Seule au monde, la France décide d’ une vaccination massive ARNm des canards , les conséquences ne sont pas connues et la filière devrait en crever

La grippe aviaire (due au virus hautement pathogène IAHP H5N1) est présente dans 24 pays, il n’y a plus d’intersaison (l’alerte est permanente), dans la faune sauvage et dans les élevages. Le risque s’accentue pendant les périodes de migration des oiseaux sauvages. Le virus (clade H5 2.3.4.4b) circule à l’échelle mondiale et il est apparu en Asie du Sud-Est il y a 8 à 10 ans, il voyage par les oiseaux migrateurs. L’expansion des virus H5NX date de 1996.  Des vaccinations peu efficaces qui ont fait se multiplier des variants plus pathogènes ont conduit à des pressions internationales contre la vaccination

La vaccination des canards est obligatoire en France depuis octobre 2023, bien qu’au niveau international on craigne qu’une vaccination non stérilisante ne favorise l’émergence et la diffusion de variants plus pathogènes. En France deux vaccins sont autorisés : un vaccin classique sous-unitaire et un vaccin à ARNm auto-amplifié. Les essais ont montré que ces vaccins n’empêchent pas la diffusion du virus ; la protection contre la maladie n’est pas démontrée (les animaux non vaccinés et inoculés n’ont pas présenté de signes cliniques graves).

En septembre 2023, seul le vaccin Boehringer Ingelheim  est sélectionné par l’ANSES pour lutter contre la grippe aviaire, alors que 2 vaccins ont été testés : le vaccin à ARNm du français CEVA a été écarté pour des raisons logistiques (conservation nécessaire à très basse température). 80 millions de doses seront fournies, le vaccin a été expérimenté en France sur des canards mulards. C’est un vaccin sous unitaire H5 inactivé (le sous type H5 est la souche prévalente en automne 2023 en France), il est commercialisé depuis plus de 10 ans. 

En mars 2024 cependant les autorités changent d’avis et commandent 27 millions de doses de vaccin ARNm Ceva et 34 millions de vaccins classiques Boehringer pour une vaccination obligatoire des canards depuis octobre 2023 (en 2023 les 80 millions de doses avaient été attribuées à Boehringer). Ceva aurait modifié les conditions de stockage, allégeant les contraintes thermiques. La vaccination comprend 3 doses de vaccin. Boehringer et Ceva se partagent les doses.

Le vaccin CEVA est à ARNm auto-amplifié codant pour H5 du H5N8 enrobé dans des nanoparticules ferriques, il contient du squalène (soupçonné de toxicité chez l’homme). L’(auto)-injection accidentelle peut provoquer de fortes douleurs et un gonflement, notamment en cas d’(auto-)injection dans une articulation ou un doigt de la main, et, dans de rares cas, conduire à la perte de ce doigt si un examen médical n’est pas effectué rapidement .

Les vaccins Boehringer et Ceva  ont été évalués par l’Ecole vétérinaire de Toulouse: la conclusion officielle est que les 2 vaccins réduisent le niveau et la durée de l’excrétion virale par voie respiratoire et fécale et réduisent la transmission entre volailles. Mais l’excrétion cloaquale chez les vaccinés et les non vaccinés dure 14 jours bien que réduite chez les vaccinés  par rapport aux témoins. À la lecture du document complet de l’École Vétérinaire, il est clair que l’excrétion est seulement légèrement diminuée chez les animaux vaccinés,  en quantité mais pas en durée. C’est pourquoi en général de nombreux pays refusent l’importation de volailles vaccinées qui peuvent propager la maladie silencieusement. Le peu de signes cliniques obtenus après inoculation de la souche d’épreuve dans les conditions expérimentales utilisées, y compris chez les canards mulards non vaccinés, ne permet d’obtenir que peu d’éléments relatifs à la protection clinique. Néanmoins, les seuls signes cliniques observés l’ont été chez des sujets non-vaccinés.

