Plusieurs jugements de la CEDH interpellent : elle interdit de critiquer Mahomet mais autorise la représentation du Christ et de la Vierge en junkys tatoués et lascifs.
En Autriche, lors d’une conférence organisée au sein du FPÖ et intitulée «connaissance élémentaire de l’islam», la conférencière et responsable du FPÖ a été condamnée pour avoir dit, à propos du mariage de Mahomet avec une fillette de 6 ans et de sa consommation sexuelle à l’âge de 9 ans: «Comment appelons-nous cela, si ce n’est de la pédophilie?». Elle voulait notamment alerter sur la pratique du mariage des mineurs dans l’islam, suivant l’exemple de Mahomet. Alors qu’elle a contesté en 2012 cette condamnation devant la Cour européenne des droits de l’homme, cette dernière a confirmé la décision des juges autrichiens dans un arrêt rendu public jeudi 25 octobre. L’ECLJ ( Centre européen pour le droit et la justice )est intervenu dans cette affaire pour défendre la plaignante.
La Cour a jugé ensuite que ces propos n’étaient pas l’expression d’un fait mais d’un jugement de valeur personnel et hostile, car la conférencière n’aurait pas resitué les faits dans leur contexte historique, ni précisé que la première épouse de Mahomet était bien plus âgée que lui. Dès lors, elle aurait «généralisé» la pédophilie de Mahomet de façon malveillante. Pour la Cour, alors, la conférencière était de mauvaise foi, et c’est «légitimement» que les musulmans auraient pu se sentir «offensés» par ces propos et que les juridictions autrichiennes les ont condamnés.
Que disent les textes ?
Le prophète a eu plusieurs épouses souvent plus âgées que lui et veuves .Une cependant, Aicha était bien plus jeune .
Selon les sources religieuses sunnites du corpus du Hadith, Aïcha avait 6 ou 7 ans quand elle s’est mariée à Mahomet et le mariage ne fut pas consommé avant qu’elle n’atteigne la puberté à l’âge de 9 ou 10 ans vers 623.
Quelques sources traditionnelles sont en désaccord. Ibn Hicham écrit dans la biographie de Mahomet qu’elle aurait pu avoir 10 ans lors de la consommation5. Ibn Khallikan, alors qu’Ibn Sa’d al-Baghdadi, citant Hisham ibn Urwah, soutient qu’elle avait 9 ans au mariage et 12 ans lors de la consommation.
Au xxe siècle, l’écrivain pakistanais Muhammad Ali conteste le hadith rapportant qu’Aïcha était jeune, amenant plutôt une nouvelle interprétation d’hadith compilé par Mishkat al-Masabih, qui pourrait indiquer qu’Aïcha aurait eu environ 19 ans au moment du mariage.
Peu d’autres sources offrent plus d’information sur l’enfance d’Aïcha. Les mariages d’enfants n’étaient pas rares en plusieurs endroits à cette époque, incluant l’Arabie.
Nombreux sont les musulmans qui rejettent le jeune âge d’ Aichat et parlent de mythe:
Ce qui est certain, c’est que le milieu dans lequel Aïcha a évolué dès l’enfance lui a permis de bénéficier des lumières d’une éducation très sophistiquée. Fille d’un riche commerçant, elle ne manquait pas de moyens et, promise au prophète des musulmans, elle s’est vue entourée de soucis pédagogiques nouveaux.
Mais si elle soulève encore les passions, c’est pour le rôle moteur qu’elle a assumé en politique. À rebours de l’image de la femme musulmane exclue du débat public, Aïcha s’est affirmée comme une figure majeure de la première crise de conscience de l’islam et, par son combat, a indirectement provoqué la séparation entre chiites et sunnites. Devenue veuve elle combat Ali , le gendre du prophète et ce combat est à l’origine de la division de chiites et des sunnites .
A chacun de faire son opinion, l’Autrichienne a-t-elle déformé les faits ?
Il y a quelques siècles encore les mariages de jeunes enfants existaient en occident dans les familles princières pour valider des arrangements diplomatiques et financiers. Le mariage d’Aicha est sans doute de la même nature .
