Morts aux urgences car privés de soins et d’antibiotiques ..

La presse rapporte deux faits divers qui renvoient à la crise des urgences mais elle n’insiste pas sur une autre donnée essentielle, les malades sont morts car ils n’ont pas bénéficié d’antibiotiques

Des urgences sans moyens et une idéologie hostile aux antibiotiques ont tué Lucas et Frances

https://www.youtube.com/watch?v=VFOGsam8ASQ&ab_channel=DidierRaoult

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, Lucas, 25 ans, est mort des suites d’une infection méningocoque aux urgences de l’hôpital de Hyères (Var). Trois mois après, sa mère, Corinne Godefroy, ne décolère pas. « On ne sait pas quelle aurait pu être l’issue de ce qu’il s’est passé, mais le problème est qu’il n’a pas été pris en charge », regrette-t-elle auprès de BFMTV samedi 13 janvier.

« Il est arrivé malade à l’hôpital. Il a été laissé sur un brancard, n’a pas été pris en compte et a été classé léger dès le départ. Le tri n’a été, à mon avis, pas bien fait. Malgré ses plaintes, sa douleur, ses malaises, sa difficulté à respirer, ses lèvres bleues, son cœur qui battait très vite, personne ne s’en est occupé dans les urgences de Hyères », affirme-t-elle.

« On ne pouvait pas rentrer dans les urgences. On n’a jamais pu voir notre fils vivant. On pouvait échanger par textos », se souvient-elle. Lucas lui racontait qu’il se plaignait à tout le monde, qu’il disait ne pas réussir à respirer, mais que « personne ne faisait rien », avance-t-elle.

« Il est entré à 15h50 à l’hôpital et a vu le médecin à 20h, une minute, quelques secondes. Le médecin l’a ausculté rapidement, lui a posé deux questions et lui a dit d’attendre le résultat de la prise de sang. Elle a été effectuée à 18h20 mais n’est arrivée au laboratoire qu’à 20h25 », poursuit-elle.

Après des heures d’attente, l’infection se répand et Lucas tombe dans le coma. C’est après neuf heures d’attente qu’il aurait reçu une injection d’antibiotiques. Mais il est trop tard, et le jeune homme succombe à un arrêt cardiaque.

Damien, son voisin de brancard, déclare au sujet de Lucas : « on voyait qu’il souffrait le martyre. Un médecin lui a demandé s’il avait fumé du cannabis, sûrement parce qu’il avait des dread-locks. Puis a conclu, en moins de 30 secondes, à une indigestion. »

« J’ai ensuite compris que c’était bien plus grave en le voyant se tordre de douleur. Il répétait, à bout de souffle : « s’il vous plaît, s’il vous plaît », mais personne ne s’arrêtait », témoigne Damien.

À 21h30, son fils fait un malaise: c’est son voisin de brancard qui a alerté le personnel. « Les infirmières passaient devant lui sans rien faire », assure Corinne Godefroy. Après avoir été placé en salle de déchoquage puis transporté en salle de réanimation, son état s’est dégradé à grande vitesse. Il est mort à 2h du matin.

Corinne Godefroy dit sa reconnaissance au voisin de brancard de Lucas, qui, sans les connaître, « a écrit six lettres recommandées, dont une au ministre de la Santé, pour décrire l’horreur de ce qu’il a vu dans ces urgences et dire qu’il attendait des réponses ». Du même âge que son fils, il s’est dit « extrêmement choqué » ce qu’il s’est passé.

