Macron a tué le couple franco-allemand

53491972_2314238341943689_751669442018017280_n

Le projet fédéraliste de Macron est totalement rejeté par le reste de l’Europe à l’exception de petits partis centristes en particulier belges et luxembourgeois regroupés au sein de l’Alliance des libéraux et démocrates (ALDE), quatrième formation au parlement.

Les députés français qui pèseront demain appartiendront à la coalition majoritaire : la liste LR de BELLAMY (PPE) ou à la liste socialiste. Plus à droite, il y aura plusieurs groupes au parlement européen et il n’est pas exclu que certains eurosceptiques s’allient avec le PPE .

Les macroniens ne compteront pas et s’ils représentent la France  nous le paierons cher  y compris par la perte  du siège de Luxembourg.

Le « chamboule tout » réussi en France par Emmanuel Macron lors des élections présidentielle et législatives du printemps 2017 se révèle impossible à réaliser sur le plan européen. Les dynamiques politiques sont trop éclatées entre les 27 Etats membres post-Brexit. Et les partis nationaux qui composent le PPE et le groupe S&D (socialistes et sociaux-démocrates), les deux principales formations au parlement, savent l’importance du nombre pour décrocher les postes clés dans l’assemblée. Les espoirs de débauchage entretenus par l’entourage du président français se sont évanouis, par exemple, en ce qui concerne le parti démocrate italien, qui restera dans l’alliance S&D.

Pire la lettre de Macron a été perçue comme une agression  par le PPE et par les socialistes, une volonté d’exporter le désordre français

La CDU CSU allemande  appartient au Ppe comme Orban et LR en France .  Elle n’est pas fédéraliste  et se situe aux antipodes de Macron . La position allemande n’est plus celle de Mme Merkel, elle est hostile à l’immigration .

 

Annegret Kramp-Karrenbauer, dirigeante de l’Union chrétienne-démocrate de la chancelière allemande Angela Merkel, répond aux propositions d’Emmanuel Macron en vue d’une réforme de l’Union européenne : c’est un Nein, vous n’êtes pas sérieux !

Elle rejette la proposition d’Emmanuel Macron d’un salaire minimum européen. Elle met également en garde contre l’idée d’une mutualisation des dettes honnie par l’Allemagne mais promue par Emmanuel Macron pour le financement de projets d’avenir.

« Nous devons nous appuyer de manière conséquente sur un système de subsidiarité et de responsabilités propres », a-t-elle estimé. « Le centralisme européen, l’étatisme européen, la mutualisation des dettes, l’européanisation des systèmes sociaux et du salaire minimum seraient la mauvaise voie », a-t-elle encore jugé.

L’Europe ne sera jamais une France en plus grand :

Aucun super-État européen ne saurait répondre à l’objectif d’une Europe capable d’agir. Le fonctionnement des institutions européennes ne peut revendiquer aucune supériorité morale par rapport à la coopération entre les gouvernements nationaux. Refonder l’Europe ne se fera pas sans les États-nations: ce sont eux qui fondent la légitimité démocratique et l’identification des peuples. Ce sont les États membres qui formulent leurs propres intérêts et en font la synthèse à l’échelon européen.

C’est de cette réalité qu’émane le poids des Européens sur la scène internationale. L’Europe doit tout à la fois miser sur la subsidiarité et la responsabilité de chaque État-nation et être capable d’agir dans l’intérêt commun. C’est pourquoi notre Europe doit s’appuyer sur deux piliers égaux, la méthode intergouvernementale et la méthode communautaire.

Le centralisme européen, l’étatisme européen, la communautarisation des dettes, l’européanisation des systèmes de protection sociale et du salaire minimum seraient la mauvaise voie.

Nous devons aussi prendre des décisions trop longtemps différées et abolir les anachronismes.

 

De nombreux pays membres sont mis au défi de maintenir la cohésion de leurs sociétés rendues plus hétérogènes par l’immigration. C’est particulièrement le cas face aux courants de l’Islam incompatibles avec notre conception d’une société ouverte.

 

 

 

 

A propos pgibertie

Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
Cet article a été publié dans éducation prépa école de commerce. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s