Si ASSANGE s’appelait NAVALNY? Héros ou espions? Jadis on les échangeait…Maintenant leur triste sort est instrumentalisé par la propagande médiatique

Ai je le droit d’associer ces deux noms?

Je ne dispose d’aucune source qui me permette d’arriver à une conclusion mais au moins, prenons un peu de recul….

Pour les lanceurs d’alerte Julian Assange est un héros, pour les Américains qui l’ont condamné à 115 ans de prison , c’est un traitre . Il est en mauvaise santé et risque la mort s’il est extradé aux Etats Unis

Pour les média occidentaux Alexei Navalny est un héros, pour les Russes qui l’ont condamné à 19 ans de prison , c’est un traitre . Il vient de mourir .

Navalny est mort en Sibérie en prison , je le regrette et le dénonce comme nous regrettons la mort mystérieuse en Ukraine de l’opposant à Zélensky ,Gonzalo Lira .Les proches du journaliste américain Gonzalo Lira, incarcéré en Ukraine, ont imputé sa mort à Washington et à Kiev, accusant les autorités ukrainiennes de l’avoir torturé.

Tout comme nous devrions tous condamner le sort fait à Julian Assange

Deux destins plus semblables qu’il n’y parait: Assange peut même profiter de la mort de Navalny pour que l’Occident le laisse en liberté pour « faire la différence » avec Poutine

En 2010, à la suite des révélations de WikiLeaks sur la manière dont les États-Unis et leurs alliés mènent la guerre en Irak et en Afghanistan, Assange acquiert une grande notoriété. Il est ensuite au cœur d’une affaire politico-judiciaire internationale, qui le prive de liberté à partir de 2010 dans des circonstances telles qu’il a pu être qualifié de prisonnier politique. Il est condamné à 115 ans de prisonaux Etas unis

Stella Assange: «Vos mots sonnent creux lorsque vous restez silencieux sur la persécution politique du journaliste Julian Assange, qui fait face à 175 ans pour avoir publié des preuves de crimes de guerre américains. Navalny était un prisonnier politique, mais Julian Assange aussi. La CIA a comploté pour assassiner mon mari sous l’administration précédente de Trump. Vous ne pouvez pas aider Navalny, mais vous pourriez sauver Assange. La protection de la liberté et de la sécurité commence à la maison. Daily Mail : Julian Assange mourra s’il est extradé de la Grande-Bretagne vers les États-Unis, ce qui pourrait être dans quelques jours, prévient sa femme » http://Dailymail.co.uk/home/index.html

Julian Assange, ressortissant australien, emprisonné à Londres depuis avril 2019, encourt des dizaines d’années de prison aux États-Unis, où il est poursuivi pour avoir publié, à partir de 2010, plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Parmi eux figurait une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak, en juillet 2007.

Relisons cette excellent e analyse de SERGE HALIMI du Mde DIPLO ( ne pas confondre avec l’Immonde)

https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/HALIMI/63986#tout-en-haut

Les journalistes occidentaux avaient adoré le hackeur australien, désigné « personnalité de l’année » 2010 par le magazine Time, qui leur livrait de nombreux scoops dans un climat géopolitique plus apaisé.

Ils le pourfendent depuis que WikiLeaks a publié en 2016 des courriers électroniques du Parti démocrate que la CIA attribue à un piratage russe. « Quand Assange s’exprime, est-ce Poutine qui parle ? », titra par exemple, le 2 septembre 2016, l’édition internationale du New York Times. Mais, quand le pouvoir russe imposa le label infamant d’« agents étrangers » à nombre d’organisations non gouvernementales (ONG), la presse occidentale se montra légitimement indignée par ce type d’amalgame.

Mais, au-delà des chiffres, les deux opposants se voient appliquer une grille d’analyse distincte. Ainsi, trois des cinq éditoriaux du Monde consacrés au hackeur australien insistent sur la « trajectoire ambivalente de Julian Assange », titre de l’éditorial du 15 avril 2019 paru au surlendemain de son arrestation à Londres par les services britanniques : « Avant d’évoquer le sort des “lanceurs d’alerte” en lutte contre les secrets d’État, il faut préciser deux évidences. Premièrement, Julian Assange est un justiciable comme les autres. (…) Deuxièmement, Julian Assange n’est pas un ami des droits de l’homme. » Et pourquoi pas « Le militant antiaméricain s’attaque aux secrets des pays démocratiques, et rarement à ceux de pays totalitaires. » En somme, il devrait cibler plus souvent la onzième puissance mondiale et épargner davantage la première.

