En Israel la vaccination freine t elle le recul de la pandémie?…

Israël a confiné et vacciné, les plus de 60 ans sont vaccinés avec deux doses et ce   à plus de 90%. Deux mois après le début de cette politique qui fait rêver les médecins de plateaux tv des statistiques précises permettent de faire le point et les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances.

Pour la presse et ses médecins tout est simple: ils comparent le nombre de cas des plus de 60 ans et ceux de moins de 60 ans . La différence, affirment ils, c ‘est le vaccin:

https://www.lci.fr/international/covid-19-que-nous-disent-les-donnees-venues-d-israel-sur-l-efficacite-de-la-vaccination-2177327.html

Problème, tous les moins de 60 ans n’ont pas été vaccinés et il faut comparer la situation de ceux qui ont commence et ceux qui ne sont pas vaccinés du tout et une énorme surprise nous attend; nous le verrons plus loin.

Les auteurs de l’étude ne concluent pas, mais la vraie vie dont ils parlent n’a rien à voir avec la publicité de Big Pharma…

Alors les 95% d’efficacité, une arnaque ? Si l’on écoutait les optimistes, ce serait 30% avec deux injections.

En effet il suffit de regarder les nouveaux cas parmi ceux qui ont plus de 60 ans et qui ont leurs deux doses depuis plus de trois semaines. Les nouveaux cas devraient avoir disparu! Ce n’est pas ce qui se passe , ils ont baissé c’est vrai mais pas plus rapidement qu »en octobre et pas plus que dans les villes eù la vaccination ne fait que commencer…

Une certitude cependant la maladie recule moins vite qu’en octobre(sans vaccination) et entre les deux injections  le virus redouble d’efficacité.

https://github.com/hrossman/Patterns-of-covid-19-pandemic-dynamics-following-deployment-of-a-broad-national-immunization-program

La nouvelle épidémie est plus meurtrière que la première lors de laquelle le pays utilisa massivement le protocole Raoult. Elle est comparable  à celle d’octobre.  Le maximum de nouveaux cas hebdomadaires est de 60 000 contre 45000 en octobre. On peut s’interroger sur les effets combinés du confinement et de la vaccination.

 Comparons ce qui se passe en octobre et en janvier …

Le confinement est intervenu le 8 janvier, tous les plus de 60 ans avaient eu leur première injection avant le 5 janvier. S’il fallait en croire les médecins français des plateaux  la vaccination commencée le  18 décembre  aurait dû casser la pandémie .

Celle-ci, comme toutes les autres, avec ou sans vaccin a la forme d’une cloche.

Le pic de l’épidémie est atteint le 15 janvier puis commence un lent recul, mais surprise, bien plus lentement qu’en octobre.

Trois semaines après le pic, la baisse du nombre de nouveau cas  était en octobre de 70 % tant pour les plus de 60 ans que pour les plus jeunes.

Début février, trois semaines après le pic et la vaccination , la décrue est bien plus faible : 45%pour les plus de 60 ans , 10% pour les plus jeunes.

Toutes générations confondues  nous retrouvons un recul du nombre de cas en février bien moins rapide  qu’en octobre.

Paradoxalement au Liban, le voisin qui n’a pas les moyens de vacciner , enregistre un recul plus rapide qu’Israël  :

.

Mais il y a pire, le Royaume uni, gangréné par ses variants, a vacciné une part de sa population bien moindre qu’Israel. Le recul de la pandémie y est bien plus rapide qu’en Israel…

La vaccination freinerait elle le recul de la maladie ?

Il y a une autre différence entre octobre et février, en octobre les premiers contaminés étaient les plus jeunes, aujourd’hui c’est l’inverse, les premiers touchés sont les anciens , tiens , bizarre, les premiers vaccinés seraient donc les premiers contaminés…

L’évolution des hospitalisations pour covid sévère permet de douter de la protection vaccinale. Le pic des hospitalisations des plus de 60 ans intervient le 20 janvier avec 700 hospitalisations hebdomadaires. A cette date tous les plus de 60 ans ont reçu une première dose depuis au moins 15 jours et certains depuis 5 semaines. Ajoutons que 40% ont également reçu la deuxième injection.

Deux semaines après les hospitalisations sévères des plus de 60 ans  régressent de 30% mais, au même moment, lors de la deuxième épidémie la baisse dépassait les 45%.