L’utilisation des vaccins chez les oiseaux peut favoriser l’émergence de mutants 

Ceci est connu pour la maladie de Marek des volailles . La vaccination peut aussi augmenter la diffusion du virus H5N1 et une protection incomplète au niveau des oiseaux peut entraîner une propagation silencieuse du virus. Les vaccins peuvent exercer une pression immunologique de sélection sur les souches en circulation  : les souches non ciblées par le vaccin sont favorisées et parmi elles peut émerger un variant ayant un potentiel de pathogénicité accru chez l’homme.

En Chine, malgré un programme obligatoire de vaccination de toutes les volailles à partir de septembre 2005, le virus de la grippe H5N1 a provoqué des épidémies chez les volailles dans 12 provinces entre octobre 2005 et août 2006.

L’analyse génétique a révélé qu’un mutant du virus H5N1, qui est une sous-lignée du virus H5N1 non caractérisée auparavant, était apparue et était ensuite devenue le variant prédominant, remplaçant les multiples sous-lignées précédemment établies dans le  sud de la Chine. 

 D’après une publication chinoise de 2023, un vaccin contre H5N1 pour les oiseaux, fondé sur la technologie VLP (virus-like particule à partir de baculovirus d’insecte  : le baculovirus recombiné avec les gènes du virus aviaire est cultivé sur cellules d’insectes) et adjuvanté protège les poulets.

Mais les poulets vaccinés excrètent encore le virus lorsqu’ils sont infectés (en quantité inférieure aux non vaccinés). Comme ces poulets auront moins de symptômes que des poulets non vaccinés ils ne seront pas repérés et pourront continuer à excréter le virus et à le répandre.

La vaccination des volailles n’est pas reconnue comme utile dans le monde entier mais elle est pourtant imposée en France alors que les vaccins ne sont pas stérilisants et n’empêchent pas la diffusion du virus.

Cette campagne vaccinale va coûter la bagatelle de 100 millions d’euros, dont 70% seront pris en charge par l’État, c’est-à-dire par nous, jusqu’à fin 2024.

Tout ça pour sauver le foie gras de Noël et les exportations de volaille. Car oui, la France est le seul pays au monde à se lancer dans cette folle aventure. Mais attention, on ne parle pas ici de vaccins classiques à virus inactivé

. Non, nos chers canards vont avoir droit à la totale : des vaccins à ARN messager. Une première mondiale dans l’élevage aviaire. Le principe est simple : on injecte aux canards un ARN messager synthétique codant une protéine du virus de la grippe. Les cellules des volatiles vont alors produire cette fameuse protéine, déclenchant une réponse immunitaire

. Malin, non ? Pas vraiment… On ne connaît pas encore tous les effets à long terme de cette technologie, surtout quand elle est utilisée à grande échelle. Et vu les drames créés par l’ARN messager avec le vaccin du covid19, imaginez la suite

Car c’est bien là que le bât blesse. En se lançant dans cette expérimentation grandeur nature, la France joue aux apprentis sorciers avec notre alimentation. Personne ne peut prédire quelles seront les conséquences de la consommation régulière de viande et d’œufs issus d’animaux vaccinés à l’ARNm. Certes, les autorités nous assurent que tout est sous contrôle, que les vaccins sont sûrs et sans danger pour le consommateur.

Mais avouez que ça fait quand même très peur de se dire qu’on va manger du canard OGM au prochain repas de famille.

Ne faudrait-il pas appliquer un principe de précaution et attendre d’en savoir plus sur les effets de ces vaccins révolutionnaires avant de les administrer à toute une filière ? C’est en tout cas ce que demandent de nombreux experts et associations de consommateurs

. Mais le gouvernement semble bien décidé à foncer tête baissée dans cette direction, quitte à nous faire avaler de force ces canards nouvelle génération. Alors, la prochaine fois que vous croquerez dans un magret, pensez-y : ce n’est peut-être pas seulement du gras que vous ingérez, mais aussi une bonne dose d’ARN messager aux effets délétères. Bon appétit, bien sûr ! … https://mostraak.com/le-pari-risque-des-canards-vaccines-a-larnm/

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About pgibertie

Agrégé d'histoire, Professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, intervenant àBordeaux III et comme formateur à l'agrégation d'économie à Rennes Aujourd'hui retraité
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28 Responses to Seule au monde, la France décide d’ une vaccination massive ARNm des canards , les conséquences ne sont pas connues et la filière devrait en crever

  1. Avatar de Liz barynyafirst dit :

    La FNSEA n’est pas montée au créneau, au moins pour s’interroger ? Je n’ai rien trouvé à ce sujet, ce qui ne m’étonne pas. L’injection est présentée comme sûre et efficace, comme elle l’a été pour les humains. Ce qui n’augure rien de bon.