Du côté de l’hôpital, on lui a répondu que son personnel « était débordé, en surtension, qu’il n’y avait pas de médecin, de matériel ou de budget ». « Il a mis ça sur le compte de la situation. C’est certainement vrai, si Lucas est resté dix heures sur un brancard, c’est qu’il n’y avait pas de box, il n’y avait pas de scope non plus et les employés cherchaient de l’adrénaline partout. Il existait peut-être une désorganisation, mais des gens l’ont vu et prenaient régulièrement ses constantes. Personne ne s’est alertée », poursuit-elle, avant de s’interroger:

« Je pense que la situation des soignants est difficile, mais est-ce que ça retire de l’humanité? Le fait qu’ils oublient de soigner des gens? Il n’y a plus rien d’urgent dans les urgences. Ca ne veut plus dire ça aujourd’hui. »

Corinne Godefroy aimerait que ce genre de situation n’existe plus. « Lucas n’avait aucune raison de mourir, il était à l’endroit où on devait le prendre en charge, le soigner, s’occuper de lui… Faire au moins tout ce qui était possible pour le sauver, même si le sauver n’était peut-être pas possible », souligne-t-elle. Après la mort de son fils, elle a reçu « beaucoup de témoignages » partout en France, ce qui prouve que « c’est quelque chose qui arrive assez souvent ». Au-delà de sa plainte, elle espère désormais qu’il y ait à l’hôpital « une prise en compte beaucoup plus rapide du changement nécessaire pour que ça n’arrive plus ».

https://www.bfmtv.com/var/personne-ne-faisait-rien-la-mere-de-lucas-mort-aux-urgences-de-hyeres-temoigne_AV-202401140206.html

@gkierzek

Urgences « filtrées »: voilà le résultat. Therese était devant les urgences, interdite d’entrée! Il n’y a pas petites ou grandes urgences. Il y a des patients, des familles et à nous de les accueillir, diagnostiquer, traiter. Si on nous en donne les moyens. Ce n’est plus le cas

Durant trente-six heures, cette sexagénaire a essayé de convaincre les soignants de deux hôpitaux d’administrer des antibiotiques à sa sœur, Frances. Personne ne l’a écoutée. Elle dénonce un mépris qui a coûté la vie à sa sœur et s’apprête à porter plainte.

Frances est tombée malade, quelques jours après avoir été mordue à la main par son chien

Depuis le 6 septembre 2022, la vie de Thérèse a été amputée. Sa jumelle adorée est décédée et une partie d’elle aussi. Durant trente-six heures, l’Irlandaise de 63 ans, qui habitait avec elle dans le sud de la France, a tout tenté pour la sauver. À chaque coup de fil aux urgences, à chaque médecin, pompier, infirmier croisé devant l’hôpital de Cannes, Thérèse implorait : « S’il vous plaît, écoutez-moi, si vous ne lui donnez pas des antibiotiques, ma sœur va mourir ! » L’entêtement des soignants, « leur mépris », leurs renvois froids — « N’exagérez pas ! » — la tourmentent sans cesse depuis plus d’un an et demi.

Des longues heures où Thérèse a essayé de convaincre les médecins de l’hôpital des urgences de Cannes et de Grasse de lui donner des antibiotiques, car elle en était persuadée: il s’agissait d’une infection.

 Sa fille et Thérèse font alors tout pour avoir de ses nouvelles, mais elles n’ont pas droit d’entrer. Elles tentent de se faufiler à l’intérieur, mas elles sont reconduites à la sortie par la sécurité. Seul un pompier leur promet de se renseigner.

Les résultats sanguins de Frances ne sont pas bons et impliquent qu’elle passe la nuit aux urgences. Mais en fin de soirée, elle sort de l’hôpital.

Ce « terrible pressentiment » se confirme dans la nuit qui suit. À son réveil, le corps de Frances est flasque, elle n’arrive plus à parler. Elle est alors emmenée en ambulance à l’hôpital de Grasse. Là aussi, Thérèse demande qu’on donne des antibiotiques à sa sœur. Une interne lui répond alors une phrase qu’elle n’oubliera jamais: « je suis médecin, pas vous ». Elle comprend alors que sa sœur va mourir.

Invitée à rentrer chez elle, Thérèse continue de chercher à avoir des nouvelles de Frances. Cette dernière lui téléphone pour lui dire que sa température « monte en flèche », la conversation est coupée au bout de quelques secondes.

