23 AOUT 2021/Le jour où Poutine a compris que Zélensky avait gagné la bataille diplomatique , l’Occident soutiendrait la dérussification de la Crimée

Savez vous que tout juste un an avant l’attaque russe sur l’Ukraine , Zélensky et les occidentaux fermaient la porte à toutes négociations sur la Crimée? La situation de la péninsule grande comme la Belgique ,russophone à 84%, base de la flotte russe en Mer Noire a toujours été la clef de la paix ou de la guerre .

Le 23 aout 2021 Zélensky obtenait le soutien de l’Occident dans la nouvelle guerre de Crimée SIX MOIS APRES JOUR POUR JOUR l’attaque russe commençait

Le reste, y compris la situation du Donbass était secondaire pour les observateurs sérieux , dans les accords de Minsk la partie russe acceptait le maintien de cette région dans l’Ukraine. Avant 2022 les républiques séparatistes n’étaient pas reconnues par la Russie.

Zélensky élu sur un programme de paix et de défense de russophone a donné des gages aux ultra nationalistes et durci le ton pour récupérer la Crimée quite à mettre en place une purification ethnique

1 Le 26 février 2021, le président Zelensky a signé un décret sur certaines mesures visant à la désoccupation et à la réintégration du territoire temporairement occupé de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol, qui a décidé de créer le comité d’organisation pour la préparation et la tenue de la plate-forme de Crimée. 

LE DOCUMENT EN FRANCAIS

https://www.ukrinform.fr/rubric-polytics/3206584-le-cnsd-approuve-la-strategie-pour-la-desoccupation-de-la-crimee.html?fbclid=IwAR2qeiW_wrQJ8kRpBoJFN5dILtCwqysqPQJvWN9JBUDOaGyUHZqEHQqoZLg

Le premier sommet de l’initiative diplomatique « Plateforme de Crimée » a eu lieu à Kyiv le 23 août 2021.

Volodymyr Zelensky n’était pas peu fier, ce lundi, en accueillant un par un les 46 délégations ayant fait le voyage pour assister à cette «Plateforme de Crimée». En septembre 2020, lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York, le président ukrainien avait annoncé la création d’un mécanisme international, spécifiquement consacré au retrait de la Russie en Crimée, alors que pendant la présidence Porochenko, ce dossier, techniquement complexe, avait été mis en arrière-plan de la guerre du Donbass, et se limitait au registre déclaratif et émotionnel. 

Dans son discours d’introduction, Zelensky a déclaré que l’occupation de la Crimée durait depuis 2 741 jours et que «nous ne pouvons pas perdre un jour de plus». Il a ajouté que l’Ukraine ne libérerait pas la Crimée à elle seule, sans le soutien international. Zelensky a également déclaré que l’Ukraine « fera tout pour recupérer la Crimée». «L’Ukraine et moi-même ferons tout notre possible pour rendre la Crimée afin que la Crimée, avec l’Ukraine, fasse partie de l’Europe.

Selon le président du Conseil européen Charles Michel, depuis 2014, l’Union européenne a apporté un soutien à l’Ukraine à hauteur de 16 milliards d’euros. Il a ajouté que «notre objectif est de faire en sorte que l’annexion illégale ne soit jamais légitimée». Charles Michel a déclaré que l’Union européenne poursuivrait sa politique de non-reconnaissance de l’annexion illégale de la Crimée et a appelé la Russie à arrêter l’intégration forcée de la péninsule dans ses frontières. Pendant ce temps, le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoana, s’exprimant lors du sommet de la Plateforme de Crimée à Kyiv, a déclaré que les Ukrainiens avaient choisi la voie de la liberté, de la démocratie et de l’intégration euro-atlantique, et que l’OTAN était pleinement aux côtés de l’Ukraine. Il a ajouté que l’OTAN condamne fermement et ne reconnaîtra jamais l’annexion illégale de la Crimée par la Russie. «La Crimée est le territoire de l’Ukraine et nous appelons la Russie à rendre le contrôle de la péninsule ukrainienne».