On retrouve cette idée dans un éditorial paru un an plus tard, le 26 février 2020. Certes, « Julian Assange ne doit pas être extradé aux États-Unis », estime le quotidien, mais il « ne s’est comporté ni en défenseur des droits de l’homme ni en citoyen respectueux de la justice. (…) Prompt à s’attaquer aux secrets des pays démocratiques, il s’est montré moins empressé à l’égard des pays autoritaires ». Le Wall Street Journal, qui, lui, a revendiqué de longue date son « deux poids, deux mesures » pro-occidental, avait formulé une critique identique : « M. Assange n’a jamais été un héros de la transparence ou du sens de la responsabilité démocratique. Ses cibles semblent toujours être des institutions ou des États démocratiques, jamais leurs équivalents autoritaires » (12 avril 2019).

Le soutien accordé à M. Navalny est en revanche sans réserve. Aucun des cinq éditoriaux du Monde qui lui sont consacrés (sur treize qui comportent son nom) n’insiste sur sa « trajectoire ambivalente » ou sur son statut de « justiciable comme les autres ». Pourtant, son militantisme dans une organisation nationaliste, sa participation aux manifestations xénophobes des « marches russes », ses propos racistes visant des migrants caucasiens et d’Asie centrale lui ont valu de perdre le statut de « prisonnier d’opinion » attribué par Amnesty International « en raison de préoccupations concernant des déclarations discriminatoires qu’il a faites en 2007 et 2008 et qui pourraient constituer une apologie de la haine » (ce statut lui a finalement été rendu par l’organisation en mai dernier après l’utilisation cynique de ce retrait par les autorités russes).

Sitôt qu’il est question de l’« avocat-blogueur, pourfendeur de la corruption d’État, (…) en passe de devenir l’opposant numéro un à Vladimir Poutine », la sévérité réservée à M. Assange se dissout. Au point que M. Navalny rayonne en dernière page du Monde comme un maître moderne des réseaux sociaux (16 juin 2017). Et même comme un confrère : « Le journalisme d’investigation qu’il menait dénonce l’univers de la corruption avec une efficacité redoutable, à travers des vidéos très regardées en ligne » (22 août 2020). Et le même quotidien de consacrer à l’opposant russe une partie de sa « une », un éditorial, un article louangeur, le tout accompagné d’une tribune de M. Navalny pourfendant le dirigeant du Kremlin, « chef moral des corrompus ». Le journal exhortera d’ailleurs les gouvernements européens à « bannir toute complaisance à l’égard de M. Poutine » (15 janvier 2021).

Schéma identique dans la chronique « Géopolitique » de France Inter. Lorsqu’il évoque M. Assange, Pierre Haski dénonce les poursuites américaines qui le visent et prend parti contre son extradition. Mais Haski rappelle aux auditeurs la « part d’ombre, tant personnelle que politique », d’un « personnage devenu sulfureux ». Les huit chroniques qu’il consacre à M. Navalny entre le 1er janvier 2018 et le 21 octobre 2021 (contre deux à M. Assange) ne manifestent aucune réserve de cet ordre. Elles mettent en avant le courage et la combativité de l’opposant russe — deux qualités incontestables, mais dont le fondateur de WikiLeaks ne paraît pas non plus dépourvu.

« Le drame de Julian Assange, résumait en 2019 le journaliste Jack Dion, c’est d’être australien et non pas russe. S’il avait été poursuivi par le Kremlin, (…) les gouvernements se disputeraient l’honneur de lui offrir le droit d’asile. Son visage serait affiché sur la façade de l’hôtel de ville de Paris, et Anne Hidalgo mettrait la tour Eiffel en berne jusqu’au jour de sa libération

Quand France Info n’a pas reçu à temps les instructions gouvernementales et dit la vérité sur Navalny. Et si l’on parlait d’ ASSANGE! 115 ans de prison aux USA

La mort de l’un n’excuse pas le sort de l’autre ..

C ‘est France Info qui le dit:

https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/alexei-navalny/mort-d-alexei-navalny-propos-racistes-nationalisme-et-positions-conservatrices-l-autre-visage-de-l-opposant-russe_6370291.html

Succession d’hommages à Alexeï Navalny, depuis l’annonce de la mort de l’opposant russe, vendredi 16 février. « Le courage fait homme », selon l’eurodéputé Raphaël Glucksmann. « Honneur à sa résistance », écrit Jean-Luc Mélenchon sur X. Marine Le Pen présente ses condoléances à la famille d’un militant politique « engagé dans la défense de la démocratie ». Mais Alexeï Navalny a aussi eu des déclarations controversées.