Ainsi pour les plus âgés, un mois après la fin de la première vaccination  le miracle n’a pas eu lieu et le recul des cas graves est bien plus lent  qu’à l’automne….

Pour les moins de 60 ans, c’est pire , les cas graves  continuent à progresser un mois après le confinement alors que 40% des 40/60 ans ont reçu leurs deux doses…A l’automne , sans vaccin , un mois après, le confinement , les cas graves avaient chuté  de 50% .

Les inconditionnels de la vaccination se consoleront en affirmant que les anciens, premiers vaccinés sont mieux protégés que les autres.Seul les interessera l’écart entre la courbe des plus vieux et des plus jeunes …

Malheureusement l’écart n’est pas très significatif si l’on compare l’évolution des cas en comparant la situation trois semaines avant:

L’évolution des cas sévères comparée à la situation 21 jours auparavant pose problème . Pourquoi cette dégradation pour les moins de 60ans à la fin janvier, comparativement au début janvier ?

Cette dégradation ne concerne pas les plus âgés qui ont tous eu la deuxième injection.

Une nouvelle preuve de l’intérêt de cette deuxième injection et des dangers d’une seule.

Petit problème s’ils  sont  mieux protégés avec deux injections qu’une , la période située entre les deux injections  serait celle de tous les dangers .

On peut même se demander si la vaccination n’ est pas à l’origine de l’explosion des cas. Nous retrouverions alors une augmentation anormale de ces cas fin decembre , début janvier pour les plus de 60 ans et depuis le 15 janvier pour les moins de 60 ans.

Regardez les figures A et B

Les documents ci-dessus sont effrayants. Jusqu’au 1er janvier dans les villes les plus précocément vaccinées l’évolution du nombre de cas sévères respecte la normale ( plus de cas sévères chez les vieux, moins chez les jeunes mais une progression paralelle ).

Puis les effets de la première dose se font sentir, les deux courbes se déconnectent  pendant trois semaines , les cas graves explosent chez les vieux.

A la fin janvier  la vaccination concerne les plus jeunes , c’est leur courbe des cas graves qui explose . Pur hasard  sans doute  le phénomène est moins marqué là où on a moins vacciné…

Le niveau élevé des cas chez les moins de 60 ans serait alors la conséquence de la vaccination qu’il subissent.

Comparons à ce qui s’est passé dans ces mêmes villes en octobre (fig A ci dessous); pas d’anomalie des cas positifs chez les vieux pendant la première période de l’épidémie, idem dans les villes où l’on à tardivement vacciné en janvier ou les mêmes en octobre.

Pour les villes tardives la différence entre octobre et fevrier apparait en fin de période avec l’effet des vaccinations. Globalement cependant pas de difference majeure entre la pandémie d’octobre et celle de janvier

Le document ci dessous est le plus troublant. Il porte sur les nouveaux cas , villes précocement vaccinées et villes tardivement.

Pour les plus de 60 ans pas de différences en fin de période , comme si la vaccination avait eu peu d’impact.. Regardez bien, comparez la courbe verte de A ,à la rouge de B et même à celles du bas qui correspondent au mois d’octobre. Vaccinés ou pas au bout d’un certain temps la pandémie recule….

Maximum de cas au 10 janvier pour les premières , au 20 pour les secondes (vacc plus tardives)

Pour les mois de 60 ans, explosion des cas là où on les a déja vaccinés; La courbe violette de A correspond aux moins de 60 ans qui ont déja reçu une dose , elle évolue mal à l’inverse des moins de 60 ans non vaccinés des autres tableaux…

De quoi reposer la question qui fâche: la première phase de vaccination ne multiplie t elle pas les cas?

Le nombre de nouveaux cas baisse t il vraiment? Il dépend du nombre de tests réalisés; regardez:

Si l’on compare la situation des villes précocement vaccinés d’un côté, et les villes tardivement vaccinées, les mêmes régions en octobre , d’un autre côté, on constate :

  1. Que la pandémie d’octobre et celle de janvier se déroulent de manière identique avant la vaccination
  2. Avec la vaccination se produit une anomalie pour les groupes vaccinés (une seule dose) pour lesquels le nombre de cas augmente bizarrement.
  3. Pour les populations bénéficiant des deux doses l’évolution se poursuit comme en octobre ou comme dans les pays qui n’ont pas vacciné

En comparant la situation en A et toutes les autres on mesure l’intérêt de la vaccination. C’est effectivement le seul cas où la situation ne s’améliore pas pour toute la population … Comment expliquer cette anomalie des moins de 60 ans?