. Selon le président polonais, l’Ukraine a besoin de solidarité. « Nous ne reconnaissons pas l’occupation illégale de la Crimée et de Sébastopol. Nous savons à quel point l’indifférence fait mal. Nous l’avons ressenti en 1945 – lorsque les alliés nous ont trahis et nous ont laissés avec Staline derrière le rideau de fer », a-t-il expliqué. La présidente moldave Maya Sandu a déclaré que la Crimée faisait partie intégrante de l’Ukraine et que son annexion illégale par la Russie constitue une violation flagrante du droit international. Elle a assuré que la Moldavie était et reste un partenaire fiable de l’Ukraine. Le président lituanien Gitanas Nauseda a souligné que son pays s’efforcerait de renforcer les sanctions contre la Russie jusqu’à ce que l’Ukraine retrouve sa souveraineté sur la Crimée.

Frank Riester, a promis de soutenir l’intégrité territoriale de l’Ukraine. «Au nom d’Emmanuel Macron, Président de la République française, qui m’a autorisé à assister à votre événement, je voudrais souligner trois choses importantes. Je tiens à vous rappeler que la France ne reconnaît pas l’annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol. Notre soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine reste constant. Nous pensons vraiment que cette situation menace l’ordre international», a-t-il déclaré.

« Les États-Unis sont fiers de participer et de soutenir la Plateforme de Crimée. Je tiens à préciser que nous, avec l’Ukraine et vous tous, condamnons l’annexion illégale de la Crimée… Et nous continuerons à soutenir la Plateforme de Crimée pour constamment nous rappeler que la Crimée est l’Ukraine et sera toujours l’Ukraine. Et la Russie doit être tenue pour responsable de son agression », a déclaré Grengolm.

Оригінал статті – на сайті Українського кризового медіа-центру: https://uacrisis.org/fr/deoccupation-of-crimea-begins-in-kyiv-overview-of-crimea-platform-s-inaugural-summit

dans les
six mois suivant la désoccupation, il convient de vérifier si les « ressortissants de l’État agresseur et
les autres étrangers et apatrides » séjournent légalement et des « décisions de suivi » seront prises
conformément à la loi sur le statut juridique des étrangers et des apatrides. Cette disposition
semble problématique au regard de l’article 8 de la CEDH (droit au respect de la vie privée) et de
la jurisprudence correspondante de la Cour européenne des droits de l’homme34 et devrait être
reconsidérée. En outre, il convient de veiller au respect de l’article 4 du Protocole n° 4 à la CEDH
(interdiction des expulsions collectives d’étrangers)

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LES INQUIETUDES DES JURISTES

La péninsule de Crimée, longtemps peuplée de Grecs fut envahie par les Tatars à la fin du 15eme siècle ,ils massacrèrent les habitants, elle devint russe au 18eme . De terre d’élevage extensif, elle fut peuplée de Russes qui déportèrent les Tatars et devint terre de cultures.En 1853 les Français et les Anglais débarquent en Crimée. En 1918 les Allemands occupent la Crimée et mettent en place un gouvernement Tatar rapidement renversé par les Russes blancs . Les Français sont de retour, puis la Crimée subit Staline et les nazis … Sommes nous prêts à une guerre mondiale pour offrir le Crimée à l’Ukraine ?

Quelle est la composition linguistique de la Crimée actuellement?

Groupe majoritaire: russe (84,1 %)
Groupes minoritaires: tatar de Crimée (7,8 %), tatar (3,6 %), ukrainien (3,2 %), arménien (0,2 %), azéri (1,1 %)

Faut il déporter 97% de la population pour ukrainiser la Crimée? Ou seulement 68% ( les Russes ethniques ) certains distingant les Ukrainiens (3%) des Ukrainiens russophones (la population du Donbass 11%)

Nous ne savons pas quand la libération aura lieu, mais nous savons qu’elle aura lieu. Tout se décide sur le champ de bataille. Une autre partie de la population est désemparée. Pendant 8 ans, la Russie leur a dit que tout allait bien, qu’il n’y avait de guerre, que le pont de Kertch est sécurisé. Les citoyens russes ont bénéficié de programmes pour s’installer en Crimée. Nombre d’entre eux quittent désormais la péninsule. »