Existe-t-il aujourd’hui une pratique du mariage des mineurs supérieure dans les pays musulmans ?
LES TAUX LES PLUS ÉLEVÉS DE MARIAGES D’ENFANTS se retrouvent dans les pays musulmans mais également au Brésil , en Amérique latine ou en Inde …
https://www.fillespasepouses.org/le-mariage-des-enfants-dans-le-monde/
Qu’il me soit permis de constater que les propos de notre autrichienne étaient sans doute contestables mais bien moins violents que les caricatures de Charlie …
Toutes les religions détestent le blasphème. Certains chrétiens ont peu apprécié qu’ Andres Serrano expose un crucifix dans un pot rempli d’urine.
Toutes les religions ont été victimes de caricatures très dures de la part de Charlie Hebdo.
Si la justice intervenait elle condamnait bien rarement le blasphème et se contentait d’interdire certaines publications pour trouble à l’ordre public.
La CEDH est allée beaucoup lus loin cette fois ci.
La CEDH reconnaît l’existence d’un délit de blasphème. Les conséquences de ce jugement seront importantes.
Au sein de l’Union européenne, sept États membres considèrent toujours l’offense à la religion comme un délit dans leur législation, sans pour autant systématiquement employer le terme de « blasphème ».
En Allemagne, par exemple, le Code pénal (article 166) sanctionne de 3 ans de prison ou d’une amende « l’insulte aux croyances religieuses ».
En Pologne, où 95 % de la population est catholique, l’article 196 du Code pénal interdit l’injure au sentiment religieux « par le recours à la calomnie publique d’un objet de croyance ».
Le droit italien réprime quant à lui « quiconque blasphème publiquement, par des invectives ou des paroles outrageantes contre la divinité » (article 724 du Code pénal).
En France, le délit de blasphème n’existait plus depuis 1881, sauf en Alsace-Moselle, où il a été définitivement abrogé l’année dernière, sous l’impulsion de l’Observatoire de la laïcité, suite aux attentats de Charlie Hebdo
En Europe, ces lois punissant l’injure à la religion donnent cependant rarement lieu à des condamnations. Selon le dictionnaire du Droit des religions, « les infractions visées sont par ailleurs proches de la désuétude tant les poursuites sont peu nombreuses et anciennes ». La plupart du temps, le droit à la liberté d’expression s’oppose à l’application de ces textes.
Ces législations sont de plus très anciennes, la quasi-totalité de ces pays ne les appliquent plus depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il existe néanmoins des exceptions comme en Irlande, où une loi anti-blasphème qui ne s’appliquait jusqu’alors qu’à la religion catholique, a été votée en 2009, prévoyant une amende maximum de 25 000 €. Mais elle n’a pour le moment jamais été appliquée.
Dans un rapport publié en 2010, la commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’Europe, insiste sur l’importance de revenir sur les termes. Le blasphème est une notion qui découle du latin blasphemia et signifie originellement « faire injure à la réputation », en d’autres termes « diffamer ». La commission observe que la plupart des États membres pénalisent la « perturbation de la pratique religieuse » ou « l’incitation à la haine », distincts du « blasphème » qui n’est une infraction que dans une minorité d’États membres.
Elle recommande dès lors des sanctions criminelles, rigoureusement encadrées, contre l’incitation à la haine (incluant la haine religieuse), tout en appelant à l’abolition des lois sur le blasphème encore en vigueur dans quelques États, bien que généralement peu ou pas appliquées. Ceci traduit la volonté délicate de promouvoir à la fois la liberté de religion et la liberté d’expression, tout en combattant l’incitation à la haine.
https://www.la-croix.com/Religion/Tour-dEurope-delit-blaspheme-2017-06-06-1200852878
le docteur en droit Grégor Puppinck s’inquiète :
« Le seul véritable motif de cette décision est la peur des musulmans. La Cour le dit expressément: les autorités autrichiennes ont eu raison de condamner ces propos pour préserver la «paix religieuse» et la «tolérance mutuelle» dans la société autrichienne. Selon la Cour, les États auraient à présent, et c’est nouveau, «l’obligation d’assurer la coexistence pacifique de toutes les religions et de ceux n’appartenant à aucune religion, en garantissant la tolérance mutuelle».