En A les villes dans lesquelles la vaccination est terminée (2 doses) pour les vieux et une dose pour les moins de 60ans. En C les mêmes villes en octobre sans la vaccination .

En B les villes dans lesquelles la vaccination n’est pas terminée aujourd’hui et pas commencée pour les moins de 60 ans. En D les mêmes villes en octobre, donc pas de vaccination

A montre les effets de la vaccination

BCD ce qui se passe sans vaccination

A propos pgibertie

Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
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11 commentaires pour En Israel la vaccination freine t elle le recul de la pandémie?…

  1. MichelC dit :

    Je pense que le phénomène est le même au UK, ils ont juste un peu moins vacciné, et sont en retard sur le leader. La décrue chez eux n’est pas terrible comparée aux autres pays.

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  2. roc dit :

    Macron va réussir a nous faire regretter hollande qui se contentait de nous endetter !

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  6. Morgar dit :

    La différence majeure c’est que Matt Hancock en Uk a cédé sur la distribution de la vitamine D après avoir menti à ce sujet et subit d’énormes pression. Distribèé en Ehpad et aux anciens oui ça contre le confinement et mortalité et cas redescendent plus vite.

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  7. Sébastien Lemoine dit :

    Qu’en est-il aujourd’hui ?

    Les médias nous parlent encore Des sorties d’étude de réplicabilité si cher au poppérisme qui montrent une efficacité de 95 et 99% de Pfizer bien qu’il a été démontré que l’efficacité réelle est de 19% : https://blogs.bmj.com/bmj/2021/01/04/peter-doshi-pfizer-and-modernas-95-effective-vaccines-we-need-more-details-and-the-raw-data/

    Mais, il y a des alertes de collectifs et de médecins disant qu’ils n’ont pas vu un vaccin faire aussi mal à une population : https://reitschuster.de/post/impfkampagne-in-israel-katastrophale-ergebnisse-auf-allen-ebenen/

    Les médecins ont plus que probable remonté les problèmes à la pharmacoviligilance.

    [A moins que cela soit filtré par Pfizer selon les accords politiques afin de fournir des produis de moins en moins problématiques. Ce qui impliquerait que la population fait office de cobayes et tant pis pour les problèmes des premiers vaccinés puisqu’on cherche à les résoudre. La science va trouver pour vous soignez des problèmes dû aux vaccins. Pas d’inquiétude ! Le Saint vaccin sauveur est là et le dieu Evidence Based Medecine vous libérera. Maintenant par l’intelligence artifitielle quantique, en un click and collect, la maladie est éradiquée. >_<]

    Cependant, les médias et les politiques se taisent. Ils prônent toujours l'efficacité en occultant l'efficience immanente et en devenir qui est loin du résultat escompté.

    Ça me rappelle l'aéroport de Kansai considéré comme prouesse technologique mais qui s'est tassé en quelques mois au lieu des 40 années calculés. Les ingénieurs avaient omis une petite couche géologique qu'ils considéraient comme insignifiante. Les murs et les portes des bâtiments ne touchaient plus le sol à plus de 50 cm. Ça a eu un sur-coût astronomique mais les promoteurs restent dans le déni. Ça fait seulement 30 ans que la géologie est dans le cursus des géotechniciens mais cela n'est pas encore dans les mœurs. Ce qui peut se comprendre selon les modes opératoires naturelles (Yves Richez ISTE 2017) mis en jeu : abstrait, pragmatique et classification (en tant que norme) pour l'ingénieur, appréhension, général et corrélation pour le géologue. Mais le déni de la dialectique en plus de la mal mesure comme à Kansai engendre des catastrophes comme le barrage de Fréjus.

    De la même manière les médecins mis en avant dans le Capital de Marx qui alertaient sur la santé des prolétaires et des asphyxies par le CO2 en usine n'ont jamais été écoutés jusqu'au jour où le problème se voyait de trop. Contre les asphyxies, les savants ont mesuré la quantité d'air qu'il faut pour respirer dans les pièces et les ingénieurs ont amélioré la circulation de l'air. Or, on est exactement à ce stade aujourd'hui comme l'a mis en lumière le Coivid19 notamment dans les établissements scolaires.

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