vers la généralisation des puces à la suédoise, ou à l’américaine, vers les organes de porc transplantés à l’humain, vers les robots obéissants pour canaliser ou remplacer ce peuple si violent!

    Démanger: en marche vers encore plus de malbouffe non réglementée, auxiliaire technologique, viande artificielle, bouffe vegan ultratransformée toujours pour le bien de la santé!

    Démoraliser: en marche vers xanax comme vitamine au petit matin

    Dépeupler: en marche vers la dose tous les jours, marche ou crève telle est la seule question

    Désenfanter: en marche vers le meilleur des mondes sans enfant,

    Débattre: en marche pour l’enlever du Larousse

    Avez-vous compris? DESOBEIR, DEBALLER, DENONCER au boulot c’est maintenant!

    Marcel
    #je suis marcel mouvement apolitique de rassemblement citoyen ensemble pour la liberté

    J’aime

  10. Marcel dit :

    Juste un peu d’humour en ces temps si sombres, toute ressemblance étant fortuite et n’engage que l’auteur

    En marche vers le plan DESAVENIR 2030

    Décitoyanniser: en marche vers le crédit social (décitoyannisation: nom hors du commun inventé par le président de la république durant la crise covid19 afin d’éradiquer les dissidents)

    Se débiner: en marche vers le conseil défense nuit et jour et vote avec moins de la moitié des députés

    Déclarer la guerre: en marche vers le masque nuit et jour, même pour faire l’amour (en plus ça rime)

    Délégaliser: en marche vers zéro constitution et bien sûre zéro démocratie

    Détruire: en marche vers les centrales nucléaires qui fuient sans être dangereuses

    Délirer: en marche vers zéro rhume en france grâce à la dictature sanitaire la vraie!

    Déforester: en marche vers l’agriculture et l’élevage encore plus intensifs pilotés par les drônes, des ogm partout, le smart fresh,

    Déchanter: en marche vers la culture censurée (ya qu’à pas savoir chanter et écrire)

    Déchet: en marche vers zéro mesure pour l’environnement et surtout pas touche à mes potes multinationales! les inutiles n’ont qu’à se rendre utiles en comptant leur pollution carbone!

    Décider: en marche vers l’empire macron, la fin de l’élection présidentielle quelle perte de temps! Toujours pas découragés avec le passe vaccinal allez abstenez-vous bon sang!

    Déclimatiser: en marche vers l’ensemencement des nuages jamais étudié ni encadré depuis 1950 avec déversement des nanoparticules d’iodure d’argent (encore eux!) pour faire pleuvoir, ou pas faire pleuvoir ou…à découvrir

    Défavoriser: en marche vers des pauvres encore plus pauvres, bein quoi ils n’ont qu’à pas être fainéants!

    Déshumaniser: en marche vers la généralisation des puces à la suédoise, ou à l’américaine, vers les organes de porc transplantés à l’humain, vers les robots obéissants pour canaliser ou remplacer ce peuple si violent!

    Démanger: en marche vers encore plus de malbouffe non réglementée, auxiliaire technologique, viande artificielle, bouffe vegan ultratransformée toujours pour le bien de la santé!

    Démoraliser: en marche vers xanax comme vitamine au petit matin

    Dépeupler: en marche vers la dose tous les jours, marche ou crève telle est la seule question

    Désenfanter: en marche vers le meilleur des mondes sans enfant,

    Débattre: en marche pour l’enlever du Larousse

    Avez-vous compris? DESOBEIR, DEBALLER, DENONCER au boulot c’est maintenant!

    Marcel
    #je suis marcel

    J’aime

  11. Pascal Lemesle dit :

    Puisqu’on parle de Vichy : après avoir assigné à résidence des dizaines de millions de personnes et abrogé la présomption d’innocence (le masque n’est utile qu’aux personnes contagieuses), Macron et Castex inventent le Service du TéléTravail Obligatoire !!!

    J’aime

  12. Ping : Un procès stalinien fait à Ivan Rioufol | LE BLOG DE PATRICE GIBERTIE

  13. Ping : Un procès stalinien fait à Ivan Rioufol – PAGE GAULLISTE DE RéINFORMATION . Les médias nous manipulent et nous mentent, sachons trier le bon grain de l ivraie

Laisser un commentaire