REVIREMENT SPECTACULAIRE DU SULTAN ERDOGAN

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Erdogan et les Saoudiens sont confrontés aujourd’hui  aux attentats organisés par leurs propres créatures, les terroristes de Daech et de Nosra . Depuis un an l’Arabie Saoudite avait pris ses distances , Erdogan quant à lui continuait à soutenir Nosra et les rebelles « modérés » mais les évènements se sont précipités

https://www.zamanfrance.fr/article/moscou-assad-daech-turquie-a-t-elle-opere-virage-strategique-en-syrie-22437.html

Frédéric Pichon : «Un véritable revirement spectaculaire et étrange»

Cette annonce qui marque un changement radical de paradigme sécuritaire dans la politique syrienne de la Turquie en a tout de même surpris plus d’un.

Comment expliquer ce renversement stratégique d’alliance avec la Russie qui bombarde des positions de l’organisation djihadiste al Nosra et visent également celles des Turkmènes de Syrie, deux groupes jusqu’à présent alliés ou proches d’Ankara dans sa volonté de renverser Bachar al-Assad ?

Pour le spécialiste de la Syrie Frédéric Pichon, cette «annonce ressemble à un véritable revirement spectaculaire assez soudain et assez étrange. Les facilités d’accès accordées à l’aviation russe sur la base d’Incirlik seraient plus symboliques que stratégiques car les Russes s’appuient essentiellement sur une base située plus au sud. Mais Incirlik est aussi partagée par des Américains, ce serait donc un revirement total de la part d’Erdogan si la base est ouverte aux avions russes».

 

La raison de ce revirement ? «L’échec de sa politique. La Turquie qui avait comme ambition de n’avoir aucun problème avec ses voisins a déclenché tous les problèmes possibles : la question kurde, le terrorisme, le problème gazier avec la Russie. Cette décision d’Erdogan relève donc du pragmatisme et de la survie politique. Il faudra tout de même attendre de voir sur pièces».

Ce professeur en géopolitique estime néanmoins que «vu l’implication étroite de certains services turcs (services de renseignements, officines militaires) à Jabat Nosra et aux Turkmènes de Syrie, il faudra peut-être que le président turc procède à un ménage interne des responsables de la sécurité».

Interrogé sur le fait de savoir si pour la Turquie il fallait distinguer Daesh et al Nosra, ce qui permettrait de concilier une lutte anti-Daesh sans y intégrer les djihadistes d’al Nosra, Frédéric Pichon a apporté son bémol. «Vis à vis des Russes, cette distinction Daesh et Nosra ne tient pas. Pour Moscou, la rébellion syrienne dite modérée a des liens avec Nosra».

 

Cette annonce du ministre des Affaires étrangères turc n’est pas non plus la seule qui a dénoté dans le paysage diplomatique de la Turquie. Dans un communiqué officielle de la présidence turque publié lundi 4 juillet à l’occasion des fêtes de l’aïd al fitr, le président Erdogan a souhaité qu’un dialogue soit rétabli avec la Syrie. Une déclaration là-encore qui laisse pantois à la lumière des positions radicales d’Erdogan prônant la chute explicite et sans condition d’Assad, et au lendemin du dégel des relations turco-israéliennes.

 

http://www.frederic-pichon.com/

https://pgibertie.com/2016/01/05/les-editions-papier-et-numerique-viennent-de-sortirpourquoi-le-gaulois-ont-ils-peur-que-lislam-leur-tombe-sur-la-tete/

La naturalisation des réfugiés syriens en Turquie évoquée par le président turc, si elle a ravi les premiers intéressés, répond surtout pour les analystes à un calcul de la part de Recep Tayyip Erdogan qui en espère des avantages politiqu

es et économiques.permettant de bénéficier d’une carte d’identité temporaire et de soins gratuits », dit-il.
Si le vote d’une majorité de Syriens naturalisés lui était acquis, « il pourrait lui permettre d’acquérir une écrasante majorité pour amender la Constitution et/ou remporter un référendum sur le système présidentiel » qu’il veut établir pour remplacer le régime parlementaire, juge M. Erdemir.
Plus largement, le président turc cherche à « redorer son blason » aux yeux de la communauté internationale « en consacrant la Turquie comme un pays d’immigration », à l’heure où l’Union européenne a tant de mal à faire face à la vague migratoire actuelle, selon M. Marcou. « Naturaliser les réfugiés syriens pourrait par ailleurs permettre à Ankara d’entrer dans une phase de stabilisation, de trouver de nouveaux appuis et de se repositionner au Moyen-Orient »

Erdogan-Strasbourg

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