Thérèse appelle alors l’infirmière, l’implorant de « lui tenir la main ». Frances sera finalement retrouvée inanimée derrière la porte de sa chambre d’hôpital. Elle a fait deux arrêts cardiorespiratoires.

Les simplifications outrancières des messages de santé véhiculées par les médias amènent à des contresens qui malheureusement commencent à gagner même ceux qui pratiqueront la médecine. L’un des plus spectaculaires est celui de l’activité ou de l’inactivité des antibiotiques sur les virus. L’incompréhension remonte au XIXe siècle quand on a identifié pour la première fois l’antagonisme de microorganismes entre eux. Ainsi, les champignons – que l’on trouve dans le roquefort, le vin et la bière – empêchent la multiplication des bactéries pathogènes. Les Lactobacillus et les bactéries qui fermentent le lait ont une action identique. Elles le font par la sécrétion de produits à activité antibiotique qui, depuis le XXe siècle, ont connu une utilisation massive.

L’efficacité de ces antibiotiques sur les virus qui vivent à l’intérieur des cellules n’avait pas été évaluée, plus encore, la culture des virus au laboratoire se faisait avec l’aide d’un certain nombre d’antibiotiques qui permettaient d’empêcher la contamination artificielle – par souillure – des cultures. Ceci a amené à une dichotomie, bactérie-virus. Comme souvent les gens n’ayant qu’une connaissance partielle sont devenus les ayatollahs de l’incompatibilité antibiotique-virus. Celle-ci a même fait l’objet d’affiches diffusées dans tous les cabinets médicaux : on ne traite pas les infections virales avec les antibiotiques.

Or ce n’est pas si simple, d’abord on est en train de se rendre compte que de nombreux antibiotiques ont une activité antivirale. Ainsi, certains d’entre eux (le targocid, l’ivermectine) sont efficaces sur le virus Ebola et la plupart des membres de cette famille, mais ils n’avaient jamais été testés jusqu’à un passé récent !

Par ailleurs, les infections mêlent souvent virus et bactéries. C’est le cas des infections virales respiratoires. La plupart du temps, elles sont associées à des surinfections bactériennes ou à des co-infections, ce qui les rend plus graves. Des outils nouveaux montrent que près de 10 % des enfants qui se présentent aux urgences avec une infection virale respiratoire ont aussi une bactérie pathogène dans le sang ! Chez ces enfants, l’existence d’une forme d’infection sévère avec un virus dans la gorge doit entraîner la recommandation d’un traitement antibiotique ! De la même façon, une partie encore importante des gens qui meurent lors d’une grippe succombent d’une surinfection bactérienne. Il n’y a donc rien de condamnable dans le traitement d’une infection virale par un antibiotique.

Dernier élément, le rôle des microbes qui vivent sur nos muqueuses. Certains nous protègent des virus en sécrétant des molécules antivirales, comme les antibiotiques, d’autres, au contraire, favorisent l’entrée des virus. C’est le cas de ceux responsables d’atteintes digestives et de méningites (Entérovirus) chez lesquelles on a montré que la prescription d’antibiotiques empêchait le virus d’être pathogène (1). Tout ceci amène à avoir une réflexion plus nuancée que celle du discours simpliste :  discours « virus = pas d’antibiotique », qui, lui, date du XXe siècle !

https://www.lepoint.fr/invites-du-point/didier_raoult/raoult-virus-et-antibiotiques-c-est-plus-complique-que-ca-23-06-2016-2049034_445.php

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Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
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12 Responses to Morts aux urgences car privés de soins et d’antibiotiques ..