Il y a des collaborateurs tatars de Crimée, mais ce sont tous des pro-russes qui étaient connus avant même 2014. Ces personnes ne sont pas soutenues par la majorité de la population tatare, et elles seront tenues pour responsables en vertu du droit ukrainien et international, pour avoir soutenu les revendications du régime d’occupation sur le territoire de la péninsule. Ce point a déjà fait l’objet d’une évaluation juridique en vertu du droit ukrainien. »

Si vous venez sur le territoire d’un autre Etat, en franchissant illégalement la frontière, vous vous exposez à une expulsion. C’est tout. C’est une autre histoire pour ceux qui sont mariés et ont eu un enfant en Crimée. Ils pourront demander à résider sur la péninsule en toute légalité, et l’Etat ukrainien décidera s’il leur pardonne d’avoir enfreint la législation ukrainienne en matière de migration. Si oui, ils recevront un permis de séjour.

https://www.lesechos.fr/monde/europe/ukraine-nous-savons-que-la-liberation-de-la-crimee-aura-lieu-1867382

Savoir en finir avec les guerres de Crimée! Il y en a une par siècle et pour la troisième fois la France ferait la guerre à la Russie pour la Crimée.

1853/700 000 MORTS POUR RIEN

À l’origine du conflit, l’on trouve une querelle d’un autre âge entre l’empereur français Napoléon III et le tsar Nicolas Ier. Chacun veut assurer en exclusivité la protection des Lieux Saints de Jérusalem, partie intégrante de l’empire turc. 

Nicolas Ier juge le moment venu de régler la «Question d’Orient» posée par la déliquescence de l’empire ottoman. Il propose à l’Angleterre un partage à l’amiable des possessions ottomanes. «La Turquie est l’homme malade de l’Europe», dit-il en substance à l’ambassadeur d’Angleterre. «Il ne faut pas le laisser disparaître sans avoir réglé sa succession». Il lui suggère de prendre l’Égypte et la Crète, lui-même établissant son influence dans les Balkans. 

Mais l’Angleterre refuse le partage par crainte que la Russie n’acquière trop d’influence en Méditerranée et en Orient, ainsi qu’en Afghanistan où elle côtoie dangereusement ses possessions des Indes. Elle préfère conserver l’empire ottoman en l’état pour le gérer à sa manière. Dépité, le tsar envahit la Moldavie et la Valachie ottomanes puis détruit la flotte turque de la mer Noire.

Sous le commandement respectif des généraux Saint-Arnaud et lord Raglan, Français et Anglais débarquent  dans la presqu’île de Crimée et remportent une victoire sur les bords du fleuve Alma avant de mettre le siège devant Sébastopol, puissante forteresse russe, le 26 septembre 1854. 

Bientôt rejoints par une poignée de soldats piémontais, les assiégeants, au nombre de 185.000, découvrent la dureté de l’hiver russe et doivent mener une éprouvante guerre de tranchées autour de la citadelle.

 Le tsar accepte finalement le traité de Paris le 30 mars 1856 qui entérine la défaite de la Russie. Ce texte prévoit la reconnaissance de l’indépendance de l’Empire ottoman, l’autonomie retrouvée des principautés de Moldavie et de Valachie, ainsi que la libre circulation sur le Danube.

https://www.herodote.net/Francais_et_Anglais_cote_a_cote-synthese-154.php

En tout, la guerre de Crimée aura fait 700 000 morts, dont 460 000 morts de maladie (choléra, typhus, scorbut…). Rien qu’au premier trimestre 1856, près de 40 000 soldats français en sont morts.

En 1919, le fiasco de l’intervention française en Ukraine contre les bolcheviks

En 1918 les Allemands occupent la Crimée et mettent en place un gouvernement Tatar rapidement renvensversé par les Russes blancs .

Juste après l’armistice, Georges Clemenceau, le Père la Victoire de 1918, engage ses troupes en Crimée, pour repousser l’Armée rouge de Trotsky et engranger quelques possessions sur la mer Noire. 

