L ‘appel à la fraternité de la hiérarchie catholique est indispensable mais pour beaucoup il se révèle inaudible tout comme l’abandon des chrétiens d’orient par le Vatican …
Non l’arme des croyants , chrétiens , juifs, musulmans n’est pas seulement la prière , l’acceptation de l’holocauste .
De grandes figures de la foi ont justifié le droit à se battre contre les barbares qui assassinent et parmi eux Saint Augustin le khabyle d’HIPPONE et Saint Thomas d’Aquin.
La guerre contre l’islamisme est juste car l’islamisme aujourd’hui comme le nazisme hier nient l’humanité .
Hier Tahar BENJELLOUN appelait les musulmans de France à une grande marche silencieuse contre Daech et il a raison
J’ose attendre des chrétiens une initiative comparable.
Pierre Hervé Grosjean a su trouver une réponse juste à une question idiote
« Craignez-vous une radicalisation à rebours ?
Ce n’est pas le sujet. La vraie question est la suivante : comment allons-nous gagner cette guerre ? Car nous sommes en guerre. Et il s’agit de la remporter contre les coupables. Pour nous chrétiens arrive le temps de la douleur et de la prière. Nos frères chrétiens d’Orient subissent cette épreuve depuis longtemps et ils n’ont jamais cédé devant Daech, ils ont gardé la foi. Le martyre du père Hamel nous engage. Il nous impose d’être fidèles à la foi chrétienne qui nous anime. Ces gens voudraient que l’on ferme les églises, que l’on se terre, que l’on se taise, qu’on ait peur. La meilleure réponse à leur apporter est de vivre pleinement notre foi. Et de raviver l’espérance qui nous anime. La force d’un peuple n’est pas seulement dans son armée, mais dans son âme. »
L’archevèque de Rouen pèche par excès de prudence en affirmant :L’Église catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes.
Personne ne lui demande de se transformer en militaire mais il devait appeler à la résistance spirituelle dans l’esprit de Témoignage Chrétien pendant la la dernière guerre .
Je lui préfère les nobles figures de Charles Peguy et d’Edmond Michelet
L’appel d’Edmond Michelet
17 juin 1940
Rédige le tract Quelques textes de Péguy : « Celui qui ne se rend pas a raison
contre celui qui se rend… », un des premiers appels à la Résistance sur
le sol français
A Brive, en Corrèze, le 17 juin 1940 – donc la veille du 18 juin – tandis que s’écoule le flot
des réfugiés et que s’approche les armées allemandes, un simple citoyen serre les dents. Il
s’appelle Edmond Michelet. Il a quarante et un ans. Fils d’épicier devenu agent commercial en produits alimentaires, s’il est connu dans sa ville, c’est comme père de famille nombreuse et comme actif militant des organisations catholiques. Lorsqu’il fera plus tard son portrait,René Cerf-Ferrière emploiera les mots « un chic type… sincère… un homme droit, simple… sa bonhomie… son calme… ». Mais ce 17 juin, Edmond Michelet n’est ni calme ni bonhomme et s’il serre les dents, c’est de colère. Son fils Claude raconte : « Oui, il pleura lorsque les Allemands entrèrent dans Paris le 14 juin. Et tout de suite il voulut se battre d’une façon ou d’une autre, par n’importe quel moyen pourvu que son geste servît d’exemple, pourvu qu’il se sentît enfin apaisé par une action de résistance. Aussi, le 17 juin 1940, à l’heure où de Gaulle faisait part à Churchill de son désir de poursuivre la lutte, mon père rédigea-t-il son premier tract. (…)Où mieux que dans Péguy eût-il pu trouver les mots qui correspondissent exactement à son état d’esprit et à la situation présente ? Aidé par un Briviste, marchand de machines à écrire, M. Frédéric Malaure, il polycopia un long passage de L’argent où l’on trouve notamment : « Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend… En temps de guerre celui qui ne se rend pas est mon homme quel qu’il soit, d’où qu’il vienne et quel que soit son parti. Et celui qui rend une place ne sera jamais qu’un salaud, quand même il serait marguillier de sa paroisse… » Quand il fut en possession d’un tas de feuilles, il battit le rappel
de ses amis, ceux chez qui il était sûr de trouver une flamme identique à la sienne et qui
fréquentaient tous les Equipes Sociales. Vinrent un professeur du lycée, M. Antoine
Meyrignac, et quelques ouvriers comme MM. Vidal, Bourdelle, Soulingeas… Lorsque la nuit
fut là, ils partirent faire la tournée des boîtes aux lettres. » A propos de son propre texte,
Edmond Michelet devait écrire plus tard : « Ce n’est pas sans émotion que je relis
aujourd’hui cette feuille jaunie dont on m’a assuré qu’elle constituait une des toutes
premières, et peut-être même la première manifestation écrite de la résistance métropolitaine.
(…) Notre tract de juin 1940 rappelait d’abord une exigence morale : « Celui qui se rend est
mon ennemi quel qu’il soit, d’où qu’il vienne et quel que soit son parti. Et je le hais d’autant plus et je le méprise d’autant plus que par le jeu des partis politiques il prétendait s’apparenter à moi. » Ceci nous semblait retomber d’autant plus haut sur les épaules de Vichy que, par une inimaginable imposture, les hommes de la défaite et de la révolution nationale allaient essayer accaparer l’homme qui avait proclamé : « Celui qui rend une place ne sera jamais qu’un salaud. »… » Par la suite, Edmond Michelet devait être déporté en Allemagne. Plus tard, il fut aussi plusieurs fois ministre. Mais c’est à son appel de Brive qu’il dut son titre le plus marquant : « Le gaulliste du 17 juin. »
Alain Guérin, La Résistance. Chronique illustrée (1930-1950),
Livre-Club Diderot, tome 1, 1972, pages 205-206
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