  1. Avatar de JALLU YVETTE JALLU YVETTE dit :

    Depuis quelques temps, il est évident que les ordres sont celles ci: “DE NE PLUS S OCCUPER DES GENS, de CHOISIR SI ON LAISSE MOURIR ET LE PERSONNEL HOSPITALIER EST COMPLICE DE CELA!”.En fait , “ILS” décident de votre sort!!Comme en temps du virus, on ne soigne pas! Et MALHEUREUSEMENT LES GENS N ONT PAS COMPRIS CELA!Pourquoi?Tout simplement parce que ça paraît tellement énorme et impossible , ils sont restés dans le passé où le serment d’Hippocrate et l’éthique étaient LES BASES FONDAMENTALES DU MÉDECIN ET DE LINFIRMIERE!! VIVE L EUROPE!

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    • Avatar de UBU UBU dit :

      En tant que médecin, bien que retraité, s’il y a un organisme contre lequel il FAUT porter plainte ce n’est pas l’hôpital qui fait ce qu’il peut avec les moyens qui lui sont attribués
      Il FAUT porter plainte contre les ARS

      Les ARS ces machins qui ne servent qu’à envoyer les ordres du ministère vers les régions et les départements

      Par curiosité allez donc voir quelles sont les attributions et le rôle de ces machins dénommés ARS:

      https://www.vie-publique.fr/fiches/37936-quel-est-le-role-des-agences-regionales-de-sante-ars

      L’ESSENTIEL

      Créées par la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) de 2009, les agences régionales de santé (ARS) constituent le relais du ministère de la santé dans les régions. Elles ont pour mission de décliner la politique de santé publique à l’échelle régionale en tenant compte des spécificités de leur territoire, D’ASSURER UNE VEILLE SANITAIRE, de promouvoir la santé et d’ APPORTER UNE SOLUTION AUX SITUATIONS D’URGENCE OU DE CRISE ……
      Ces établissements publics à caractère administratif (EPA) disposent d’une certaine autonomie pour agir dans les domaines de la prévention, du soin (ville, hôpital) et dans le domaine médicosocial.

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      • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

        Sur le fond, vous avez entièrement … raison !
        Mai sur la forme, ces gens sont quasi intouchables, ils auront toujours des arguments « politiques » à faire valoir.

        Présentement, dans les 2 cas discutés ici, ce sont bel et bien les personnels médicaux en 1ère ligne qui sont en 1er responsables par a priori une mauvaise évaluation du tri, même si on n’a pas tous les détails.
        – Une morsure qui provoque une infection allant jusqu’à la septicémie c’est un cas d’école, non ?
        – Dans le cas de Lucas, c’était peut-être moins facile, mais une prise de sang plus de 3 h après l’arrivée, sachant que plus de labo sur place (c’est quand même fort de café, y’a plus de Labo d’analyse à Hyères, station balnéaire, mais comment ils font l’été ?).
        Il est un peu facile de dire ARS responsable.
        Tout le monde est responsable de ses actes. Les personnels, médecins en particulier, s’ils n’ont pas les moyens de travailler correctement (et là on est très en dessous du seuil de la normalité) ont le devoir de tout faire pour remédier à cette situation. Y compris déloger par la force leurs collègues des ARS et autres Administrations bien pantouflardes bien au chaud dans leurs bureaux ou de se mettre sur la touche par arrêt maladie groupé. Quitte à ne pas avoir de salaire pendant quelques jours, ils en ont les moyens. On appelle ça la déontologie, enfin je crois.
        S’user la santé au risque de commettre une erreur ( c’est apparemment le cas ici) n’est manifestement pas la solution. Depuis qu’ils sont dans cette situation, ça empire; ce n’est donc pas la bonne méthode !

        Dans d’autres métiers, on appellerait ça provoquer un électrochoc !