En 2007, dans un clip pour le Mouvement de libération nationale russe, qu’il vient de fonder, on voit Alexeï Navalny en blouse blanche, dans un cabinet de dentiste. Des images de migrants apparaissent à l’écran, entrecoupées de radios de caries dentaires. « Dans ces cas-là, dit-il face caméra, je recommande une désinfection complète. Tout ce qui se trouve sur notre chemin doit être éliminé par la déportation. »

La minorité tchétchène musulmane comparée à des cafards

S’en suit un montage avec des migrants à l’aéroport, puis un avion qui décolle. Un des conseillers d’Alexeï Navalny assurera des années plus tard que le militant regrette cette vidéo. Dans une autre, toujours pour son mouvement, il compare la minorité tchétchène musulmane à des cafards, avant de tirer sur un homme se jetant sur lui, en criant « Allah Akbar ».

Dans des clips qui datent de la fin des années 2000, quand Alexeï Navalny se définit comme « national démocrate », on le voit participer à des marches regroupant les nationalistes russes. Avant de changer de discours et de concentrer ses attaques sur le Kremlin, à partir de 2011, année où il crée la Fondation anticorruption.

Mais Alexeï Navalny garde certaines de ses positions conservatrices. En 2013, il fait de la lutte contre l’immigration illégale son thème de campagne pour les municipales à Moscou, qu’il perd. Il propose un système de visas pour les citoyens des pays de l’ex-URSS, Ouzbékistan, Tadjikistan, voulant s’installer en Russie.

https://t.co/kZirbXZG0n

ET APRES? NAVALNY HEROS OU ESPION AMERICAIN?

Le protagoniste de l’agent américain ne serait pas selon certaines sources, Navalny lui même mais son plus proche collaborateur

La géopolitique est complexe et mérite beaucoup plus qu’un discours et une pensée binaire. Jacques Baud

https://t.co/CFLx4ekL9Y

Navalny appelait à voter Macron et rappelait ses problèmes avec Yves Rocher

@navalny

1/18 Je me rends compte de l’ironie de la situation: un prisonnier politique russe s’adresse aux électeurs français. Mais techniquement, je suis en prison à cause d’une plainte déposée par une entreprise française.

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About pgibertie

Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
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5 Responses to Si ASSANGE s’appelait NAVALNY? Héros ou espions? Jadis on les échangeait…Maintenant leur triste sort est instrumentalisé par la propagande médiatique

  1. Avatar de alienor13 alienor13 dit :

    merci pour cette mise au point indispensable, navalny est loin d’être le gentil personnage qu’on nous présente, d’ailleurs, en Russie, il n’était pas très apprécié

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  2. Avatar de Jean-louis Roba Jean-louis Roba dit :

    Navalny a toujours été glauque. Question: pourquoi à DEUX reprises un tribunal français a t-il rejeté sa demande d’indemnisation auprès de l’Oréal, ce qui semblerait dire – sans le dire vraiment – que les frères Navalny escroquèrent effectivement cette société. Est ce pour cette raison que Navalny fut contraint de se jeter dans la gueule du loup croyant naïvement avec ses ‘sponsors’ qu’il soulèverait aisément la Russie contre le pouvoir en place? Cela a foiré et il a fini en prison. Il est vrai que ses sympathisants étaient plutôt rares en Russie.

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  3. Avatar de JEAN-LUC JEAN-LUC dit :

    Ne connaissant pas les causes de sa mort, naturelle ou provoquée pour gêner Poutine, au milieu des hommages posthumes dithyrambiques qui lui sont rendus par les médias mainstream et une partie de l’intelligentsia et du monde politique, il n’est pas inutile de rappeler qu’il faisait partie des milieux ultra nationalistes racistes et suprémacistes Russes, lesquels comme en Ukraine sont instrumentalisés par la sphère atlantiste pour déstabiliser la gouvernance Russe.
    En effet tout est bon, dès lors qu’on peut nuire à ce galeux de Poutine, on constate amèrement que les dirigeants occidentaux ne répugnent pas à financer, armer et instrumentaliser ces mouvements ultra nationalistes, suprémacistes dont certains très proches du nazisme, comme en Ukraine où ils ont animé la guerre civile contre les Russes du Dombass.
    En tout cas sa disparition ne semble pas inspirer une tristesse démesurée à tous ses proches…

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