Erdogan incendie le REICHSTAG

arton120534-367x480-e1451751666802Le soir du 27 février 1933, à Berlin, la police est avertie d’un début d’incendie au Reichstag.

 

Sitôt après l’incendie, le nouveau chancelier du Reich (nom officiel de la République allemande fondée à Weimar) révèle sa véritable nature. Dès le lendemain, le 28 février, il attribue l’incendie à un prétendu complot communiste et fait arrêter 4000 responsables du KPD (Kommunistische Partei Deutschlands, parti communiste allemand. Le même jour, il fait signer par le Reichsprésident von Hindenburg un« décret pour la protection du peuple et de l’État » qui suspend les libertés fondamentales, donne des pouvoirs de police exceptionnels aux Régions (Länder) et met fin à la démocratie !

Un communiste bulgare, Georgi Dimitrov, est présenté comme la tête du complot. Il est jugé mais échappe à la mort… et deviendra plus tard le maître tout-puissant de son pays !

Le 23 mars 1933 est ouvert près de Munich, à Dachau, le premier d’une longue série de camps de concentration. Il va recevoir les opposants politiques et les suspects. Les nazis peuvent dès lors mener une campagne électorale qui mêle terreur et propagande sans qu’aucun opposant soit en mesure de se faire entendre.

Le soir du 16 juillet un coup d’Etat aurait eu lieu en Turquie mais les soldats impliqués croyaient participer à des manœuvres, ils seront lapidé par les barbus de l’AKP appelé à se soulever par Erdogan

Des dizaines de généraux, de juges et de procureurs ont été arrêtés dimanche lors de coups de filet dans toute la Turquie pour leur implication présumée dans le putsch manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan, ont annoncé les médias turcs. Le gouvernement avait déjà annoncé samedi l’arrestation de près de 3.000 soldats pour leur rôle présumédans la tentative de renversement du régime lancée tard vendredi et qui a avorté samedi matin après une nuit de violences ayant fait au moins 265 morts à Ankara et Istanbul.

«Le grand ménage continue en ce moment. Il y a environ 6.000 personnes en garde à vue. (Ce nombre) va dépasser 6.000», a déclaré M. Bozdag, cité par l’agence de presse progouvernementale Anadolu, a propos des coups de filet ayant surtout touché des militaires et des magistrats

Cette purge qui a commencé immédiatement après l’échec du putsch a suscité des inquiétudes à l’étranger. Le président américain Barack Obama a rappelé à la Turquie «le besoin vital» que toutes les parties concernées «agissent dans le cadre de l’état de droit» après la tentative de putsch.

D’après la télévision NTV, 34 généraux de différents grades ont été arrêtés jusqu’à présent. Il s’agit notamment de figures emblématiques de l’armée comme Erdal Ozturk, commandant de la troisième armée et Adem Huduti, commandant de la deuxième armée.

Par ailleurs, un haut gradé de l’armée de l’air et d’autres militaires de haut rang ont été arrêtés pour leur implication présumée dans le putsch manqué sur la base d’Incirlik (sud), utilisée par la coalition internationale pour ses raids contre les jihadistes en Syrie, a annoncé dimanche le quotidien Hürriyet. Le général Bekir Ercan Van a été arrêté samedi en même temps qu’une douzaine d’officiers de rang inférieur sur la base, a rapporté le quotidien et les gradés étaient soumis à des interrogatoires.

Un responsable turc a indiqué à l’AFP qu’Ankara suspectait que la base d’Incirlik, qui a été fermée samedi et le restait dimanche, avait été utilisée pour le ravitaillement des avions de chasse utilisés par les putschistes vendredi soir. La purge ne se limite pas à l’armée, poursuit l’agence Anadolu, qui rapporte que des mandats d’arrêt ont été délivrés à l’encontre de 2.745 juges et procureurs dans toute la Turquie.

Le nombre total des arrestations était difficile à estimer, mais l’agence Dogan a indiqué que 44 juges et procureurs avaient été arrêtés dans la nuit dans la ville de Konya (centre) et 92 dans celle de Gaziantep (sud-est). L’enquête a été confiée à des procureurs d’Ankara et les personnes arrêtées sont soupçonnées de liens avec le prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen. 