        Dernier point, mais où était la médecine de ville et qu’a-t-elle fait (ou pas fait) pour que ces 2 personnes soient obligées d’en passer par le 15, puis les pompiers, puis les urgences ?
        Au 15 c’est un toubib, et les pompiers ont des infirmiers et des toubibs, non?
        On en revient donc à la base; est-ce que ces professionnels sont encore capables de déterminer une infection?
        Quand je vois des reportages où les jeunes toubibs fuient la médecine de ville, particulièrement en zone rurale, parce u’ils veulent avoir ce qu’ils appelle une vie sociale; je me marre ! Enfin je ris jaune, parce que là il faut qu’ils se tirent bien vite de ce job pas fait pour eux !
        Imaginez donc, un militaire qui dirait, moi je veux plus monter de garde ou exécuter ma mission, ou un pompier qqui voudrait plus aller secourir ou éteindre un feu parce qu’ils voudraient pouvoir tranquillou vaquer à leur vie sociale.
        Qu’est-elle d’ailleurs cette vie sociale quand on voit des couples se parler par SMS interposé chacun l’œil sur son smartphone ?
        J’ai juste honte pour eux ! L’épisode Covid aura au moins dé sanctuarisé cette profession. On s’aperçoit que comme dans tout métier il y a des bons, des super bons, même, mais aussi des brêles. Le problème c’est que là ça fait encore bloc pour protéger la vermine.
        On a le droit de ne pas être d’accord avec cette analyse, mais il faudra me donner des arguments. L’augmentation des primes d’assurance des médecins semble conforter mon point de vue.

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      • Avatar de Roubachoff Roubachoff dit :

        @lepiaf18
        Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais là, je signe votre texte des deux mains. Même s’il y a des exceptions, le personnel médical a basculé dans la méfiance envers les patients (folie du covid) et pratique désormais une politique de « non écoute » qui me laisse muet. Un exemple ? Pour une pathologie des yeux pas mortelle mais potentiellement dangereuse, je vois tous les six mois un spécialiste de la cornée. Depuis 2020, ce type, qui était charmant, ouvert et prêt au dialogue, expédie ses patients comme du bétail. Sans doute à cause du masque (obligatoire dans nombre d’hôpitaux à l’instant où j’écris) il n’individualise plus personne et doit probablement se sentir intouchable derrière son foutu morceau de chiffon. Résultat ? Une consultation baclée, comme d’habitude, dont je suis sorti sans avoir pu poser les deux ou trois questions que j’avais pourtant préparées à l’avance. Et c’est partout pareil, avec une mention spéciale aux urologues (blogueurs ou non) qui sont de véritables (et très mauvais) sergents chefs.
        Quant aux médecins de ville… Voilà vingt ans que je claironne qu’ils ne servent plus à rien, à part ajouter le prix de leur « consultation » au déficit de la sécu. Délais de rendez-vous qui vous laisse largement le temps de guérir (ou de mourir) présence de plus en plus sporadique, remplaçants trouvés dans le fond d’on ne sait quelle poubelle, écoute nulissisme, réduction des « actes médicaux » (ceux de l’ancien temps) à zéro, refus des visites à domiciles, j’arrête la liste là, parce que ça deviendrait lassant. S’ils sont un jour remplacés par des cabines de consultation, qu’on ne compte pas sur moi pour les plaindre.
        Bref, les autorités de santé (néanmoins à vomir) ont bon dos, mais c’est un peu facile. C’est à toute la chaîne du soin de se regarder dans une glace et de se demander : « Sommes-nous encore à la hauteur de notre mission ? »
        Car oui, il s’agit d’une mission, pas d’une façon comme une autre de toucher un chèque en fin de mois.

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  2. Avatar de UBU UBU dit :

    Alors écoutez le message de Caroline Brémaud sur France culture
    Chef des urgences de l’hôpital de Laval elle a été démise de ses fonctions car à chaque manifestation pour défendre la cause des urgences elle a …. OSE …. prendre la parole et ….. DENONCER …. les aberrations des décisions de nos si géniaux et si inspirés politique omniscients
    En macronie triomphante, il faut se plier aux décisions délirantes sinon vous êtes taxé d’incompétence de complotiste ou d’extrêmes je ne sais quoi, vous devez OBEIR
    Une professionnelle de cette qualité qui s’est donnée sans compter pour faire fonctionner malgré tout un service sinistré est exclue de ses fonctions …..
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/comme-personne/caroline-bremaud-l-urgentiste-qui-parlait-trop-vrai-5608430
    le 26 janvier 2024
    Silence dans les rang Jupiter veille sur vous.