    France terre d’expériences…

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    • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

      Adieu le foie gras à Noël…. !

      Ou quand le business prend le pas sur le bon sens !

      En Alsace est-ce qu’ils vaccinent aussi toutes les cigognes qui passent ? Et ailleurs, les vols de grues cendrées ils en font quoi ?

      Bon « en même temps », pas de gavage de ces volatiles et on les mange même pas (va peut-être falloir y songer !); ça n’intéresse sans doute pas Big Pharma, … pour l’instant !

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  2. Avatar de Menard Menard dit :

    toujours la même compétition, être le premier et le plus fort….ça ne vous rappelle rien ?

    lorsque les canards injectés vont développer une nouvelle forme d’infection, les propriétaires auront-ils l’honnêteté de poser les vilaines questions ?

    qu’en sauront les consommateurs qui à l’approche des fêtes vont acheter les produits venant de ces bêtes injectées avec de larnm auto-repliquant ?

    enfin, quelle bonne idée a eu le pdt de la lpo pour aller s’engager avec un célèbre labo lyonnais travaillant pour le projet oneHealth….même technologie pour tous ?

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  3. Avatar de wildlyprincess98c56e44d0 wildlyprincess98c56e44d0 dit :

    Infliger massivement d injecter les connards …on retrouverait bien vite la paix

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  4. Avatar de Danielle B. daniellebranche dit :

    Il faudrait que les consommateurs soient capables de résister et fassent savoir qu’ils refusent en bloc de consommer du canard, sous quelque forme que ce soit, dès lors qu’il a été injecté… A titre personnel, je déclare mon intention ferme et définitive de boycotter jusqu’à nouvel ordre cette viande qui est pourtant l’une de mes préférées…

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    • Avatar de Christian Christian dit :

      Les français ont refusé les produits alimentaires aux OGM et là on nous fait croire que les connards sont infectés par un virus pour nous les faire bouffer!

      Ca ne vous rappelle rien?

      Le refus de Mastritch…

      La crise sanitaire du covid etc.

      Ou comment vous faire dire oui, et accepter, ce que vous n’aviez pas envie de faire.

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      • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

        Et comment faire disparaître des petits producteurs bio au profit de grosses structures industrielles !

        Bon en même temps la production de foie gras avait du monde sur le dos depuis un moment. La « race » étant spécifique il va falloir se tourner vers une autre éventuellement un peu plus sauvage… peut-être !

        Vive le gibier, vive la chasse et… tant pis pour le foie gras !

        Dur-dur de voir que les agriculteurs de maintenant ne comprennent plus grand chose à la nature !

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    • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

      J’ai pris la même décision, et ai transmis à mes enfants, sans grande illusion toutefois.

      Faut-il également rappeler que pour la même cause les poussins sont aussi vaccinés il me semble, même si ce n’est peut-être pas avec un produit à ARNm.

      Et après certains s’étonnent d’émergence de nouvelles maladies et de la recrudescence d’autres…

      La nature a vocation à tout « absorber » pour peu qu’on lui en laisse le temps. Là, trop c’est trop; ça va forcément avoir des conséquences.

      Qui nous traitait de « complotistes » quand on attirait l’attention (enfin quand certains tentaient de le faire) sur les manigance d’un certain Bill Gates rachetant massivement des terres « biologiques » ou vierges aux USA et ailleurs et investissant dans la « bouffe » (j’ai pas d’autre mot, on peut décemment pas appeler ça de la nourriture !) artificielle.

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    • Avatar de brisklyscrumptious8db389160a brisklyscrumptious8db389160a dit :

      moi je vais chez un petit producteur bio qui confirme n’être pas concerné par cela puisque petit élevage … mais je m’oppose à tout foie gras, une horreur pour les bêtes qui en sont victimes …

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      • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

        Euh, vous leur avez demandé leur avis ?