L’envoi de navires de guerre français dans les ports d’Odessa et Sébastopol et d’unités françaises et grecques semble relever du jeu d’enfant : l’armée russe a été vaincue, l’Armée rouge peine à repousser la contre-offensive blanche en Crimée, et l’armée française paraît au sommet de ses capacités de combat, aiguisées au fil de quatre années de guerre intensive. Le sentiment de supériorité date de l’avant-guerre, où les conseillers militaires français s’arrachaient les cheveux face à l’incompétence du commandement russe (11). On verra plus loin que les plans de conquête se sont heurtés à de rudes obstacles.

Depuis le débarquement de quelques maigres contingents le 18 décembre 1918 à Odessa, et le 26 à Sébastopol, les Français ont été mal accueillis par la population, ils n’ont reçu aucun soutien de l’état-major de Denikine et pâtissent des rivalités entre ministères de la Guerre et des Affaires étrangères, Armée de terre et Marine. Alors que Berthelot jugeait, en mai 1918, que cinq à six mille soldats suffiraient à s’imposer en Russie méridionale, il demande vingt divisions pour sauver l’opération du désastre. En vain : l’opinion est tournée vers la paix qui se prépare à Paris, l’armée est fatiguée. Les refus d’obéir se multiplient à terre en février et mars, les hommes ne peuvent résister à la moindre poussée des Rouges : ils abandonnent sans combattre l’important port militaire et commercial de Nikolaïev le 14 mars 1919.

Le général en chef Foch acte le départ, mais le président du Conseil Clemenceau espère encore utiliser Sébastopol comme tête de pont d’une hypothétique reconquête. C’en est trop pour les marins, qui exigent de rentrer et se mutinent, d’abord en Crimée le 16 avril, sous la conduite du mécanicien André Marty qui planifie de livrer un torpilleur aux Rouges, puis à Odessa le 27 avril. Si ces premiers événements ne durent que quelques jours, ceux de l’été et de l’automne s’étendent sur des semaines et affectent profondément les unités françaises cantonnées dans tous les ports, y compris à Toulon. Le pacifisme des jeunes marins et l’action syndicale virulente en France jouent un rôle plus important que le lien, toujours fragile étant donné le danger et la barrière de la langue, avec les communistes russes.

https://fr.obsfr.ru/report/15208/11997/

EN 1941 TIGRES ET PANTHERS ALLEMANDS EN CRIMEE

 Après la défaite des Soviétiques en octobre 1941, les Allemands envahissent la péninsule et vers la fin de l’occupation, soit en décembre 1943 et en janvier 1944, les Allemands détruisirent complètement 128 villages dans les montagnes de la Crimée.

Puis la Crimée fut reconquise par les Soviétiques en 1944, tandis que les Tatars, au nombre de quelque 200 000 à l’époque, furent accusés collectivement de collaboration avec les nazis. Beaucoup de Tatars de Crimée auraient trahi «la Patrie» en abandonnant les unités de l’Armée rouge qui défendaient la Crimée et en se rangeant du côté des Allemands, puis en exerçant des «représailles sauvages contre des partisans soviétiques» et en infiltrant l’Armée rouge d’espions et de saboteurs. 

Les malheureux furent les victimes de cette guerre avec la déportation

2014 COMMENT EN EST ON ARRIVE LA?

https://journals.openedition.org/echogeo/13917#tocto2n6


Pour comprendre ce qu’il se passe en Ukraine, il est important de ne pas se limiter au point de vue très orienté de la presse française, dont les titres sont sans nuance.

Les États-Unis et l’Union européenne n’ont jamais tenu compte des attentes de la Russie qui espérait un moment voir reconnaître au moins implicitement le droit d’avoir une zone d’influence correspondant à l’ancien espace soviétique, moins les pays baltes. Les dirigeants ukrainiens ont pendant un temps réussi, avec plus ou moins de bonheur, à s’accommoder d’un double tropisme russe et européen, tenant même à distance les projets russes d’intégration régionale (Zhurzhenko, 2009). Mais la montée de l’antagonisme entre la Russie et l’UE a mis le pays dans une situation intenable.

L’Ukraine est donc aujourd’hui forcée de faire un choix : cela ne peut plus être la Russie et l’UE ensemble ; c’est la Russie ou l’UE. Cette situation la déstabilise car la population ukrainienne est traversée par des divisions telles qu’un basculement politique dans un sens ne peut que susciter le rejet d’une part notable des Ukrainiens.