La Cour développe plusieurs arguments à l’appui de sa conclusion.
D’abord, elle juge l’intention même de la conférencière, et la condamne en estimant qu’elle n’a pas tant cherché à informer le public qu’à «dénigrer» Mahomet et à démontrer «qu’il n’est pas digne d’être vénéré», et par suite à inciter à la violence. Ainsi, dénigrer Mahomet n’est pas protégé par la liberté d’expression: il ne faudrait en parler qu’avec respect et des bonnes intentions!
Cette décision est grave à mes yeux. D’abord parce qu’elle se résigne à l’intolérance et même à la violence des musulmans face à la critique, et qu’elle renonce à défendre fermement la liberté d’expression sur l’islam. En fait, c’est la violence même des musulmans qui justifierait et exigerait que leurs croyances soient davantage protégées contre les critiques.
Plus profondément, cette décision est aussi très grave car elle fait primer les objectifs de «tolérance mutuelle» et de «coexistence pacifique» sur la liberté de pensée et d’expression en matière religieuse. Elle permet de museler la critique de l’islam au nom du vivre-ensemble. Cela va à rebours de la modernité occidentale qui exige au contraire de soumettre l’islam à la critique historique, sans peur de bousculer les croyances de ses adeptes et même de provoquer des tensions.
La décision rendue par la CEDH aurait justifié la condamnation des caricatures de Charlie Hebdo.
Mais pour estimer et protéger le débat critique et la controverse, il faut encore croire en la vérité et en la vertu. Ce n’est malheureusement pas le cas de cette décision qui est purement relativiste. Faire de la tolérance et de la coexistence des valeurs et des objectifs en soi est une abdication de l’esprit. La société européenne ne doit pas renoncer à être fondée sur la justice et la vertu qui sont, par définition, intransigeantes.
Ultimement, la logique de la coexistence et du vivre-ensemble repose sur le dogme absurde de l’égalité des religions. Pour ma part, je suis convaincu qu’il est urgent de détruire ce dogme, de critiquer et de comparer les religions par rapport à leur contribution au bien de l’humanité. Quant à la liberté d’expression, je pense que seule la diffusion d’obscénités gratuitement offensantes et inutiles au débat ainsi que les propos incitant à la violence immédiate peuvent être restreints. Tout autre propos – surtout lorsqu’il s’appuie sur des faits réels – devrait être protégé au titre de la liberté d’expression.
La décision rendue par la CEDH aurait justifié la condamnation des caricatures de Charlie Hebdo, mais aussi de Voltaire, Ernest Renan ou encore Auguste Comte. La Cour européenne des droits de l’homme n’est pas vraiment Charlie…
N’est-il pas étonnant de voir la CEDH maintenir un «délit de blasphème» alors même que, partout en Europe, il tend à disparaître? Les Irlandais s’apprêtent par exemple à le retirer de leur Constitution.
Oui, il est vrai que depuis 2009, les instances internationales et européennes se sont toutes déclarées en faveur de l’abolition du délit de blasphème. C’est pourquoi il a été retiré du droit local alsacien en 2016, et que les Irlandais s’apprêtent à faire de même prochainement. Cette décision de Strasbourg va donc à contre-courant.
En fait, cette tendance est une réaction de défense face à l’offensive menée à l’ONU par l’Organisation de la Conférence Islamique pour créer en droit international un délit de blasphème sous l’appellation de «diffamation de l’islam». Il y a donc eu un conflit en droit international entre les conceptions musulmane et occidentale de la liberté d’expression en matière religieuse. La Cour, dans cette affaire, a opté pour la conception musulmane… conforme à la charia.
Force est de constater que dans deux jugements récents, la Cour a adopté une position inverse en accordant sa protection à des blasphèmes contre la religion chrétienne. Il ne s’agissait pas, dans ces affaires, de débat historique, mais de simples publicités commerciales et d’activisme politique.
