Certaines écoles ont décidément un problème avec les classes préparatoires . Elles oublient que sans les CPGE elles ne bénéficieraient pas d’un recrutement captif de très bons étudiants .
Lisez bien cette lettre rendue publique par des professeurs à la direction d’une école du sud est de la France très chouchoutée par les classements . Rassurez vous ce n’est pas Lyon . Je suis tombé de très haut car je pensais que pour les admissions dites sur titre les écoles examinaient sérieusement le dossier et le cursus . Il n’en est rien
Le lundi 3 juillet 2017.
L’équipe pédagogique de la prépa ECE Lycée C
le 16 juin 2017,
Monsieur le Directeur,
nous nous permettons de vous écrire pour vous faire part d’une situation qui a laissé une grande partie des collègues de l’équipe de CPGE ECE et une très large majorité de nos étudiants dans un état de profonde sidération.
En fin d’année dernière, et alors même que nous ne sommes aucunement une CPGE hyper sélective, nous n’avons pas autorisé le passage de deux étudiants de première année (ECE 1) : pour l’une, les résultats étaient vraiment trop faibles et faisaient craindre une absence d’intégration (y compris à des écoles très peu sélectives !) en fin de deuxième année, pour l’autre, c’est l’absentéisme et un comportement tout à fait inapproprié dans certains cours (endormissements etc.) qui nous a conduits à refuser le passage.
Ces étudiants sont allés étudier à l’université en L2 d’économie.
Or, il se trouve qu’ils sont, cette année, tous les deux admissibles au concours « passerelle » ouvert par (pour une intégration en première année, programme « Grande École »), alors que dans le même temps, seuls 7 de nos très bons étudiants de la classe d’ECE 2 sont admissibles par le concours prépa … Et ce, au prix d’importants efforts de travail et d’un comportement exemplaire sur le plan scolaire.
Comment ne pas y voir une profonde injustice ?
Cela nous pose, en tout état de cause, un double problème.
Premièrement, beaucoup de nos étudiants souhaitent désormais se réorienter à l’université pour présenter ensuite le concours passerelle. Dès lors, comment convaincre les étudiants de préparer le concours d’entrée à en ayant fait une prépa puisque manifestement il est beaucoup plus facile d’accéder à votre école sans avoir fait de prépa ?
Par ailleurs, l’effet peut être tout aussi redoutable sur les lycéens qui envisageraient d’étudier en CPGE et épuiser ainsi une partie de notre vivier. Il nous semble que nos intérêts convergent pour ne pas voir le dispositif prépa – grande écoles remis en cause dans sa légitimité…
Les étudiants croient, par ailleurs, savoir que le niveau des épreuves d’admission (langues vivantes) est beaucoup moins élevé pour les candidats de la voie Passerelle, alors que la formation intégrée dans la grande école est la même (PGE). Là encore, comment le justifier auprès de nos étudiants ?
Si nous comprenons parfaitement l’existence de ce mode de recrutement pour des écoles peu ou moyennement sélectives, comment peut-il encore se justifier pour des écoles comme la vôtre, qui sont devenues très sélectives via le concours prépa ?
Vous remerciant par avance pour votre attention, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, nos très respectueuses salutations,
L’équipe pédagogique d’ECE du Lycée C
Morale de l’histoire :
A défaut de la mise en place d’une étude du cursus les écoles risquent d’accueillir les pires des étudiants issus du système universitaire. Les meilleurs postuleront à d’excellents masters universitaires sélectifs ou iront à l’étranger.
Je persiste et signe , certaines écoles sont devenues folles …. La prépa marque l’étudiant souvent bien plus que l’école et crée des liens indestructibles. Une aventure humaine irremplaçable souvent décriée par le pseudo modernisme.
La prépa apporte beaucoup de savoirs mais plus encore de savoir-faire. Les recruteurs ne s’y trompent pas, la prépa compte souvent autant que l’école. Le passage par cette filière apporte des garanties en matière de capacité de travail, d’efficacité, de productivité et sans doute de respect des hiérarchies et des procédures.
Il y a quelques années les écoles les plus prestigieuses recrutaient sur CPGE et pour les recruteurs un diplômé de l’Essec ou de Hec étaient nécessairement un préparationnaire.
Nous vivons un véritable chamboulement qui peut avoir des conséquences à moyen terme. Pour répondre à leurs besoins les écoles cherchent d’autres viviers de recrutement.
Pour le programme grande école cinq écoles RECRUTENT ENCORE UNE MAJORITE de prépas :TBS/ Audencia / Neoma/Hec/ Essec .
