Vaccination conte la bronchiolite : un bilan très mitigé avec des cas d’aggravation de la maladie pour un coût démesuré

Hélène Banoun

 Analyse indépendante des résultats de la première campagne de vaccination infantile avec Beyfortus® (Nirsevimab, Anticorps monoclonal contre le RSV, Virus de la bronchiolite) : Résultats mitigés, identification des biais et rôle et mécanismes possibles de l’ADE (Antibod

.https://doi.org/10.20944/preprints202406.0714.v1Copie

Les infections respiratoires à RSV représentent ¼ des hospitalisations pour infections respiratoires aiguës. Le nirsevimab a été développé pour réduire le fardeau hospitalier de ces infections : ayant une longue durée de conservation ), il ne nécessite qu’une seule injection et peut être administré à tous les enfants de moins de 2 ans, Sous réserve d’un nombre important ou inconnu de sujets traités exclus dans les essais cliniques et les études observationnelles post-commercialisation, le nirsevimab s’est révélé très efficace pour réduire les taux d’hospitalisation pour infections par le VRS.

Dans de rares cas, cependant, les infections par le RSV étaient plus graves dans le groupe traité que dans le groupe placebo. La campagne de vaccination 2023-2024 a impliqué 4 pays (USA, France, Espagne, Luxembourg). L’analyse des résultats de la campagne vaccinale 2023 ne permet pas de conclure sur l’efficacité du nirsevimab aux USA (couverture étant trop faible autour de 20%) ; dans les 3 autres pays, la couverture est ≥ 80 %.

Ni les essais cliniques ni les études observationnelles ne font état d’une réduction des hospitalisations toutes causes confondues dans la tranche d’âge vaccinée au cours de cette même saison par rapport aux saisons précédentes. Le taux d’hospitalisation pour VRS dans la tranche d’âge traitée est significativement réduit par rapport aux saisons précédentes en France, en Espagne et au Luxembourg, mais des biais (exclusion d’un nombre important ou inconnu de sujets et évolution des critères diagnostiques en France) peuvent modérer cette réduction .

En France, on observe un signal significatif d’augmentation des décès de nouveau-nés entre 2 et 6 jours lors de la campagne vaccinale 2023-2024. Ce signal pourrait être imputable à l’ADE (anticorps-dependent-enhancement).

Des ADE ont été observés avec des anticorps anti-protéine F du RSV dans des essais de vaccins inactivés. Le risque théorique d’ADE ​​avec un anticorps anti-protéine F anti-RSV tel que le nirsevimab a été éliminé par l’EMA à la suite d’essais cliniques. L’évaluation in vitro des fonctions effectrices du nirsevimab sur le FcγR (récepteurs cellulaires IgG Fc) et des propriétés du FcRn ne peut exclure la possibilité d’un ADE.

Ce risque a été incomplètement évalué dans les essais précliniques in vivo. Dans les essais cliniques, les études pharmacocinétiques montrent la possibilité chez de rares individus de sous-neutraliser les taux circulants de nirsevimab dans le sang et la muqueuse pulmonaire, dans les jours suivant l’injection et à plus longue distance. Ceci pourrait expliquer les rares cas d’infections aggravées par le RSV chez les sujets traités.

L’ADE par perturbation du système immunitaire n’a pas été étudiée, et pourrait expliquer pourquoi le taux d’hospitalisation toutes causes confondues n’a pas diminué dans les tranches d’âge traitées : les mAb sont en effet capables de favoriser les infections en se liant au FcRn. Compte tenu du prix élevé du nirsevimab,le rapport coût-efficacité des campagnes de vaccination de masse peut donc être débattu d’un point de vue économique aussi bien que scientifique.

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Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
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2 Responses to Vaccination conte la bronchiolite : un bilan très mitigé avec des cas d’aggravation de la maladie pour un coût démesuré

  1. Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

    Toujours la même chanson !

    Eh bien non, m’sieurs dames; les « vaccins (quand c’en sont encore !) ne sont pas le remède à tout !

    Prochain épisode, n’est ce pas ça qui a provoqué à quelques semaines d’écart le retour de la … coqueluche ? Ne vous méprenez pas, je pose juste la question !

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  2. Avatar de sebalex44 sebalex44 dit :

    Il faut revenir aux vaccins qui sont de vrais vaccins et qui ont fait leurs preuves.

    Maintenant, tout est prétexte à vaccination.

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