Il y a d’abord eu l’affaire des publicités représentant le Christ et la Vierge Marie comme des junkys tatoués et lascifs. La Cour de Strasbourg n’a pas admis la condamnation de ces publicités, alors même qu’elles choquaient gratuitement, dans un seul objectif commercial. Elle a condamné la Lituanie.
Il y a ensuite eu l’affaire des «Pussy Riot», ce fameux groupe d’agitatrices punk qui avait été lourdement condamné en Russie pour avoir organisé un concert sauvage dans le chœur de la Cathédrale orthodoxe de Moscou. Ici encore, la CEDH a protégé leur liberté d’expression, reconnaissant tout au plus qu’une réaction au manquement à des règles ordinaires de conduite dans un lieu de culte aurait pu être justifiée.
On peine à s’expliquer la divergence d’approches de la Cour entre ces différentes affaires. »
Les associations islamistes devraient poursuivre l’auteur de « « Le Fanatisme ou Mahomet le Prophète » et demander son retrait de toutes les bibliothèques. Pas le moindre fait historique pour justifier le thème de la pièce, du pur blasphème… L’auteur, Un certain Voltaire .
Les islamistes sont impitoyables là où ils sont au pouvoir.
Menaces contre les juges, manifestations, les islamistes radicaux pakistanais membres du parti Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP), se déchaînent actuellement pour demander l’exécution d’une femme chrétienne, condamnée pour blasphème en 2010. Comme le rapporte notamment l’AFP, plusieurs milliers de manifestants ont ainsi défilé dans les rues du pays, à Lahore, à Karachi et à Rawalpindi, appelant à l’exécution d’Asia Bibi, accusée d’avoir insulté l’islam. Si son appel échouait et que la peine de mort était appliquée, elle deviendrait la première personne exécutée pour blasphème au Pakistan.
Ces manifestations ont eu lieu alors que la Cour suprême du Pakistan a statué sur le dernier recours en appel d’Asia Bibi, cette ouvrière chrétienne, accusée de blasphème contre le prophète Mahomet en 2009 par des femmes musulmanes avec lesquelles elle travaillait. Elle clame son innocence et a déposé un ultime recours qui a été examiné le 8 octobre par la plus haute instance judiciaire du pays, après plusieurs années de procédure. La Cour, qui a rendu son verdict, a déclaré que celui-ci n’avait pas encore été rendu public pour «des raisons qui seraient révélées plus tard».
Paysanne et mère de cinq enfants, Asia Bibi avait eu une dispute avec une musulmane au sujet d’un verre d’eau. L’incident aurait commencé quand elle est allée chercher une tasse d’eau dans un puits pendant une chaude journée de cueillette de fruits. Selon son récit transcrit dans son autobiographie intitulée Blasphème, quand une femme musulmane l’a vue s’approcher de l’eau, elle aurait crié: «Ne bois pas cette eau, c’est haram [interdit] !» Elle s’est ensuite tournée vers les autres femmes présentes dans le champ, leur disant qu’Asia Bibi avait souillé l’eau du puits en en buvant. Plusieurs femmes l’ont ensuite qualifiée de «chrétienne immonde» et lui ont dit de se convertir à l’islam. «Je ne vais pas me convertir», aurait répondu Asia Bibi, avant d’ajouter : «Je crois en ma religion et en Jésus-Christ, qui est mort sur la croix pour les péchés de l’humanité. Qu’a fait votre prophète Mahomet pour sauver l’humanité ? Et pourquoi est-ce que ce devrait être à moi de me convertir et pas à vous ?» A ce moment-là, une femme lui aurait craché dessus et une autre l’aurait poussée. Quelques jours plus tard, Asia Bibi a été accusée de blasphème.
Le 4 janvier 2011, le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, qui avait publiquement défendu Asia Bibi, avait été assassiné par son garde du corps. Ce dernier a été condamné à mort et exécuté mais est devenu un héros pour les extrémistes. Le 2 mars de la même année, le ministre fédéral des Minorités religieuses, Shahbaz Bhatti, de confession catholique, qui l’avait lui aussi publiquement soutenue, et avait appelé à un amendement de la loi sur le blasphème, a lui aussi été assassiné, par des hommes se réclamant d’une mouvance islamiste.
A reblogué ceci sur josephhokayem.
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