Parmi les trois régions ukrainiennes où une majorité de la population déclarait le russe comme langue principale (Crimée, Donetsk, Luhansk), seule la Crimée avait une majorité nette de personnes qui se définissait comme ethniquement russe. Dans les deux autres, la situation est incertaine : une majorité de la population s’y déclare ukrainienne mais une part notable se sent russe, ce qui peut être lié à la fréquence des mariages inter-ethniques. 


Vladimir Poutine annexe la Crimée car il craint que le rapport de force avec les pays dits « occidentaux » ne soit pas en sa faveur sur le moyen et le long terme. Il se hâte ainsi de sécuriser et de sanctuariser ce qui peut encore l’être. Il est vrai que la Crimée présente un intérêt stratégique car c’est une position militaire qui permet à la Russie de jouer un rôle majeur en mer Noire. En annexant cette partie de l’Ukraine, la Russie n’est plus contrainte de payer au gouvernement ukrainien la location de la base de Sébastopol, ce qui lui permet de faire une économie substantielle. On peut rappeler à ce propos que la Russie n’était que locataire des sites où était stationnée sa marine sur le littoral de Crimée, ce qui rendait sa présence précaire.

Vladimir Poutine anticipe la perte de l’Ukraine, si elle doit basculer vers l’UE et les États-Unis. Une éventuelle entrée de l’Ukraine dans l’OTAN serait inévitablement suivie par la fin de la présence militaire russe en Crimée.

Certes, il présente les événements de Crimée de façon biaisée. Selon lui, les forces russes ne sont jamais entrées en Crimée, elles étaient déjà sur place ; il n’y a pas eu d’agression russe car la Russie a répondu à l’appel d’un peuple et il n’y a eu ni mort ni blessé. Son jugement sur les pays occidentaux n’est cependant pas dénué de fondement : le Kosovo est un précédent édifiant de sécession unilatérale acceptée par l’Occident, aux dépens de la Serbie. En pointant du doigt le cynisme des États-Unis et de leurs alliés, il affirme que la fin de l’ordre bipolaire a amené le chaos, permettant aux Occidentaux de violer le droit international et de faire usage de la force sous un semblant de légitimité, interprétant les résolution de l’ONU à leur avantage ou en les ignorant (Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Libye). Selon lui, les Occidentaux ont également semé le désordre, au détriment des intérêts de la Russie, en pilotant les révolutions de couleur et le printemps arabe qui ont débouché sur une instabilité politique, en désaccord avec les constitutions des pays concernés. Ce qu’il perd en audience dans certains pays de son voisinage, il espère le regagner ailleurs dans des pays qui font la même analyse et qui souhaitent également l’instauration d’un monde multipolaire.

On peut continuer à vouer la Russie aux gémonies et condamner son régime politique autoritaire. On peut aussi continuer à nier plusieurs évidences : la Russie est située juste à côté de l’Union européenne ; elle joue un rôle dans les affaires européennes ; elle est incontournable dès lors qu’on s’occupe de questions aussi importantes que le commerce, les migrations internationales, la lutte contre la criminalité, l’énergie… dans un espace régional qui couvre tout le voisinage oriental de l’UE. On peut enfin tenir ses intérêts pour quantité négligeable.

A propos pgibertie

Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
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5 commentaires pour 23 AOUT 2021/Le jour où Poutine a compris que Zélensky avait gagné la bataille diplomatique , l’Occident soutiendrait la dérussification de la Crimée

  1. Ping : 23 AOUT 2021/Le jour où Poutine a compris que Zélensky avait gagné la bataille diplomatique , l’Occident soutiendrait la dérussification de la Crimée – Qui m'aime me suive…

  2. Jean Sentrais dit :

    Quant à aujourd’hui, persister à vouloir amputer la Russie de son accès aux mers du sud par la mer Noire, le Bosphore, la Méditerranée, le Canal de Suez, c’est jouer d’une géopolitique hasardeuse imprudente désastreuse. Dont l’insignifiante Ukraine n’a ni l’ambition ni les moyens.