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    • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

      En 09/2022, les Urgences du CH du Mans étaient fermées la nuit. Du coup, transporté par le SMUR d’Alençon (et par la route!) mon frère est allé mourir à Caen, à 140 km de son domicile. Cause de l’intervention, préavis d’AVC, et pas d’Hélico dispo ! Y’a plus de toubibs au Mans? C’est pourtant une Préfecture de département, doublée d’une ville Universitaire !

      Démise de ses fonctions ? C’est bien ce que je vous dis dans ma réponse précédente; elle a pas pris la bonne méthode. faut pas parler, ça ne sert à rien, faut agir ! Elle aurait mieux fait de se faire porter pâle et d’entraîner ses confères, ou de carrément se barrer ailleurs !
      Je parie même qu’ils vont… charger la mule, en lui mettant plein de trucs sur le dos !
      Quand un mur (un tel système, ici) devient tellement miné que refaire le crépis ne peut l’empêcher de tomber, il vaut mieux l’abattre pour le reconstruire.
      Là il faut que ce système s’écroule. Il emmènera avec lui tellement d’Administratifs et autres techniciens (qui eux ont le droit de grève effectif) que ce sera vu de l’extérieur comme la marque du pays. La France est incapable de soigner ses malades. les touristes étrangers sauront !
      Là, en haut lieu, ça devrait réagir puisque touchés dans leur ego.

      Rappelez-vous du Cerfa de 4 pages de ce bon vieux Castex, disparu aussitôt sorti mais ayant eu malgré tout le temps d’être la risée du monde journalistique extérieur et de la naissance de ce pays appelé … l’Absurdistan !

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  3. Avatar de Lederer Lederer dit :

    Ce n’est pas une erreur ou un aléas. C’est non assistance à personne en danger, défaut de moyen, défaut de soins ! C’est grave ? C’est juste immonde .. ainsi en France a t on régressé à tous les niveaux et la Mckronie s’en tape totalement. Les médecins comme les personnels paramédicaux et administratifs sont responsables de cette gabegie. Il ne suffit pas de monter sur sa chaise et de sauter comme un cabri en criant URGENCES en TENSION ou MANQUE de MOYENS, mais bien de ne plus assumer les défaut de l’état au prétexte « qu’on est soignants ». NON c’est juste cette politique ultralibérale ces injonctions de l’UE à tout mettre en concurrence qui sont le pb. Ce depuis le P… de virage libéral de Mitterand.
    Honte aux administrations et gouvernants, honte aux soignants.
    Pôvre France. Mais surtout pauvres jeune homme et pauvre parents

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    • Avatar de Godin Godin dit :

      quand j’ai commencé à travailler comme sage-femme en 1981 nous avions un tiers du personnel administratif (sans que l’hôpital ne travaille moins bien pour autant, mais en tous cas plus pour les patients que pour les archives!), par rapport à la quantité de bureaucrates en 2008, quand j’ai arrêté … avec les économies de personnel soignant que cela suppose. Car les administratifs par leurs nombre et fonctions gagnent plus – sans avoir de nuits, week-end ou jours fériés à faire – et les soignants ont dû en plus se mettre à l’ordinateur pour « tout bien référencer de leur travail », ce qui implique automatiquement moins de temps à consacrer aux patients….