        Et cerise sur le gâteau, si j’ose dire, quand je lis ce genre de prose, au risque de vous déplaire, ces bestioles sont « élevées » pour être mangées, où est la différence… à la fin !

        Vous êtes vous interroger sur la façon de punir les lionnes qui attaquent les gazelles ou antilopes dans la savane africaine ?Elles ne font que manger après tout; eh bien nous c’est pareil !

        Il y a un anachronisme gigantesque entre vouloir manger sain et ne pas manger certains aliments au prétexte de…
        Résultat de ces tergiversations des bêtes abattues après avoir été « tétanisées » par une décharge électrique dont la viande est devenue filandreuse et dure comme du bois !

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      • Avatar de brisklyscrumptious8db389160a brisklyscrumptious8db389160a dit :

        différence entre manger les animaux et les faire souffrir – tout comme l’abattage – vous me soulevez le cœur ! …

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      • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

        @brisklyscrumptious8db389160a

        Désolé, si je ne vous caresse pas dans le sens du poil !

        Mais avez-vous été visiter un élevage de canards (pour le foie gras, sous-entendu) « à taille humaine » ?
        Moi, oui, et je n’ai pas vu nulle part qu’il y ait vraiment souffrance; les bestioles, une fois l’entonnoir ôté ne vont pas se terrer dans un coin et gambadent normalement.

        Et pour rappel cette opération signe le début de la période de fin de vie de ces animaux, un quinzaine de jours, de mémoire.

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      • Avatar de brisklyscrumptious8db389160a brisklyscrumptious8db389160a dit :

        Me voilà rassuré … Merci. mais je ne mangerai jamais de foie gras qui correspond à un foie malade …

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  5. Avatar de lesubversif lesubversif dit :

    Et bientôt dans vos assiettes ! LA SALADE ARNM! 😁

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    • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

      Du côté des végétaux, apparemment y’a même pas besoin ! Il y a longtemps en effet qu’on n’a plus à disposition que des variétés hybrides stériles.

      La raison principale pour laquelle fruits et légumes n’ont en général plus de goût ou de saveur et sont de moins en moins nourrissants car poussant « hors sol ». Nos ingénieurs agronomes ont simplement oublié que le « terroir jouait un rôle non négligeable que les arbres fruitiers par exemple exploitent à travers leur réseau de racines profondes.

      Visiblement ces « agriculteurs des temps modernes » n’ont pas tout bien compris.

      Du coup, imaginez ce que ça pourrait donner s’ils appliquaient ce type de culture à la … vigne !

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      • Avatar de brisklyscrumptious8db389160a brisklyscrumptious8db389160a dit :

        vous vivez encore dans l’illusion – renseignez-vous comment sont traités les raisins !!!!!

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      • Avatar de lepiaf18 lepiaf18 dit :

        Il y a me semble-t-il un monde entre »culture » et « traitement », le « avant » et « après » en quelque sorte… Et je sous-entendais, vigne pour le vin ! A ma connaissance on n’a pas encore ici de plants de cépages… hybrides !

        Mais je suis toute ouïe, que sous-entendez-vous ? Éclairez ma lanterne.

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    • Avatar de Michel C Michel C dit :

      Assaisonnée au glyphosate, un régal

      🤣

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  6. Avatar de Rita Taudin Rita Taudin dit :

    Tout cela est honteux !

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  7. Avatar de Freland Freland dit :

    J’ai eu écho d’un éleveur au Pays Basque qui a vu débarquer les gendarmes pour veiller à ce que les injections se fassent dans le calme. Trois jours après, une dizaine de canards étaient déjà morts. Et comme l’éleveur avait trois vaches, les vétérinaires en ont profité pour les injecter aussi ! L’une d’entre elle est dans un état irrécupérable… Un autre éleveur, à qui les autorités ont fait abattre son élevage, soi-disant parce que ses bêtes étaient malades, a missionné une analyse indépendante et il s’est avéré qu’aucun canard n’était malade. Tout ça pour vous dire que la secte de dégénérés au pouvoir accélère son agenda de destruction de la France en cherchant notamment à contraindre les peuples à bouffer des insectes ou de la viande artificielle d’ici 2030.

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