Bonjour je lis votre blog de temps à autre….et je constate que les faits me donnent raison…. malgré vous. Ce post ci-dessus montre bien qu’aujourd’hui les étudiants comprennent que la prépa n’est plus la seule voie d’accès . Mais je constate aussi que les profs de prépa restent dans leur bulle …. sans vouloir comprendre (preuve cette lettre dont le contenu oscille entre l’appel au secours pour leur propre survie et le conservatisme le plus complet). A aucun moment concernant le cas de ces 2 élèves, ils ne songent que peut-être la prépa ne leur permettait pas de développer leurs talents (par son système d’apprentissage-gavage) et que une fois à la fac, ils ont pu travailler sereinement et atteindre un bon niveau leur permettant d’accéder à l’école par Passerelle. Cette hypothèse là leur est inenvisageable.Quelle vision étroite ! Vous dites la prépa marque bien plus que l’école…..peut-être mais pas dans le bons sens. Et ensuite dans la carrière…. c’est plus au réseau Ecole qu’on fait appel. Aujourd’hui franchement….ce passage par la case prépa n’a vraiment plus qu’une importance minime, chez quelques recruteurs sclérosés et proches de la retraite (je plaisante). Ecrire aux écoles n’arrêtera en rien un processus lent mais inéluctable. Au fait un exemple vécu très récemment, un des amis de mon fils (mention TB au bac avec 20 dans toutes les matières scientifiques), a préféré intégrer une INSA plutôt que la prépa math Sup de haut niveau qui lui avait ouvert ses portes….(je ne peux pas citer de nom pour des raisons d’anonymat)..la raison…. éviter la prépa, vivre une vie normale d’étudiant…
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Je n’ai rien contre les admissions sur titres si le concours est sérieux. Dans le cas évoque je ne crois pas au miracle du concours passerelle qui transformerait en un an un super glandu en super étudiant.
Rien n’indique que ces glandus soient devenus de bons étudiants à l’Université. SI TEL ETAIT LE CAS ILS AURAIENT POURSUIVI VERS LA LICENCE pour intégrer un bon master ou une bonne école
Un bon étudiant universitaire n’a intérêt à passer les concours à bac plus 2
Je ne suis pas psy mais vous avez manifestement eu un problème avec une prépa, c’est ce que l’appelle le syndrome Allegre
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Bonjour,
Je n’ai pas pris le temps de vérifier pour toutes les écoles mais je me permets toutefois de modifier votre dernière phrase: « Pour le programme grande école cinq écoles RECRUTENT ENCORE UNE MAJORITE de prépas :TBS/ Audencia / Neoma/Hec/ Essec », et de vous demander vos sources au moins…
Vos informations sont erronées déjà pour l’ESSEC qui a une promo d’environ 1000 élèves en M1 contre une arrivée de 400 élèves prépa en première année. Il faut considérer l’arrivée d’admissions parallèles en première année, mais aussi en deuxième année, et les jeux parfois très flous des doubles-diplômes.
Vous ne citez par exemple pas l’ESCP qui a réduit à une portion congrue le nombre de places attribuées aux AST Français (moins de 10 maintenant contre 350 prépa) au profit d’élèves étrangers (ce qui fait qu’au bout du compte les prépa sont minoritaires dans le programme, mais la sélection des étrangers est toute autre que celle d’élèves Français cherchant à « contourner » le système en prenant des voies objectivement bien moins sélectives).
Je doute aussi très fortement que les prépa soient majoritaires dans des programmes grandes écoles d’écoles comme TBS, Neoma, voire Audencia…
Je vous demande donc en somme donc de balayer clairement le sujet afin de déterminer l’ampleur du problème, car je considère comme vous que c’est une déviance majeure du système éducatif.
Bien à vous
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On peut d’ailleurs mettre en avant des écoles comme l’EDHEC qui sont devenues d’authentiques passoires dont l’objectif est d’atteindre « la taille critique » (terme nébuleux qui semble être la finalité ultime d’une école de commerce) en augmentant sans fin le nombre d’élèves, de filières transversales, et en affaiblissant continuellement le niveau de sélectivité générale…
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En fait il n’est pas necessaire de remettre en cause le systeme des admissions paralleles qui permet, quoi que vous en dites, de recuperer des bons etudiants qui n’ont pas fait de prépa pour 1001 raisons… et pas seulement parce qu’ils se sont faits jeter de prépa.
Respect des hierarchies et des procédures… les etudiants de fac en seraient incapables ?
C’est aux écoles de mettre en place une selection rigoureuse et juste. Il ne s’agit pas d’opposer les filieres et les etudiants.
A noter que dabs les ecoles d’inges les majors de promo sont tres souvent des personnes issues des admissionw sur tittre (DUT par ex). Qu’en dites vous ?
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Bon désolé pour les fautes de frappe mais ce sujet m’interesse tant que je ne pouvais pas m’empêcher d’ecrire depuis mon telephone…
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mais je suis tout à fait d’accord avec vous, les étudiants de facs sont excellents, encore faut il les choisir et en plus je pense que ceux qui seront pris dans un M2 SELECTIF TYPE dAUPHINE n’iront pas en école , sauf peut être une parisienne
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les sources sont bien connues et elles sont officielles , les renseignements fournis par les écoles au ministère, je vous renvoie à mon petit guide à télécharger sur le blog
Audencia TBS etNeoma SONT TRES FIDELES AUX CPGE
chiffres 2016
% DU PROGRAMME GRANDE ECOLE RECRUTE EN CPGE
TBS 57%
AUDENCIA 56%
NEOMA 54%
HEC 54%
EM LYON 49%
ESSEC 49 %
EDHEC 47%
SKEMA 47
GEM 45%
KEDGE 41%
TELECOM 40%
RENNES 41%
ESCP 37.8
MONTPE 26%
IESEG 0
https://www.cefdg.fr/
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