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  4. Avatar de Godin Godin dit :

    le problème de la médecine est qu’elle n’est plus faite d’observations et d’analyses du vécu! Les médecins « nouvelle génération » sont formés au Q.C.M., pas à la réflexion ni à l’observation-introspection-psychologie, ils ont un énorme déficit en relationnel avec un égo surdimensionné alors que les qualités inverses font la base même de l’expérience qui fera d’un débutant un bon médecin. Si en plus on leur retire les moyens financiers en les gavant de propos promotionnels de BigPharma en guise de théorie médicale et « remise à niveau »- tout backschish confondu- on est loin de la médecine humanitaire à l’écoute. Ancienne sage-femme, je les voyais déjà durant ma formation se concentrer sur les résultats de laboratoire en évitant le malade et quand ils entraient en contact avec ils ne parlaient jamais la même langue que les patients, d’où la nécessité de la présence d’une infirmière lors des visites : la traductrice pressée – elle doit noter les décisions prises par « le chef » et traduire tout-en-un au galop! pour faire le lien, le minimum de lien. Comment un médecin pourrait-il alors écouter/comprendre et in fine croire un malade? Cette situation ne peut conduire qu’au pire mais les politiques de Bruxelles et leurs affidés ont décidé de tout privatiser et comme l’a dit notre président, « il faut tout détruire avant de pouvoir reconstruire », donc les dés sont jetés, toute destruction de la pensée pour & avec le malade au bénéfice de celles pour la capitalisme effréné de BigPharma est bonne et participe au but recherché. Soit la population réagit enfin et se rebelle soit il y aura encore des sacrifiés pour que la politique de la « santé capitaliste » puisse occuper toute la place au désavantage de la population générale incapable de payer pour le soin privé (cf. les USA!!!! où on meurt de diabète sans jamais avoir vu un médecin, que l’on ne peut s’offrir par manque de moyens, pour vous apprendre que vous en aviez un). Les deux facteurs sont concomitants. la formation des médecins sans humanités et la politique de dévastation ….

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    • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

      En résumé, la médecine n’est plus la médecine ! Va falloir lui trouver un autre nom !
      Je suis d’accord avec vous sur le constat concernant la « nouvelle génération » (qu’on peut même extrapoler à celle d’avant tant le ver est dans le fruit). Mais j’extrapolerai même à toutes les formations de soignants, de l’aide soignante au toubib en passant par les infirmiers et para-médicaux.

      Si les moyens techniques modernes doivent être une aide, ils ne doivent rester que cela. Or c’est bien en fait le contraire qui advient, ces nouveaux soignants laissent les ordinateurs décider à leur place. Ce sont devenus des « applicateurs de protocoles ». Mais que sont-ils capables de faire quand le « protocole » s’emmêle les pinceaux ?

      Sinon, sur l’adage « il faut tout détruire avant de reconstruire », Malheureusement je suis d’accord avec Jupiter 1er !
      Sauf que sans doute je ne pense pas reconstruire de la même façon que lui ! Pour moi ce serait plutôt « à l’ancienne » !
      Et je fais partie des rebelles ! J’ai tout bonnement recommencé à reprendre ma santé en main…
      Mais mon toubib est un vieux toubib de campagne qui en 2023 s’est échappé de la Maison médicale de la commune voisine et rejointe, par commodité sans doute, il y a seulement quelques années.
      Sa clientèle (pardon patientèle, on aime ça les nouveaux mots chez nous !) a en majorité suivi; semble-t-il !

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  5. Avatar de Pierre DRIOUT Pierre DRIOUT dit :

    Régression des traitements = régression de la pensée qui les sous-tend !

    « Les anti-biotiques c’est pas automatique  » ; alors pourquoi diable les donner systématiquement aux animaux d’élevage ? Il fat croire que cela a un certain effet sur la santé générale des bêtes et leur prise de poids en un temps record !

    En situation idéale on pourrait se passer d’antibiotiques avec beaucoup de chance !

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    • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

      La prise de poids ou plutôt même de volume chez les animaux d’élevage, ce ne serait pas plutôt le fait des hormones de croissance plus que des antibiotiques ?

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