Dans une brève interview, samedi, dans sa résidence de Saylorsburg en Pennsylvanie, M. Fetullah Gülen a rejeté toutes les accusations selon lesquelles il était derrière la tentative de coup d’Etat : « Je ne pense pas que le monde croit aux accusations portées par le président Erdoğan. Il y a même une possibilité qu’il s’agisse d’une mise en scène de coup d’Etat destinée à permettre d’autres accusations [contre Gülen et son réseau]. »

Exilé volontaire depuis ses démêlés avec Erdoğan suite à un scandale de corruption en 2013, M. Gülen, est à la tête d’un mouvement populaire appelé Hizmet. Il affirme avoir rejeté toute idée d’intervention militaire, et cela pour avoir personnellement souffert après les événements des années 1990 : « Après les coups d’état militaires en Turquie, j’ai été harcelé, arrêté et emprisonné. Maintenant que la Turquie est sur la voie de la démocratie, il ne peut pas revenir en arrière. »

Interrogé par un journaliste du Guardian qui lui demandait s’il était rentré en Turquie en cas de succès du coup d’état, M. Gülen a répondu : « Ma patrie me manque beaucoup. Mais il y a un autre facteur important, et c’est la liberté. Je suis ici, loin des troubles politiques de la Turquie et je vis en liberté.  »

Dans un discours en public, samedi à Istanbul, Erdogan a demandé à Barack Obama d’arrêter Gülen et de l’expulser en Turquie : « La Turquie n’a jamais tourné le dos à une demande d’extradition de « terroristes » par son allié américain. Je dis que si nous sommes des partenaires stratégiques, alors vous devez donner suite à notre demande. »

Mais aucune demande officielle d’extradition n’aurait été faite, selon le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qui s’est exprimé devant des journalistes au Luxembourg : « Nous nous attendons à ce que des questions soient soulevées au sujet de M. Gülen, et évidemment, nous invitons le gouvernement turc, comme nous le faisons toujours, à nous présenter une preuve légitime qui résiste à un examen. Les États-Unis examineraont alors le dossier et se feront un jugement sur ce sujet de manière appropriée.  »

La dernière déclaration de M. Gülen datait de 2014. Il a rarement quitté l’établissement dans lequel son mouvement organise un enseignement religieux, et il est de santé fragile. Avant l’entrevue de samedi, il a été examiné par un médecin.

M. Alp Aslandogan, conseiller en communication de M.Gülen et directeur exécutif de la section américaine du mouvement Hizmet, a dit que la sécurité des lieux était « en état d’alerte » à la suite de menaces de violence sur les médias sociaux. Une petite manifestation avait rassemblé une douzaine d’Américains turcs agitant de grands drapeaux turcs. Un des manifestants a déclaré à un journaliste présent : « Vous êtes avec lui ; nous ne voulons pas de vous parler. C’est un deuxième Ben Laden et l’Amérique le protège « . Une femme qui agitait un drapeau à l’effigie d’Erdoğan a ajouté : « Il corrompt les sénateurs. »

En ce qui concerne la demande d’extradition, M. Aslandogan a déclaré : « La position du gouvernement des États-Unis a toujours été que s’il n’y a aucune preuve que M. Gülen ait enfreint les lois, ils vont examiner cette demande. Jusqu’à présent, le gouvernement turc n’a rien fourni comme preuve. Dieu merci, c’est un pays de lois, et notre sort en dépend.  »

Pour ce qui est de l’hypothèse d’une mise en scène de coup d’Etat, M. Aslandogan a déclaré que les événements de vendredi ne correspondaient pas aux coups d’état précédents : « Le coup d’Etat semble être mal planifié, très mal exécuté et tout semble se jouer dans l’entourage d’Erdogan. Il y a beaucoup de gros points d’interrogation sur la façon dont cette tentative de coup d’Etat a été exécuté « .

au 20/07

Au moins 45.000 personnes ont été interpellées ou licenciées en Turquie après la tentative de coup d’Etat militaire réalisée dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.

Outre les militaires et policiers, des doyens des universités, des enseignants et des journalistes considérés comme peu loyaux envers le président Recep Tayyip Erdogan figurent parmi les personnes touchées par ces mesures.

Au total, 15.000 enseignants et professeurs, 1.500 doyens, 9.000 employés du ministère de l’Intérieur et 1.500 employés du ministère des Finances, ainsi que 250 membres du bureau du premier ministre ont été licenciés de leurs postes.

Dans le même temps, 6.000 militaires turcs ont été interpellés, tandis que 9.000 policiers et 3.000 juges ont été démis de leurs fonctions.

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