    C’est donc un coup-fourré des USA qui ont prétendu disposer ainsi d’une prothèse fort utile et opportune : l’Ukraine, celle de l’inféodé zélé Zélensky le petit homme de paille stéroïdé anabolisé. Et sans fausse honte mais avec une authentique haine : procéder à une épuration ethnique comme étant LA solution finale, LA belle écume des choses.

    A Washington, certains stratèges considèrent très certainement qu’Adolf Hitler, dans ses délires vengeurs de l’Europe suicidaire, n’avait en définitive commis qu’une erreur : avoir perdu la guerre !

    Mais la Russie d’aujourd’hui n’est plus l’URSS d’autrefois, et ça : c’est un hic de choc dans la mauvaise compréhension US du monde … et de l’âme des grands peuples.

    Remarque : le Pujadas de 2021 et sa petite pujadase affectaient de concert, en pure délectation divinatoire que l’Ukraine commettrait un génocide en Crimée …

    Ben ! voyons … écrire un scénario anticipé de l’Histoire vous expose à de singulières déculottées.

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  3. Jean Sentrais dit :

    L’évolution critique de l’expansion US en mer Noire agite les 3 neurones de notre EMmerdeur national qui s’entretient avec ses vrais chefs :

    1
    A Biden : -« Yes ! Sir, j’envoie mon porte-avion en mer Noire : profitez-en » !

    2
    A Poutine : « Da ! Gospodin, j’envoie mon hôtel du club’med en mer Noire : profitez-en » !

    L’ubiquité dans le discours, c’est l’art d’être partout, et en-même-temps.

    En bref, c’est n’arriver nulle part mais toujours …

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  4. K2r dit :

    L’histoire ancienne est une chose, les frontières de référence en vigueur sont issues de la 2e GM. La Crimée n’a pas été rattachée à l’Ukraine d’une façon conforme à la constitution soviétique et restait très contestable. Sébastopol n’a jamais fait partie de l’Ukraine soviétique, c’était une enclave de la Russie. Lors de la dissolution de l’URSS, il était évident que la Crimée serait rendue à la Russie, mais lés potiches de l’époque n’ont pas jugé utile de formaliser. Les régions constituant la Novorossia sont un autre cas, rattachées par les bolcheviques sans consulter personne. Le démantèlement de la Yougoslavie et de la Serbie ont ouvert la boîte de Pandore. Le régime de Kiev est issu d’un coup d’état et sa légitimité est discutable. Les accords de Minsk constituaient un bon compromis, mais quand on veut la guerre, on peut toujours l’obtenir, mais c’est un jeu dangereux et on doit se demander à qui ça profite.

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  5. Jean Sentrais dit :

    Histoire belge.

    Des dizaines de vieux chars Leopard 1 sont à vendre très chers pour les offrir à l’Ukraine : des cerceuils d’acier dont il manque tout, même les poignées !

    Malheureusement, les Leopard 1 et 2 quoi que véloces sur asphalte ne sont pas performants dans la gadoue (’cause les chenilles trop étroites) … et s’y engluent.

    Mais d’abord, l’efficacité des chars n’est concevable qu’en stratégie d’ensemble et de chronologie :

    0
    l’état-major qui établit une stratégie opérationnelle

    1
    la renseignement

    2
    l’artillerie

    3
    l’aviation

    4
    le génie

    5
    le char

    6
    le transport de troupe

    7
    l’infanterie

    8
    l’intendance (non combattante : les soins de secours, l’approvisionnent en carburant en munition en nourriture).

    Qu’un seul maillon soit médiocre ou défaillant, toute l’opération est compromise.

    Tout semble se profiler désormais pour que l’arsenal européen soit hétéroclyte et inopérant, ne parvenant pas à se constituer en vraie armée sous un commandement unifié, malgré l’Otan. L’Otan qui applique la stratégie militaire US et qui signifie à Zélensky de perdre définitivement la main sur l’Ukraine.

    Bon ! moi, je travaillerais à me retirer de toute belligérance en Ukraine, à négocier avec la Russie, et à faire taire Zélensky désormais encombrant …

    Au terme du conflit, l’UE, comme entité politique ET militaire pseudo autonome sera détruite, et elle disparaîtra au Monde. Engloutissant l’euro (de la planche-à-billet, ou numérique !) dans sa ruine.

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